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ATELIER DES CANULARS : mai 2013

  Programme de l'Atelier des Canulars Mai 2013
Dimanche 5 Mai à partir de 20h :

Ciné-Club : " Vivre Vite ! " (Deprisa, Deprisa) de Carlos Saura, Espagne,
1980, 1h 39.
************************************************************************
Dimanche 12 Mai à partir de 20 h :

Ciné-Club : " The Edukators " (Die fetten Jahre sind vorbei) de
Hans Weingartner, Allemagne, 2004, 2h 07.
************************************************************************
Jeudi 16 Mai à partir de 20 h :

La Soirée du Doc : " La Révolution ne sera pas Télévisée " de Kim Bartley
et Donnacha O'Briain, Irlande, 2003, 1h 04.
**************************************************************************
Samedi 18 Mai à partir de 20 h :

Resto Végétarien
*************************************************************************
Dimanche 19 Mai à partir de 20 h :

Ciné-Club : " Retour de Flammes " (Was Tun, Wenn's Brennt?)
de Gregor Schnitzer, 2001, Allemagne, 1h41.
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Vendredi 24 Mai à partir de 20 h :

Resto de Soutien à No Tav.

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Dimanche 26 Mai à partir de 20 h :

Ciné-Club : " Accion Mutante " de Alex de la Iglesia, 1993, Espagne, 1h 35.

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Vendredi 7 Juin à partir de 20h :

Soirée Film/Débat sur l'Avortement.

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*******
***
*

Nous vous rappelons que l'Atelier des Canulars ouvre ses portes à 20h !!!

Mais que le film du Ciné-Club et le documentaire de la Soirée du Doc

commencent toujours vers 20h30 !!!


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Dimanche 5 Mai à partir de 20h :

Ciné-Club : " Vivre Vite ! " (Deprisa, Deprisa) de Carlos Saura, Espagne,
1980, 1h 39.

Deprisa, Deprisa est le portrait sans fioriture de la jeune génération
déboussolée et en manque de repères, dans une Espagne en profonde
transformation culturelle et politique qui émerge de la répression de la
dictature franquiste pour entrer de plain-pied dans l'ère démocratique.

C'est l'histoire d'une bande de jeunes délinquants qui refuse les règles
institutionnelles et l'ordre établi ... Quatre amis de la banlieue de
Madrid, comblent le manque de perspectives d'avenir par l'argent facile et
l'usage de drogues... Mais cette existence ne leur suffit bientôt plus. Il
décident de préparer un gros coup.

Un grand classique, tourné avec des acteurs non professionnels, deux des
acteurs principaux ont chacun été arrêtés pour des faits criminels
différents au cours du tournage, on parla d'interdire ce film car on
prétendait qu'il faisait l'apologie de la violence et de la drogue.

Carlos Saura décrivit " Vivre Vite! " comme un film « romantique », au
sens historique du mot, car il exprime selon lui un point de vue similaire
à celui du rebelle du XIXe siècle qui se maintient hors de la société et
rejette ses normes. Les quatre protagonistes du film, en rébellion contre
les contraintes de la structure sociale, sont en fait des produits du même
système qu'ils rejettent et qui les a rejetés.

************************************************************************

Dimanche 12 Mai à partir de 20 h :

Ciné-Club : " The Edukators " (Die fetten Jahre sind vorbei) de
Hans Weingartner, Allemagne, 2004, 2h 07.

Jan, Peter et Jule, des révoltés qui se font appeler les Edukators, s'en
prennent aux riches par des actes poétiques et non violents. Rien ne va
plus quand Jule tombe amoureuse des deux garçons. Une de leur action
tourne mal et les conduit à commettre ce qu'ils n'avaient jamais pensé: un
enlèvement.
Tour à tour grave ou amusant, anarchiste ou conservateur, ambitieux ou
mièvre, « The Edukators » ne laisse pas indifférent. Nécessairement il
incitera le spectateur à se forger une opinion, à s'exprimer. Passant
aisément du pamphlet politique tendance anarchiste à la jolie histoire
d'amour et d'amitié, le film de Hans Weintgartner berce idéalement le
spectateur au milieu de sentiments mitigés. Surtout, il invite les jeunes
à se former une opinion politique, il réinvente à sa manière l'engagement
citoyen, le film politique.

*************************************************************************

Jeudi 16 Mai à partir de 20 h :

Soirée du Doc :" La Révolution ne sera pas Télévisée " de Kim Bartley
et Donnacha O'Briain, Irlande, 2003, 1h 04.


Coup d'État contre Chavez ou La Révolution ne sera pas Télévisée a été
tourné par deux réalisatrices Irlandaise qui préparaient un documentaire
sur Hugo Chávez au Venezuela. Elles se trouvaient à l'intérieur du palais
présidentiel quand fut déclenché, le 11 avril 2002, le coup d'État préparé
par la compagnie pétrolière du Venezuela, des dirigeants militaires, des
propriétaires de chaînes de télévision privées, de la hiérarchie de
l'église catholique, de l'ambassade des États-Unis à Caracas et avec le
soutien de l'Espagne, de la Colombie, du Salvador.

Le film présente la chronologie du putsch et la mobilisation des millions
de Vénézuéliens qui entraîna le retour au pouvoir d'Hugo Chávez, 48 h
seulement après le début du coup d'état.

*******************************

Dix ans après les faits, le coup d'Etat raté contre Hugo Chavez se regarde
encore comme un film d'action à la Paul Greengrass.
Kim Bartley (coréalisatrice avec Donnacha O'Briain) a capturé les
événements au cour du palais présidentiel pris d'assaut. Récit épique.

Le but initial de votre travail au Venezuela était de réaliser une
biographie d'Hugo Chavez : dans quelles conditions s'est déroulé votre
tournage ? Est-ce que cet accès exclusif à la tête de l'Etat vénézuélien a
pu influencer votre vision du contexte local ? Comment avez-vous réussi à
gagner la confiance de l'entourage présidentiel afin de poursuivre votre
travail?

Nous avons simplement passé les mois précédents à nous immerger dans le
quotidien du palais présidentiel, en essayant de comprendre voire gagner
la confiance de l'entourage de Chavez. Au moment du déclenchement du coup
d'Etat, nous étions connues et acceptées mais ce fut un processus très
long. Personne dans l'entourage de Chavez n'avait eu d'expérience de
documentaire ou avait été filmé pour autre chose que des reportages
d'information, si bien que très souvent les gens ne comprenaient pas
pourquoi nous voulions filmer ce qu'ils considéraient alors comme des
banalités routinières.

Nous avons également filmé des centaines d'heures de rassemblements et
autres manifestations dans les barrios. cependant, il est évident que
lorsque le coup d'Etat s'est produit, les événements d'avril 2002 ont pris
le pas sur le reste. Bien que nous ayons bénéficié d'un accès « exclusif »
d'un point de vue documentaire, nous étions bien loin d'un accès sans
entraves.

Nous étions là pour réaliser notre expérience documentaire dans un style «
vérité », le but étant d'observer plutôt que de livrer une actualité «
reportage ». Ce film n'a jamais eu vocation à être un véhicule pour
l'exposition d'une analyse approfondie, aussi je ne pense pas que «
l'accès exclusif » ait influencé notre vision de ce qui se déroulait au
Venezuela à cette époque.

« D'un point de vue de documentariste, ce fut un moment extraordinaire de
se retrouver à l'intérieur, d'enregistrer ce qui se produisait »

Au fur et à mesure que les événements s'enchainent lors de votre présence
au palais présidentiel de Miraflorès, vous vous retrouvez subitement au
cour de l'action. Quel était votre état d'esprit à ce moment ? Êtes-vous
subitement devenues des reporters de guerre ? Aviez-vous hésité à
continuer à tout prix au péril de votre propre sécurité ?

La situation ce jour-là était extrêmement tendue, il y avait énormément de
confusion et de bruit, personne ne savait vraiment ce qui se passait. Je
pense que tout le monde à l'intérieur du palais ce soir-là se sentait
nerveux, mais nous n'avons jamais envisagé de quitter les lieux. D'un
point de vue de documentariste, ce fut un moment extraordinaire de se
retrouver à l'intérieur, d'enregistrer ce qui se produisait.

« Je ne me vois pas comme une cinéaste militante mais comme une cinéaste
engagée »

Quand nous avons quitté notre appartement ce matin-là, nous n'avions
aucune idée qu'en début de soirée nous allions être à court de cassettes
et commencer à écraser les scènes que nous avions prises le jour-même.
heureusement, nous disposions de suffisamment de batteries.
En dépit d'un accueil globalement positif du film, la critique s'est
portée sur le manque de contextualisation et certains vous ont même taxé
d'être pro-Chavez (certains membres du gouvernement du Venezuela auraient
encouragé sa diffusion pour conforter le soutien à l'administration de
Chavez, NDLR). Comment défendez-vous la neutralité et la véracité de votre
reportage ? Diriez-vous que vous êtes cinéastes militants?

Je ne me vois pas comme une cinéaste militante mais comme une cinéaste
engagée. J'aime me consacrer à des sujets que je considère légitimes et
c'est évidemment un choix subjectif, or, quand je démarre un tournage je
m'efforce de rester critique et ouverte d'esprit. Travailler avec une
coréalisatrice a été, dans ce cas, une expérience fantastique, car cela
nous a permis à la fois de nous remettre constamment en question et de
débattre pendant la totalité du processus, du l'origine jusqu'à la
postproduction.

Nos idéaux de l'époque étaient bien plus proches du camp de Chavez que de
l'opposition vénézuélienne, mais cela était évident dès le début du
documentaire et il est tout à fait raisonnable pour un documentaire «
d'auteur créatif ».

Quelle sorte de pression avez-vous du subir dans la production de votre
documentaire ? Est-ce qu'un quelconque gouvernement a tenté de dénoncer ou
de promouvoir votre travail ?

Non, il n'y a jamais eu de pression autre que les pressions commerciales
habituelles pour pousser à la dramatisation : l'un des diffuseurs voulait
monter le récit à la première personne, en nous prenant comme sujets en
tant que cinéastes, de sorte que la voix off raconte à quel point nous
étions effrayées. ce genre de bêtises. Mais nous avons refusé. Toutefois,
politiquement parlant, il n'a jamais été question de pression. Le
gouvernement vénézuélien à ma connaissance, a pris le film comme une
preuve de leur version des faits, ainsi soit-il.

En 1992, Chavez avait tenté un coup d'Etat militaire et a été emprisonné à
la suite de cet échec. Devrions-nous voir en lui un « tyran éclairé » qui
cherchent à libérer son peuple en utilisant les mêmes méthodes que ses
adversaires ? Ou est-il une sorte d'Allende victorieux ?

Je n'aurais certainement pas à le qualifier de « tyran », il a été élu
démocratiquement à trois reprises. Bien qu'il existe des comparaisons
faites avec Allende, Chavez a un style bien à lui.

« L'expérience m'a appris à ne pas croire ce que j'entends dans la presse
au sujet du Venezuela »

Avez-vous eu la possibilité de rencontrer des représentants de médias de
l'opposition telle que la chaîne RCTV, manifestement impliquée dans le
soutien aux putschistes ?

Non, nous n'avons jamais eu aucun contact avec eux. La responsabilité des
médias dans la genèse de l'hystérie collective était claire pour nous bien
avant le coup d'Etat, cependant les véritables rôles de ces protagonistes
sont devenus plus explicites par la suite.

Dix ans après les faits, comment considérez-vous ce documentaire ? Est-ce
que votre jugement a évolué par rapport à la situation politique du
Venezuela ? Des regrets ?

Ce fut une expérience fantastique et j'ai pour principe de ne pas
commenter les évènements dans la mesure où je n'y suis pas retournée
depuis des années. L'expérience m'a appris à ne pas croire ce que
j'entends dans la presse au sujet du Venezuela ! Pour former une
quelconque opinion équilibrée des évènements actuels, il faudrait beaucoup
de lecture et un suivi continu et je n'ai vraiment pas de temps à
consacrer au Venezuela quand je travaille sur de nouveaux sujets.

Je garderai toujours une grande admiration pour ce que Chavez tente
d'accomplir : faire qu'une majorité du peuple vénézuélien participe au
changement et se rende compte que les citoyens ont aussi une voix. Mon
seul regret est d'avoir perdu trop d'énergie aux prises avec certains de
ceux qui ont tentés de jeter le discrédit sur ce documentaire.

**********************************************

La révolution ne sera pas télévisée est un documentaire de 2003 au sujet
des événements d'avril 2002 au Venezuela, où le président Hugo Chavez fut
renversé par un coup d'Etat. Cet excellent documentaire de Kim Bartley et
Donnacha O'Briain est un extraordinaire compte-rendu des événements
survenus dans la République Bolivarienne du Venezuela au mois d'avril
2002, durant le gouvernement du président Hugo Chavez Frias, qui après
l'écrasante victoire dans des élections démocratiques et dans le
référendum par lequel fut approuvé une nouvelle constitution, commença
avec un large soutien populaire le processus révolutionnaire que vit le
peuple vénézuélien.

Le 11 avril 2002 le président vénézuélien Hugo Chavez avait été déplacé de
son bureau et avait été remplacé par un nouveau gouvernement intérimaire.
Ce qui de fait s'était passé était le premier coup d'Etat latino-américain
du XXIe siècle, et le premier coup d'Etat médiatique du monde parrainé par
les moyens de communication, la direction de l'église et du patronat, qui
fut exécuté par des militaires de haut rang.

A partir des témoignages directs des faits recueillis durant les 47 heures
que dura le coup, se reconstruisent les moments tendus vécus par la
victoire du coup, la répression, et le vide informatif des jours
postérieurs, et la formidable réaction du peuple et de jeunes militaires
loyaux, qui restituèrent le président Hugo Chavez Frias dans la matinée du
14 avril. Après l'échec du coup le processus révolutionnaire continua sa
marche.

L'opposition, spécialement le patronat, décida de faire un coup d'Etat
quand le président Chavez approuva le 10 décembre 2001 un paquet de 49
importants décrets-lois, qui rendit furieuse l'opposition. Les plus
critiqués par celle-ci furent la loi sur la terre (qui permit d'exproprier
les grandes propriétés) et la loi sur les hydrocarbures. Immédiatement
après cela, les patrons regroupés dans la Fédération Fedecamaras,
s'appuyant sur son énorme pouvoir dans le pays, réalisèrent une grève
générale avec l'intention de forcer la sortie du président Chavez, mais
ils échouèrent.

Le 9 avril 2002, les patrons, la hiérarchie de l'église catholique, les
syndicats corrompus (CTV), les partis politiques qui gouvernèrent dans le
passé, et les télévisions privées du Venezuela, appelèrent à une autre
grève générale cette fois de caractère illimitée, pour forcer à nouveau le
président Chavez à démissionner. Au troisième jour de la grève, les
protestations se transformèrent en troubles, une marche contre le
gouvernement fut déviée de son parcours illégalement vers le palais
présidentiel de Miraflorès où il y avait aussi une concentration d'appui
au gouvernement. Des affrontements armés se produisirent qui firent des
blessés et des morts du fait de francs-tireurs, et par la conduite
disproportionnée de la police métropolitaine (contrôlée par un maire
d'opposition), qui causèrent un massacre avec des dizaines de morts et des
centaines de blessés parmi les partisans du gouvernement d'Hugo Chavez.

Un groupe de militaires (surtout des généraux et des officiers supérieurs)
demanda la démission du président Chavez, qui fut détenu et transféré hors
de Caracas, dans une conférence de presse préparée où ils parlent de morts
quand il ne s'était produit encore aucun coup de feu. Ce même jour put
être assermenté Pedro Carmona, président des entrepreneurs vénézuéliens,
comme président intérimaire. Son premier acte officiel fut la dissolution
du Parlement (Assemblée Nationale), du Tribunal suprême de Justice, du
Conseil National Electoral, et la destitution du Procureur général, du
contrôleur et du défenseur du peuple. Le nouveau gouvernement dut
affronter immédiatement les protestations populaires qui se maintenaient
fermes en faveur de Chavez. Des jeunes militaires se soulevèrent à Maracay
et les protestations populaires forcèrent la sortie de Carmona et du reste
des personnes liées au nouveau gouvernement, qui durent s'échapper du
pays. Le 14 avril 2002 Chavez fut libéré de sa prison militaire et rétabli
comme chef de l'Etat.

Après l'échec du coup d'état, le 2 décembre 2002 l'opposition appela à un
arrêt civique national avec l'objectif de paralyser la production et la
distribution du pétrole, mais ils n'atteignirent pas leur objectif et
l'arrêt pétrolier échoua. Après un long et complexe processus de
discussion entre le gouvernement et l'opposition, le président Chavez
accepta finalement de convoquer un référendum révocatoire de son mandat à
la moitié de celui-ci comme le prévoit la nouvelle constitution, le 15
août 2004. La nouvelle victoire électorale du président Chavez avec un
appui populaire de 59% confirma son mandat et constitua une énorme avancée
dans la consolidation du processus révolutionnaire vénézuélien.



La Révolution Bolivarienne : un processus révolutionnaire à l'ombre de
Bolivar

Un des aspects les plus intéressants en relation avec le processus
révolutionnaire vénézuélien a été qu'il a prit le nom d'un homme connu
comme le Libérateur, Simon Bolivar. Leader de la guerre d'indépendance du
Venezuela contre les colonisateurs espagnols au début du XIXe siècle,
Bolivar libéra aussi 4 pays en Amérique du Sud : la Colombie, l'Équateur,
le Pérou et la Bolivie (ainsi appelée à partir de son nom).

Inspiré par l'idéal républicain d'un peuple souverain décidant de son
propre futur, Bolivar eu aussi la vision d'une Amérique latine unie et
indépendante des États-Unis d'Amérique du Nord. Néanmoins, et après une
admirable série de victoires militaires, Bolivar fut écarté par les élites
locales qui prirent le pouvoir dans les républiques libérées et sa vision
jamais matérialisée. Bolivar mourut en 1830.

Dans les 120 années postérieures à la mort de Bolivar, le Venezuela fut
gouverné, à quelques exceptions près, par une série de dictateurs despotes
jusqu'en 1958. En janvier de cette année, une coalition civico-militaire
déposa le dictateur d'alors, Marco Perez Jimenez et pour la première fois
la promesse d'une démocratie réelle et d'une société ouverte était proche
pour le Venezuela. Cependant cette promesse fut réduite à néant quand les
deux partis majoritaires, Action Démocratique et COPEI, décidèrent de
partager le pouvoir exclusivement entre eux par l'accord connu comme le
"Pacte de Punto Fijo".

Appuyé par le gouvernement des États-Unis, le but du "Pacte de Punto Fijo"
était d'exclure la gauche de la vie politique, et le bipartisme dans le
système politique caractérisa le Venezuela dans les 40 années qui
suivirent. Durant le boom pétrolier des années 70, cette structure
politique se maintint grâce à la corruption mais après la chute des prix
du pétrole dans les années 80 la crise commença à être évidente. Quoique
des centaines de milliards de dollars entraient dans le pays par les
revenus pétroliers, la redistribution de la richesse était inégale, étant
donné que 80% des 23 millions d'habitants du Venezuela se trouvait vivre
dans la pauvreté.

La situation en 1989 était plus que critique. Pendant que le peuple était
dans une situation de pauvreté extrême, les cas de corruption se
multipliaient. Le peuple explosa et démontra son malaise contre le
gouvernement du président d'alors, Carlos Andrés Pérez (AD). Cette
protestation massive fut connue comme le "Caracazo". Le 16 février 1989 le
président récemment élu Carlos Andrés Pérez présenta au pays le programme
d'ajustement macro-économique, le dénommé "paquet économique".

Étant donné le caractère simultané, massif, inattendu et violent de ces
événements, les forces policières régulières se trouvèrent débordées. Au
vu de la situation,à la mi-journée du 28, le président ordonna à la Garde
Nationale et à l'Armée de réprimer les troubles. Il décréta également
l'état d'urgence, pendant lequel restèrent suspendues un groupe de
garanties constitutionnelles durant les 10 jours suivants. Les Forces
Armées assumèrent le contrôle de l'ordre public et fut décrété un
couvre-feu sur l'ensemble du territoire national. La plus grande partie
des victimes de la répression résulta comme conséquence de l'intervention
de la Garde Nationale et de l'Armée dans le contrôle de l'ordre public.
83% des morts n'avaient pas d'antécédents judiciaires. Les données
indiquent que la cause de la mort dans 98% des cas fut de blessures par
armes à feu. La majorité des personnes qui moururent étaient jeunes, dont
38 mineurs.

Trois années après le "Caracazo" on pouvait voir clairement les résultats
du "paquet économique" : une franche détérioration du niveau de vie de la
population, particulièrement des couches moyennes et des travailleurs et
de ses perspectives, en même temps qu'une augmentation de la corruption et
la concentration toujours plus grande de la richesse et du pouvoir dans
les cercles restreints des clans politiques, économiques et militaires, ce
qui eut comme résultat, un mécontentement généralisé de la population et
un divorce de celle-ci avec les instances du pouvoir, et provoqua les
événements du 4 février 1992.

Ce fut dans ce cadre qu'Hugo Chavez fit un putsch militaire en février
1992. Durant des années Chavez et un groupe d'officiers des forces armées,
inspirés de l'étude de Bolivar, avaient commencé à définir une philosophie
politique qu'ils appelèrent le Bolivarianisme. Ils tentèrent de
ressusciter quelques unes des valeurs centrales de Bolivar qui selon leur
point de vue avaient été perdues dans le Venezuela moderne : indépendance
nationale, autosuffisance économique, et l'éthique du service public.

Le résultat du coup manqué de 1992 est que Chavez devint un symbole
populaire de résistance au vieux système politique, particulièrement chez
les pauvres. A la suite de sa libération en 1994, Chavez se proposa de
construire un mouvement politique de base large, regroupant des partis de
gauche comme le MAS, Patria para Todos et le Parti Communiste, ainsi que
son propre parti, le Mouvement Cinquième République. Ce mouvement lança un
agenda défini comme bolivarien, inspiré par la vision de Bolivar d'une
société démocratique avec des droits réels pour tous les citoyens.

Aux élections présidentielles de 1998 Chavez gagna avec 56% des voix, puis
impulsa un processus constituant pour élaborer une nouvelle constitution
pour le pays. Il organisa des élections nationales pour élire l'Assemblée
Nationale Constituante, où des représentants des partis politiques et de
la société civile écrivirent une nouvelle "Grande Charte", comme l'appela
Chavez alors. Cette nouvelle constitution fut soumise et approuvée par
référendum populaire en 1999.

Un des piliers centraux de cette Constitution Bolivarienne est son
parti-pris pour la démocratie participative, l'idée que les citoyens
doivent être activement impliqués dans le processus politique de prise de
décisions. Pour cette fin, la constitution permet, entre autres choses,
que chaque fonctionnaire élu par le vote populaire puisse être destitué de
sa charge par référendum populaire à la moitié de sa période. Le
gouvernement de Chavez a aussi impulsé la création des dénommés "Cercles
Bolivariens", associations de voisins et communautés dont le noyau réside
dans l'éducation populaire et l'activisme. Son objectif est de promouvoir
un espace pour que le peuple exerce ses droits sous la nouvelle
constitution, comme les soins médicaux gratuits et l'éducation, et
d'exiger la sanction de ses représentants et gouvernements locaux quand
existent des fautes dans leur mise en oeuvre.

De plus, il convient de relever que Chavez a ranimé l'idéal de Simon
Bolivar d'unifier l'Amérique latine, l'aspiration à l'intégration
latino-américaine. Quant les élites de ces pays se manifestent soupçonneux
à l'égard de l'idée, les réalités locales avec des millions d'habitants du
Chiapas jusqu'au Chili ressentant les effets négatifs des politiques
néolibérales de Washington, en viennent à penser que le terrain est
fertile pour cette idée. Deux cent ans plus tard, le Libérateur a encore
une grande influence.

David Arrabali Campos

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Samedi 18 Mai à partir de 20 h :

Resto Végétarien

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Dimanche 19 Mai à partir de 20 h :

Ciné-Club : " Retour de Flammes " (Was Tun, Wenn's Brennt?)
de Gregor Schnitzer, 2001, Allemagne, 1h41.

Dans le Berlin des années 80, six jeunes amis squattent ensemble une
maison et défendent activement des idéaux anarchistes. Cette période
semble être la meilleure de leur vie. Mais aujourd'hui, tout a changé.
Chacun a suivi sa propre voie. Seuls Tim et Hotte sont restés fidèles aux
idées d'autrefois. Mais leur passé les rattrape avec l'explosion d'une
bombe qu'ils avaient placée en 1987 dans une villa déserte.

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Vendredi 24 Mai à partir de 20 h :

Resto de Soutien à No Tav.

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Dimanche 26 Mai à partir de 20 h :

Ciné-Club : " Accion Mutante " de Alex de la Iglesia, 1993, Espagne, 1h 35.

Dans un futur proche, la société ne se préoccupe que des personnes
favorisées, et marginalise les pauvres, les disgracieux et les handicapés.
C'est le culte de la richesse et de la beauté physique, protégé par un
régime sans concessions. Accion Mutante, un groupuscule terroriste de
personnes handicapées, entre en guerre contre cette société. Emmené par
Ramon Yarritu, la bande enlève la fille d'un riche industriel, Orujo.

Déjanté, groteco-esthétique, jubilatoire.

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Vendredi 7 Juin à partir de 20h :

Soirée Film/Débat sur l'Avortement.

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L'Atelier des Canulars
91 rue Montesquieu
Lyon 7ème
Métro : Saxe-Gambetta

L'Atelier des Canulars est une association dont l'adhésion
est à Prix Libre, et puis toutes les soirées le sont aussi ...

A bientôt!

http://latelierdescanulars.over-blog.com/

  Programme de l'Atelier des Canulars Mars 2013 ************

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Dimanche 3 Mars à partir de 20h :
Ciné-Club : " Hairspray " de John Waters, 92 min, USA, 1988.
************************************************************************
Samedi 9 mars à partir de 19h 30 :
Soirée Drag my Bonnie !
Avec Bonnie & Clit, asso dédiée Meuf, Gouine, Trans...
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Dimanche 10 Mars à partir de 20 h :
Ciné-Club: " Phantom of the Paradise " de Brian De Palma, 1h 32, USA, 1974.
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Jeudi 14 Mars à partir de 20 h :
La Soirée du Doc : Résistances Maya au Guatemala.

- " Des Dérives de l'Art aux Dérivés du Pétrole "
de Grégory Lasalle, 46 min, France, 2012.

- " Le Business de l'Or au Guatemala, Chronique d'un Conflit Annoncé "
de Grégory Lasalle et Marcos Pérez, 54 min, France, 2009.
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Samedi 16 Mars à partir de 20 h :
Resto/Buffet Végétarien
(mais pas à volonté, t'es pas chez Mémé non plus !!)
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Dimanche 17 Mars à partir de 20 h :
Ciné-Club : " Sweeney Todd, le Diabolique Barbier de Fleet Street "
de Tim Burton, 1h 55, USA, 2007.
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Dimanche 24 Mars à partir de 20 h :
Ciné-Club: " Dancer in the Dark " de Lars von Trier, 2h19, Danemark, 2000.
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Dimanche 31 Mars à partir de 20 h :
Ciné-Club : " Hair " de Milos Forman, 2h01, USA, 1979.
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Nous vous rappelons que l'Atelier des Canulars ouvre ses portes à 20h !!!

Mais que le film du Ciné-Club et le documentaire de la Soirée du Doc

commencent toujours vers 20h30 !!!


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Dimanche 3 Mars à partir de 20h :

Ciné-Club : "Ciné Club : " Hairspray " de John Waters, 92 min, USA, 1988.

Années 1960. Tracy Turnblad (Ricki Lake), jeune adolescente de Baltimore,
et sa meilleure amie Penny Pingleton (Leslie Ann Powers) passent les
auditions pour participer à une émission télévisée de danse très populaire
intitulée The Corny Collins Show, inspirée de la réelle émission
américaine The Buddy Deane Show diffusée dans les années 1960. Malgré un
physique atypique et des formes généreuses, Tracy réussit les auditions et
devient l'une des danseuses régulières au sein de l'émission, au grand dam
de la reine et star du show, Amber Von Tussle (Colleen Fitzpatrick), jeune
fille issue d'une famille aisée propriétaire du parc d'attractions Tilted
Acres (inspiré du Gwynn Oak Amusement Park, un ancien parc d'attractions
de Baltimore qui effectuait la ségrégation raciale dans les années 1950 et
1960). De surcroît, Tracy séduit le petit ami d'Amber, et concourt contre
celle-ci pour le titre de Miss Auto Show 1963.

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Samedi 9 mars à partir de 19h30 :

Soirée Soirée Drag my Bonnie !

Mettre dans un shaker une butch à crête atteinte de priapisme, un Queer
dégenré définitivement déviant et une fem domina qui n'a pas froid aux
yeux. Secouer. Agrémenter de quelques gouttes d'alcool fort. Et Paf...

Bonnie & Clit est née, asso dédiée Meuf, Gouine, Trans...
On est là pour t'envoyer du rêve mais surtout pour te faire bouger, dans
tes idées et dans tes soirées... CoincéEs s'abstenir...
Meuf, Bonnie & Clit t'embarque dans une nouvelle aventure, un nouveau
lieu, une nouvelle soirée, accroche-toi à ton boxer" ...

Pour commencer on te propose un Workshop avec un maquilleur pro pour
t'apprendre à te métamorphoser en Drag King. Apporte ta tenue de mâle et
les accessoires qui vont bien et Bonnie & Clit s'occupe du reste. ça se
passe au Live Station de 16h à 19h (sur inscriptions en PV, place
limitées). Paf : 8? (matériel compris, en dehors des fringues,
casquettes...)

Et parce qu'on peut pas s'arrêter en si bonne route on t'embarque toi et
ta moustache pour une soirée Rock et barrée sous le signe du Queer à
l'Atelier des Canulars de 19h30 à 1h00.

Toi aussi, joue le jeu et remporte peut être le prix du plus beau Drag King

Avec la participation des copines du planning familial pour un stand et une
animation réduction des risques.

PS de l'Atelier des Canulars :
Ceci est une soirée Mixte mais CoincéEs et RelouEs s'abstenir !!!!!!!


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Dimanche 10 Mars à partir de 20 h :

Ciné-Club : " Phantom of the Paradise" de Brian De Palma, 1h 32, USA, 1974.

Phantom of The Paradise est un opéra-rock dans la plus pure tradition des
Musicals de Broadway, qui font partie intégrante de la culture
anglo-saxonne. En plus de mélanger les grands mythes de la littérature, et
par extension du cinéma fantastique, il survole aussi l'histoire du
rock'n'roll. De ses débuts gominés à l'outrance des années 70 en passant
par les groupes de plage. Une séquence se permet même de survoler tous les
courants musicaux qui auront fait les vingt premières années de la musique
rock and folk ou assimilée.

Swan est une superstar du rock à qui tout réussit depuis son plus jeune
âge. A la tête de la maison de production Death Records, devenue un
véritable empire du rock, il envisage d'ouvrir le Paradise, un haut-lieu
de la musique entièrement voué à sa gloire. Tandis qu'il écoute les Juicy
Fruits, un groupe qui a contribué à faire le succès de sa maison de
disques, il rêve déjà à autre chose, un nouveau genre musical, plus
moderne, plus adapté à l'ouverture de sa salle. Au même moment, Winslow
Leach, un sombre auteur-compositeur, s'installe au piano, face à une salle
vide, et entonne l'un des titres qu'il a composés. C'est la révélation
pour Swan. Il lui faut cette musique, quoi qu'il advienne, quels que
soient les moyens à mettre en oeuvre pour se la procurer. On comprendra
très vite que Swan n'est pas le genre de personnage à s'encombrer de
scrupules pour parvenir à ses fins.


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Jeudi 14 Mars à partir de 20 h :

La Soirée du Doc : Résistances Maya au Guatemala.

" Des Dérives de l'Art aux Dérivés du Pétrole "
de Grégory Lasalle, 46 min, France, 2012.

Ce documentaire présente les dérives de l'extraction pétrolière au
Guatemala aux dépens du peuple Maya. L'exploitation des richesses du
Guatemala au profit des multinationales pétrolières et touristiques spolie
les descendants mayas de leur environnement et de leur histoire :
pollution, accaparement des terres.

Un documentaire sur les activités de la multinationale pétrolière
franco-britannique PERENCO, exploitant les ressources du Guatemala et
menaçant la vie des populations indigènes locales. Les descendants Mayas
actuels sont mis en danger par une série de politiques néolibérales,
relayées au travers des industries pétrolières.

Ce documentaire pose la question de l'accaparement de la terre et de la
maîtrise des ressources. Grégory Lasalle revient sur les injustices subies
par les populations locales. Alors qu'à Paris la civilisation Maya
préhistorique est à l'honneur au musée Branly, c'est la descendance Maya
d'aujourd'hui qui est menacée.

Deux poids, deux mesures : le Maya ancien est-il plus intéressant que le
Maya vivant ?

" Des Dérives de l'Art aux Dérivés du Pétrole" documente l'histoire du
pétrole au Guatemala, pose la question de l'accaparement privé de la
terre, des ressources et de l'histoire. L'extraction du pétrole
guatémaltèque se conjugue avec l'extraction de la civilisation Maya hors
de son contexte historique et de la réalité des conditions de vie de ses
descendants, éludant ainsi les injustices que subissent les populations
locales.


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" Le Business de l'Or au Guatemala, Chronique d'un Conflit Annoncé "
de Grégory Lasalle et Marcos Pérez, 54 min, France, 2009.


Ce n'est, me direz-vous, qu'un exemple parmi tant d'autres. Ou plutôt
devrions-nous dire un exemple de plus.

Un exemple de plus des conséquences qu'entraînent immanquablement les
politiques néo-libérales qui se mettent en place aux quatre coins de la
planète.

Un exemple de ce que sont prêtes à faire certaines entreprises pour
s'assurer le contrôle des ressources naturelles, sources pour elles de
profits démesurés.

Un exemple de leur hypocrisie tout autant que de l'indifférence coupable
des gouvernements qui leur ouvrent grand les portes de leur pays,
feignants de croire à leurs promesses d'emplois et de progrès.

Un bien triste exemple en somme du combat, que l'on croit toujours perdu
d'avance, entre des entreprises de plus en plus puissantes et avides et
des populations de plus en plus pauvres et acculées.

Et c'est d'autant plus triste que cet exemple-là se passe au Guatemala,
pays que l'on aurait pu croire vacciné contre ces pratiques depuis que les
États-Unis y ont fomenté un coup d'état militaire en 1954, pour protéger
les intérêts de la United Fruit Company, coup d'état qui a valu au pays
plus de 40 ans d'instabilité politique, de coups d'état à répétition, de
guérilla et de répression.

Mais c'est aussi un magnifique exemple du courage de ces populations qui
se battent chaque jour pour garder le peu qu'ils ont et gagner petit à
petit ce qui devrait leur revenir de droit.

Un exemple de l'intelligence de ces communautés qui comprennent très bien
les enjeux qui se jouent sur leurs terres et s'organisent inlassablement
pour les déjouer.

Un exemple de leur ténacité, malgré les pressions, malgré les poursuites,
à défendre leur territoire.

Il est important de montrer ces exemples, encore et encore, car c'est peut
être leur somme qui nous permettra d'en appréhender la logique
intrinsèque, et de trouver ainsi les moyens de l'enrayer.

" Le Business de l'Or au Guatemala " nous montre donc la tension
croissante qui oppose les communautés indigènes de l'est du pays à la
transnationale minière canadienne Goldcorp SA, à travers l'exemple de deux
communautés :

Celle de San Miguel Ixtahuacan qui héberge une mine Goldcorp, et celle de
Santa Eulalia qui depuis le début a décidé de résister à son implantation.

Mais l'intelligence du documentaire de Grégory Lassalle est de ne jamais
se limiter à ce conflit annoncé, de toujours ouvrir son regard pour en
dévoiler les enjeux cachés et en analyser les logiques. Il donne donc la
parole autant aux populations autochtones qu'aux cadres de l'entreprise
canadienne, mène son enquête jusqu'à la capitale pour comprendre le rôle
du gouvernement, et balade sa caméra à Vancouver, à Genève, au Honduras,
multipliant ainsi les pistes de réflexion.


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Samedi 16 Mars à partir de 20 h :

Resto/Buffet Végétarien
(mais pas à volonté, t'es pas chez Mémé non plus !!)

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Dimanche 17 Mars à partir de 20 h :

Ciné-Club : " Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street "
de Tim Burton, 1h 55, USA, 2007.

Fleet Street, à Londres. C'est là que Sweeney Todd aurait ouvert son
échoppe et trucidé quelque 160 clients pour les dépouiller. Rien
d'étonnant que les tabloïds du XIXe siècle aient donné du crédit à cette
légende et que le barbier démoniaque soit devenu le héros d'une pléthore
de récits et spectacles, l'un des serial killers les plus populaires avec
Jack l'Eventreur et Mister Hyde.

Benjamin Barker, barbier qu'un juge infâme fait condamner pour lui ravir
sa jolie femme, et qui, évadé, revient quinze ans plus tard sous
l'identité de Sweeney Todd pour châtier le magistrat, retrouver son épouse
et sa fille.

Londres, à cette époque, regorgeait de gargotes insalubres, du type de
celle que tient Mme Lovett, juste sous la boutique de ce revenant des
ténèbres dont elle est secrètement éprise. Cet anti-Jean Valjean,
contaminé par le Mal et assoiffé de vengeance, et cette rapace de Mme
Lovett-Ubu font un pacte infernal. Sweeney Todd tranche la gorge de ses
visiteurs à la moralité douteuse, puis fait basculer le fauteuil dans
lequel ils s'étaient fait mettre la serviette autour du cou, précipitant
leur corps dans la cave où Mme Lovett les hache menu pour truffer ses meat
pies.

Rivière d'hémoglobine, souterrains obscurs, ruelles sales, la cité froide
et enfumée des égouts et des asiles, ville des spectres et des miséreux
maudits,tandis que Tim Burton en dépeint le cannibalisme social, la
férocité des faibles obligés de se muer en monstres pour survivre,
l'infime lueur d'espoir symbolisée par un gamin digne de Charles Dickens.

Ce musical gore tire en partie sa splendeur visuelle de la variété des
tons macabres, une dominante de noirs évocatrice du cinéma muet, où le
rouge du sang qui gicle comme au grand guignol stylise les images
d'horreur autant qu'il rappelle ce que Londres doit à la préférence
chromatique des vampires. En contrepoint, les flash-back et scènes
fantasmatiques éclatent de couleurs vives, comme des chromos pour envoyer
ad patres les représentants les plus boursouflés d'une Angleterre
bourgeoise et capitaliste.


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Dimanche 24 Mars à partir de 20 h :

Ciné-Club : " Dancer in the Dark " de Lars von Trier, 2h 19, Danemark, 2000.

La lumière décline dans la salle de cinéma. L'écran reste désespérément
noir. Une musique surgit des ténèbres. Un thème symphonique lancinant qui
inspire désespoir et force. Puis virevolte un feu follet islandais qui
rompt la glace et illumine l'écran pendant plus de deux heures. Björk.

Immigrée tchécoslovaque dans l'Amérique profonde des années 60, Selma
Jezkova (Björk) est une mère célibataire qui travaille dans une usine. Une
vie dure, dépouillée, rythmée par un rude labeur qui laisse peu de répit
et peu de rêves. La vie semble s'acharner sur la pauvre Selma qui souffre
d'une maladie qui la rend aveugle chaque jour un peu plus et qui menace de
cécité son fils, à terme. Selma se bat contre la dure réalité qui la
frappe continuellement et réussit à y échapper par moments en se réfugiant
dans son imaginaire...

Malmenée par une vie âpre, une fatalité aveugle, Selma s'expatrie dans «
La mélodie du Bonheur », que ce soit dans la pièce qu'elle joue et chante
parmi une troupe théâtrale d'amateurs, ou dans les comédies musicales de
son enfance. En effet, la dernière échappatoire de Selma demeure dans la
parade et les pirouettes libératrices de son imagination. Tout (son) est
prétexte pour s'évader : les bruits des machines de l'usine, d'un train,
des pas. Selma se crée un monde tout en musique, chansons et couleurs pour
suppléer la réalité insupportable.


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Dimanche 31 Mars à partir de 20 h :

Ciné-Club : " Hair " de Milos Forman, 2h01, USA, 1979.

Pamphlet libertaire post 68, Hair se voulait une ode aux libertés et un
rejet de la guerre du Vietnam. Le film ainsi que la comédie musicale
connaissaient alors un succès planétaire en ces temps troublés. Formidable
hymne pour la tolérance et l'intégration, il est encore de nos jours d'une
parfaite actualité. Comment en effet, ne pas faire un parallèle entre la
critique acerbe du Vietnam et celle de l'Irak ?

Plus qu'un film politique, Hair est aussi et avant tout une magnifique
comédie musicale que l'on peut voir et revoir pour la qualité de ses
chansons et de ses chorégraphies, que tout le monde connaît et reprends en
cour. Alors désormais, « Let the sun shine in » et courrez voir ou revoir
Hair, quelques grammes de finesse, mais aussi d'une critique discrète, en
ces temps troublés, où les brutes font loi.


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L'Atelier des Canulars
91 rue Montesquieu
Lyon 7ème
Métro : Saxe-Gambetta

L'Atelier des Canulars est une association dont l'adhésion
est à Prix Libre, et puis toutes les soirées le sont aussi ...

A bientôt!

http://latelierdescanulars.over-blog.com/


Attention, Atención, Attenzione, Aufmerksamkeit, Atento, Aandacht, Arreta,

Figyelem, Perhatian, Athygli, Atenção, Uwaga, Oppmerksomhet, Pozornost,

Huomio, Pažnja, Dikkat, Attentionem, Aird, Atansyon, Tähelepanu, Sylw,

Vëmendje, Atenció, Uzman, Mesys, Attenzjoni, Pansin, Pozornost, Chú ý,

Aandag, Vëmendje !!!!!!!!!!!!!!!!!

 

En raison d'une fin du monde imminente selon certains calculs et selon nos

dernières informations, nous avons l'honneur de vous proposez l'ultime

programme de L’Atelier des Canulars ...

 

Bon en fait les Mayas viennent de protester et ils se marrent bien. Ils

nous disent que décidément on ne comprendra jamais rien à rien à

l'astronomie et aux calendriers Mayas !!!!! Donc à suivre...

 

Et tout de suite le résumé du programme du mois de décembre et ensuite

comme d'habitude le programme plus en détail :

 

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Dimanche 2 Décembre à partir de 20h :

 
Ciné Club : Film Surprise !!!!! ---------------------------------------------------------------------- Samedi 8 Décembre à partir de 20 h :
 
Pour fêter dignement la fête des lumières et vénérer notre très chère Basilique de Fourvière... Venez nombreux/ses à une soirée de soutien à L’Atelier des Canulars !!! THE DARK IS DARK !!!!!!! Attention une tenue de couleur noire est obligatoire pour participer à cette soirée !!!
Avec la DJette "Jolie Fantôme" ...
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Dimanche 9 Décembre à partir de 20h :
Ciné Club : " Easy Money " de Daniel Espinosa, Suède, 2011.
----------------------------------------------------------------------
Jeudi 13 décembre à 20H :
 
Soirée Jeux de société
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Vendredi 14 décembre à partir de 20h :
 
Soirée du Doc : " Les Couleurs invisibles de Benetton "
de Rémy Watrigant, France, 2012, 25 mn.
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Samedi 15 décembre à partir de 14h :
 
Atelier Pâtisserie.
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Dimanche 16 Décembre à partir de 20h :
 
Ciné Club : " Les Maîtres du Temps " de René Laloux , 1981, 1h 18.
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Vendredi 21 décembre 2012 à partir de 20h :
 
Rassemblons-nous, mangeons et festoyons tous ensemble pour ce dernier
restaurant Végétarien de L'Atelier des Canulars, avec cette question.
A qu'elle heure aura lieu la fin du Monde et aurons nous le temps de
digérer
Mais pas de resto apocalyptique! Pas de rats crevés dans vos assiettes,
pas de boites de conserves sorties d'un bunker anti-nucléaire, pas de
rations de survie ni de biscuit secs. Vous y avez échappé de peu, ça nous
aurait bien fait rire de vous servir des boites de petits pois-carotte
froides. Mais finalement, on a pensé à vous (et à nous aussi !), et pour
cette fin du monde tant annoncée, vous pourrez déguster un dernier repas
généreux, bon, populaire, convivial etc...
On espère aussi que vous aurez quelques sous dans vos poches, la caisse
volée de l'Atelier des Canulars n'ayant pas été rendue, on a toujours
besoin de votre soutien!
 
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A priori ce Ciné Club est annulé pour cause de fin du monde mais bon on ne
sait jamais venez quand même !!!
 
Dimanche 23 décembre à partir de 20h :
 
Ciné Club : " L'Armée des Douze Singes " de Terry Gilliam, USA, 1995, 2h 10
 
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Nous vous rappelons que l'Atelier des Canulars ouvre ses portes à 20h !!
 
Mais que le film du Ciné-Club et le documentaire de la Soirée du Doc
 
commencent toujours vers 20h30 alors qu'on se le disent !!
 
 
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---------------- Programme du mois de Décembre 2012 -------------
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Dimanche 2 Décembre à partir de 20h :
 
Ciné Club : Film Surprise
---------------------------------------------------------------------
 
Samedi 8 Décembre à partir de 20 h :
 
Pour fêter dignement la fête des lumières et vénérer notre très chère
Basilique de Fourvière...
 
Venez nombreux/ses à une soirée de soutien à L’Atelier des Canulars !!!
THE DARK IS DARK !!!!!!!
 
Attention une tenue de couleur noire est obligatoire pour participer à
cette soirée !!!
 
Avec la DJette "Jolie Fantôme" .
 
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Dimanche 9 Décembre à partir de 20h :
 
Ciné Club : " Easy Money " de Daniel Espinosa, Suède, 2011.
 
Stockholm la noire où la Blanche règne en maître...
JW est un étudiant en École de Commerce brillant, ambitieux et fauché qui
s'aventure dans le milieu du crime organisé.
Jorge, dealer en cavale, fuit la police et la mafia yougoslave mais avant
de prendre le large une bonne fois pour toutes, il veut faire un dernier
coup: importer une grosse quantité de cocaïne.
Mrado, tueur à gages, est chargé de pister Jorge.
Sur le chemin de l’argent facile, il faudra s’allier et trahir, se
défendre et tuer, mais surtout, essayer de sur
 
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Jeudi 13 décembre à 20H :
 
Soirée Jeux de société
 
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Vendredi 14 décembre à partir de 20h :
 
Soirée du Doc : " Les Couleurs invisibles de Benetton "
de Rémy Watrigant, France, 2012, 25 mn.
 
En Argentine, la Patagonie fait l'objet de convoitises.
 
Chaque année des milliers d'hectares sont vendus par le gouvernement à de
riches millionnaires.
 
Suite à la "Conquête du désert", le gouvernement argentin concéda à une
société anglaise, "La compagnie du Sud", la construction de voies de
chemin de fer visant à faciliter le transit de marchandises. Au départ,
cette société s'est vu attribuer 4 mètres de part et d'autre des rails,
mais bien vite elle a finit par prendre possession d'immenses territoires.
 
Par la suite, les italiens achetèrent cette concession devenue magistrale
illégalement aux anglais et continuèrent de s'étendre massivement. Le
célèbre Benetton est aujourd'hui l'actionnaire majoritaire de cette
société.
 
Le gouvernement provincial laisse faire les puissants, de qui il tire des
avantages, et les communautés Mapuches présentes sur ces territoires se
font mener la vie dure après que leurs ancêtres se soient fait assassiner.
 
Aujourd'hui quelques indiens Mapuches résistent en réclamant leurs droits
à la terre comme peuple originaire et tentent de s'organiser pour
récupérer les terres de leurs ancêtres.
 
Un film militant et auto-produit tourné en 2010 et monté entre 2011 et 2012.
 
- Introduction au film avec la présence du réalisateur
- Projection du film /débat
- Vidéo de complément/débat autour de l'ensemble de la problématique.
 
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Un petit historique du conflit territorial entre les Mapuches et Benetton:
 
Le 10 juin 2004
 
Le conflit territorial entre les Mapuches (populations originaires du sud
l'Argentine et du Chili) et la firme italienne Benetton a été mis en
lumière après que des familles mapuches aient découvert que les terres de
leurs ancêtres ne leur appartenaient plus. Le problème s'est aggravé ces
derniers mois, après que la Compañía de Tierras del Sud Argentino Sociedad
Anónima, appartenant à Benetton, ait recouru à la justice argentine afin
d'expulser les familles Mapuches de leurs terres.
 
La dernière de ces expulsions a eu lieu le 31 mai 2004, et a touché les
familles Atilio Curiñaco et Rosa Rúa Nahuelquir, elles sont accusées
d'usurpation de terres après qu'elles aient essayé de retourner sur le
territoire de leurs grands-parents. Le juge Jorge Eyo de Esquel, localité
située à 1460 kilomètres au sud de Buenos Aires, a donné sa sentence
soutenant la position de l'entreprise.
 
Les sombres affaires de Benetton
 
Durant les 10 dernières années, Benetton a acquis approximativement
900.000 hectares de terres dans les provinces de Patagonie, Neuquén, Rio
Negro, Chubut et Santa Cruz. Dés lors il a commencé à clôturer des
territoires et en expulser les habitants dans le but d'établir l'élevage
d'ovins et ainsi satisfaire la demande de laine requise par son industrie
textile, de production à bas coût, avec main d'œuvre bon marché, mais avec
de gros profits.
 
Benetton a acheté les terrains de la Compañía de Tierras del Sud Argentino
S.A, titres dont la légalité a toujours été remise en cause par les
mapuches et les avocats des familles affectées.
 
Les bases légales sur lesquelles est née la Compañia ont été sérieusement
ébranlées par un fort courant d'opinion au sein de la société civile
argentine, en particulier dans les provinces de Patagonie où la révocation
de tous les titres de propriété des "sociétés anonymes", dont celle de
Benetton, est réclamée. La société civile exige en outre que ces terrains
soient restitués à leurs propriétaires légitimes, comme un geste de
justice et de réparation historique de l'État argentin envers le peuple
Mapuche de Puelmapu (Ndt. territoire mapuche situé à l'est de la
Cordillère, c'est à dire en Argentine).
 
La demande de la société civile au Gouvernement Central et Provincial se
base en outre sur le manque de transparence quant à la manière que ces
"sociétés anonymes" opèrent. Personne ne sait qui en sont les
'propriétaires' et actionnaires qui, en outre, contrôlent d'énormes
extensions de terrains, tandis que les Mapuches et d'autres secteurs de la
société vivent dans l'extrême pauvreté.
 
Les avocats défendant les Mapuches ont corroboré, à l'aide de
documentation légale, les persistantes dénonciations des communautés
mapuches concernant l'usurpation arbitraire et illégale de leurs terres
par des grands propriétaires, des sociétés anonymes, et par l'Etat
argentin.
 
Histoire du conflit territorial Mapuche
 
Après presque 100 années d'une violente guerre coloniale contre le peuple
Mapuche, l'Espagne n'a pas réussi à le vaincre militairement, l'obligeant
à reconnaître la frontière, celle qui fut établie lors du Traité de Killen
en 1641. La nation Mapuche est ainsi devenue la première et seule nation
indigène d'Amérique Latine dont l'indépendance était reconnue par la plus
grande puissance européenne de l'époque.
 
Au moment de la déclaration d'indépendance des états du Chili et
d'Argentine en 1810, le Wallmapu, le territoire Mapuche, a continué à être
indépendant sous le contrôle et la souveraineté de la nation Mapuche. Le
territoire de la nation Mapuche a été annexé par la république
argentine, après une Guerre colonialiste qui a débuté vers le milieu de la
décennie des 1870, concluant avec la défaite militaire Mapuche en 1885.
Cette agression militaire est connue comme la "Campagne du Désert" dont
l'objectif était d'exterminer la population Mapuche afin de s'approprier
leur territoire et leurs ressources naturelles.
 
Avec la défaite militaire du peuple Mapuche et l'occupation du Puelmapu
(territoire du côté argentin) l’État triomphant a redistribué le
territoire qui appartenait aux Mapuches. On a fondé des grandes
propriétés, certaines dans des cadres légaux (décrets de lois) ou
semi-légaux, tandis que d'autres étaient en complète infraction avec les
lois de colonisation de l'époque. En 1891, dix familles d'origine anglaise
ont formé une société nommée "Compañía Tierras del Sud Argentino Limitada"
("Compagnie des Terres du Sud Argentin Limitée"), l'entreprise s'est
ensuite transformée en Société Anonyme, puis un siècle après a été acquise
par Benetton pour la somme de 50 millions de dollars.
 
Appel à la conscience
 
Le peuple Mapuche de Puelmapu a dû supporter, depuis l'occupation de son
territoire, l'une des pires persécutions de l'histoire latino-américaine :
depuis le génocide de sa population, durant la "Campagne du Désert"
jusqu'à la campagne d'extermination culturelle systématique de ses
survivants. Afin de faire disparaître tout vestige indigène par un brutal
processus d'assimilation, beaucoup furent incorporés à l'armée de l'ennemi
tandis que d'autres, kidnappés et déportés à Buenos Aires (capital de
l'Argentine), étaient distribués comme objets à des familles d'origine
européenne. La distribution s'effectuait dans le quartier El Retiro de

Salut à tous(tes) !!!

 

Ça on peut le dire nous commençons vraiment cette saison 2012/2013 direct

sur les chapeaux de roue, car en effet samedi dernier nous nous sommes

fait braquez la caisse du Resto Végétarien, du Bar et le fond de caisse!!!

Par bonté d’âme certainement ces personnes ont épargnez le matos ...

Alors du coup quelques modifications sont à prévoir pour le mois de

novembre ...

Nous annulons la soirée Cabaret qui était prévu pendant le

Resto-Végétarien de novembre ( ne vous inquiétez pas cette soirée Cabaret

est seulement reporté à plus tard !!!)

Nous faisons à la place ce que nous pouvons appeler un Resto Patate ...

Mais qu'est-ce qu'un Resto Patate me direz-vous ??

Et bien c'est très simple c'est un Resto entre autre à base de patate bien

sur, mais c'est aussi un resto qui ne revient pas cher et qui est quand

même très très bon.

Et nous espérons donc que les personnes présentes à ce Resto Patate

éviterons dans la mesure du possible de nous refilez leurs petites pièces

jaune et qu'elles mettrons à la place des gros biftons dans la boite prix

libre, afin de soutenir le lieu et le projet de l'Atelier des Canulars ...

 

 

Et donc comme d'habitude, on commence par le résumé du programme du mois

de Novembre, suivi par le programme en détail :

 

 

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Dimanche 4 Novembre à partir de 20h :

Ciné Club : "La nuit du chasseur" de Laughton Charles, 1955, 1h33 min.

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Vendredi 9 Novembre à partir de 20 h :

La Soirée du Doc : " Carlitos Medellin " de Stéphane Sauvaire, 2003, 1h 15.

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Dimanche 11 Novembre à partir de 20h :

Ciné Club : " Johnny s'en va-t-en Guerre " de Dalton Trumbo, 1971, 1h 50.

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Vendredi 16 Novembre à 20H :

Viendez au Resto Patate, le Resto qui file la pêche pour tout l'hiver !!!!

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Dimanche 18 Novembre à partir de 20h :

Ciné Club : " La Vie est un Miracle " de Emir Kusturica, 2002, 2h 34.

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Vendredi 23 Novembre à partir de 20h :

La Soirée du Doc :

" Le Business de l'Or au Guatemala : Chronique d'un conflit annoncé " de

Grégory Lassalle, Marcos Pérez, 2012, 54 min.

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Dimanche 25 Novembre à partir de 20h :

Ciné Club : " Black Dynamite " de Scott Sanders, 2009, 1h 30.

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Nous vous rappelons que l'Atelier des Canulars ouvre ses portes à 20h !!

 

Mais que le film du Ciné-Club et le documentaire de la Soirée du Doc

 

commencent toujours vers 20h30 !!

 

 

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---------------- Programme du mois de Novembre 2012 -------------

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Dimanche 4 Novembre à partir de 20h :

 

Ciné Club :"La nuit du chasseur" de Laughton Charles, 1955, 1h33 min.

 

Lors d'un court séjour en prison, le pasteur Harry Powell a comme

compagnon de cellule Ben Harper, un homme désespéré qui, pour sauver sa

famille, a commis un hold-up et assassiné deux hommes. Powell cherche à

faire dire à Harper où se trouvent les 10 000 dollars dérobés, mais

celui-ci ne cède pas. Le prêcheur fanatique se rend chez la veuve de

Harper, qui a été pendu. Willa Harper ne tarde pas à épouser l'homme

d'Église, ne voulant pas voir que ce dernier ne désire qu'une chose :

faire avouer à ses enfants, John et Pearl, l'emplacement du magot.

 

 

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Vendredi 9 Novembre à partir de 20 h :

La Soirée du Doc : " Carlitos Medellin " de Stéphane Sauvaire, 2003, 1h 15.

 

 

Un œil naïf, un sourire aux anges, un corps de plâtre peint de couleurs

gaies… Dans les attributs de sa statue de la Vierge, le petit Carlitos, 13

ans, a trouvé une solution au problème de la violence de son quartier de

Medellin. Il porte Marie, la toujours muette, chez les uns et chez les

autres pour qu’ils se libèrent par la parole de leurs souffrances. Une

psychanalyste mobile. Larmes toujours, prières, confessions, les habitants

de Medellin vivent la guerre des gangs au quotidien entre trafic de drogue

et règlements de compte; ils y ont tous perdu quelqu’un. Terribles images

de ces corps d’adolescents criblés de balles, entreposés à la morgue de la

ville…

La Colombie se caractérise par des violations massives et systématiques

des droits humains dans un contexte d’impunité totale. Plus de 300 000

armes illégales circulent dans Medellin, ville de deux millions

d’habitants. Principales victimes, les jeunes, une génération entière

sacrifiée, plus de 40 000 sont morts. Les quartiers sont devenus

d’invivables lignes de front… L’enjeu principal pour les groupes armés :

le contrôle de ces stratégiques faubourgs de misère,celui du trafic

d’armes et de drogue, des stations de bus et de petits commerces des

quartiers, systématiquement rançonnés… A Santo Domingo Savio, les jeunes

ont à lutter contre les miliciens des FARC(Forces armées révolutionnaires

de Colombie), le plus ancien et le plus puissant mouvement de la guérilla

d’Amérique Latine …

« Vis ta vie aujourd’hui même si tu meurs demain » disaient-ils.

Aujourd’hui, la plupart des enfants de ce quartier qui ont participé au

film ont été assassinés…

 

Origine du film

 

Au commencement, une envie, celle de faire un film de fiction en Colombie,

sur ceux que la presse avait baptisés les « enfants tueurs à gages de

Medellin ». La lecture d’articles, de témoignages de ces enfants me

fascinent et m’interpellent. Leur rapport à la mort, la violence à

laquelle ils sont confrontés et leur lien très fort à l’image de la mère,

sont comme un écho à ma propre vie, à ma propre enfance. Je vois là la

possibilité de faire un sujet très personnel, bien que dans une autre

culture et sur un autre continent. La violence, les armes, la drogue, les

meurtres, les mafieux, autant d’éléments utilisés par le cinéma, vécus par

les gamins de Medellin. Intime mélange entre des clichés hollywoodiens et

une réalité terrifiante. En octobre 2000, avec Nicolas Daguet, producteur,

qui a lui aussi un lien très fort avec la Colombie, nous décidons de

partir à Medellin, pour connaître la viabilité d’un tel projet.

 

Premiers repérages

 

Repérages dans les prisons pour mineurs, centres de réinsertion, morgues,

ONG … Les gens sont ouverts, réceptifs, et malgré une violence

omniprésente et sourde, la possibilité de faire un film dans les «

communas », quartiers populaires qui surplombent Medellin, nous paraît

envisageable. Je rencontre Mauricio, 13 ans, un gamin bouleversant, plongé

au coeur du conflit, à fleur de peau, en survie permanente, qui correspond

exactement à l’image du personnage principal du film que j’ai en tête.

L’histoire se concrétise, j’écris.

 

Départ

 

En janvier 2001, on décide de partir, Nicolas et moi, sans financement,

avec un scénario, une caméra numérique, un DAT et la rage de faire ce film

coûte que coûte. On se replonge dans cette violence. Premier choc, on

apprend que Mauricio s’est fait tué dans une rixe. Repérages intensifs à

Medellin. La situation dans les quartiers semble avoir considérablement

évolué depuis la mort de Pablo Escobar fin 1993. Certaines bandes sont

aujourd’hui contrôlées par la guérilla, par les FARC, d’autres par les

paramilitaires, certaines se sont orientées vers la délinquance pure,

finie l’époque mafieuse et dorée Don Pablo, où les gamins vivaient au

rythme de Scarface. La mort, ritualisée par la culture des

narcotrafiquants, a fait place à une certaine fatalité. Les gamins nous

montrent leurs armes, exhibent fièrement leurs cicatrices comme des

trophées, racontent leurs aventures. Je ne retrouve pas tout à fait le

climat de mon histoire, mais quelque chose de plus cru, de plus désespéré.

Un seul endroit nous est fortement déconseillé, interdit, ce quartier

s’appelle Santo Domingo Savio…

 

Santo Domingo Savio

 

Ce quartier a connu son heure de gloire à l’époque de Pablo Escobar dans

le milieu des années 80. Escobar y recrute, y paie des mineurs comme

tueurs professionnels… c’est la création de violentes bandes armées

jusqu’à sa mort en 1993. Depuis, la réputation du quartier n’a pas changé…

On contacte le curé du quartier. Rendez-vous pris le jour même à l’église

de Santo Domingo Savio, dans les hauteurs de la ville. Devant le refus des

taxis d’aller dans cette zone, on prend le bus. Seuls les bus sont

contraints de traverser les différents secteurs des communas. Postés à

l’entrée de leurs quartiers respectifs, les jeunes surveillent qu’aucun

ennemi d’une bande rivale ne se cache à bord, sinon, une seule règle, le

faire descendre et le buter, là, devant tout le monde… A la paroisse, le

Padre Vicente Arestrepo nous fait attendre, il a trois messes

d’enterrement à donner le même jour, « des enfants, dit-il désespéré,

encore des enfants… ». Le prêtre nous met fortement en garde du danger

qu’on encourt. Cependant il nous présente José, qui lui seul semble

pouvoir nous aider dans cette démarche. Avec son physique proche de Jésus,

José est connu comme être le « père » de tous les gamins…

 

Premiers contacts

 

José se sent d’emblée investi d’une mission, nous accompagner dans la

réalisation de ce film. Il nous fait visiter le quartier, rencontrer les

gens, avec cette sincérité et cette générosité qui le caractérisent. Il y

voit une possibilité de montrer à travers le cinéma ce qu’ils endurent au

quotidien, l’impasse dans laquelle ils sont enfermés, et peut être qui

sait, faire que les choses changent…. Après quelques jours, l’accord nous

est donné par les chefs de la bande, la « 29 », de tourner à Santo

Domingo. On se fait très vite accepter, on se sent en confiance, peut être

trop, dans ce quartier qui nous paraît si étrangement paisible… En

arpentant les rues de Santo Domingo, sans même s’en rendre compte, à

seulement quelques rues de là, on se retrouve dans la zone ennemie, chez

les miliciens…

 

Menace des miliciens

 

Quatre jeunes armés nous tombent dessus, et nous barrent le passage. Ils

nous demandent de les suivre, de façon agressive. Naïvement, on leur

demande « pourquoi ? », mais visiblement, à leur ton, on comprend qu’ils

n’ont pas de temps à perdre, et, armes en avant, ils nous conduisent à

deux pas de là, derrière une maison, dans un cul-de-sac loin de tout

regard. On essaye tant bien que mal de s’expliquer, un afflux de mots

enchevêtrés sortent précipitamment de la bouche de Nicolas, comme sa seule

arme de défense devant la peur de mourir. Leur chef l’interrompt, nous dit

savoir exactement qui nous sommes et ce que nous sommes venus faire. Il

nous menace, nous explique avec froideur et détermination qu’ils peuvent

nous abattre ici, tout de suite, et que personne n’en saura jamais rien…

Deux ados nerveux gardent l’entrée du cul-de-sac, empêchant toute

tentative suicidaire de fuite. On représente visiblement à leurs yeux une

valeur marchande intéressante et on sent que tout peut basculer très vite.

Cherchant à éviter que notre regard tombe sur ces armes pointées sur nous,

nous sommes vite à bout d’arguments face au discours de plus en plus

politique de ce milicien. Ambiance électrique et interminable… Soudain,

comme une sonnerie salvatrice, le talkie-walkie du chef coupe court à cet

interrogatoire tendu. Il est obligé de partir, mais nous ordonne de nous

mettre au plus vite en relation avec lui, par l’intermédiaire du curé, «

pour reprendre cette discussion, dit-il, sinon »… Ils partent en courant

sur ce sous-entendu qui en dit long, nous laissant seuls, enfin libres,

reprenant nos esprits.

 

De la fiction au documentaire

 

Le lendemain matin, à l’hôtel, Nicolas craque. Il dit avoir peur, peur de

mourir, peur pour son fils, il veut tout arrêter et me demande si je suis

prêt à continuer seul. Malgré cet incident, je n’ai pourtant pas envie

d’arrêter là, on a été déjà trop loin. Faire un film de fiction dans ces

conditions, au milieu d’une violence omniprésente me paraît cependant de

plus en plus dérisoire, voire indécent. N’étant pas journaliste, je pars

sur l’idée d’une Sainte Vierge comme personnage principal du film, comme «

intervieweuse », une Vierge qui aurait décidé de faire une visite à Santo

Domingo, véhiculée par un enfant, pour recueillir les préoccupations et

souffrances des gens de son quartier. Ne pas chercher à expliquer cette

violence, mais la faire ressentir, la faire partager, dans sa

quotidienneté et sa proximité. Comme le dit le sociologue Wolgang Sofsky,

« la violence absolue n’a pas besoin de justification. Elle ne serait pas

absolue si elle était liée à des raisons. » L’idée sera de raconter une

violence intérieure, bien plus qu’une violence extérieure, laissant aux

gens la liberté de raconter ce qu’ils ont sur le coeur. Ce qui m’intéresse

avant tout, c’est de faire un film sur la peur, la douleur, la déchirure

et la mort. Nicolas, tenté par l’idée, et réconforté par le fait de partir

quinze jours plus tard, accepte. Nous revoilà partis, cette fois avec

notre statue de la Vierge Maria Auxiliadora, à arpenter les rues de Santo

Domingo…

 

Tournage

 

Pendant plus de deux semaines, accompagnés par José et Davidson, un gamin

du quartier, investi de sa mission, exhibant fièrement son tatouage de la

Vierge, nous rentrons dans les maisons et les gens se confessent. Pas une

seule famille qui n’a pas perdu quelqu’un de proche, la douleur est sous

chaque toit, dans cette vallée qu’ils nomment eux-mêmes « la vallée des

larmes »… Certains ont au début comme une gêne ou une timidité face à

cette statue de la Vierge entrée par effraction chez eux, mais très vite,

la souffrance qui les submerge se déverse sans qu’ils ne puissent arriver

à la contenir. Leur confession devient une nécessité, un besoin, quelque

chose de salvateur, presque de psychanalytique… On est pris au jeu, on

commence à se familiariser et à s’habituer à cette violence, aux rafales

permanentes et inattendues, on se sent concerné par le conflit, avec cette

envie de plus en plus brûlante d’y prendre part…

 

Morgue

 

A la morgue de Medellin, lorsque nous arrivons pour y tourner, la salle

des corps, l’amphithéâtre comme il l’appelle là-bas, est plein. Les vingt

tables carrelées sont occupées. Que des adolescents. Les seuls qu’on nous

autorise à filmer sont ceux qui n’ont pas encore été identifiés par leurs

familles. Je n’ai volontairement pas voulu filmer les enfants avec les

armes, les fusillades, les cadavres sur le trottoir, le sang. Les seules

pièces nécessaires au puzzle pour comprendre la réalité de la mort, et la

coller aux discours, aux confessions, aux larmes, seront les innombrables

photos des jeunes sur les pierres tombales au cimetière, et la morgue,

image brutale et soudain réaliste que les mots ne sauraient décrire.

 

A nouveau les miliciens, …

 

C’est en rentrant d’un des jours de tournage qu’ils sont montés dans le

bus dans lequel on était seuls, à l’avant, en partance pour le centre

ville. Trois types armés ont sauté en marche. Ils étaient nerveux,

paraissaient défoncés, tentant de dissimuler leurs crosses de revolvers

sous leurs blousons… Un ordre bref au chauffeur tétanisé et une réponse

dans leur talkie caché dans leur manche : « ça y est, on va descendre avec

les barons ! »… Nous n’avons pas dit un mot, même pas un regard. Un des

miliciens a sorti son revolver, l’a armé… Puis soudain, un arrêt brusque

du bus et tout s’accélère… Les miliciens dégainent rapidement leurs armes

et sautent du bus, tirant sur un jeune homme qui tente de fuir sous

l’assaut des balles. Des cris, des gens qui se réfugient chez eux, des

rideaux de fer qui se ferment, et nous, silencieux, immobiles dans le bus

qui s’est empressé de repartir… A ce moment on a compris que le tournage

devait s’arrêter. On est revenu une seule fois à Santo Domingo Savio,

saluer les gens, puis on est parti, avec un certain sentiment de lâcheté,

les laissant là, à leur propre sort, après avoir partagé avec eux ces

moments si forts, si intimes, sans pouvoir rien faire…

 

Qu’il ne nous soit rien arrivé pendant ces trois semaines à Santo Domingo,

certains attribuent ça à un miracle, José, nous soutenait que c’était

grâce à la protection de la Sainte Vierge, je crois avec le recul que

c’était surtout de l’inconscience de notre part liée à un besoin devenu

vital de faire ce film. Pourquoi la guérilla a choisi de nous épargner,

nous ne le saurons jamais…

 

Montage

 

Juin 2001, retour à Paris. Je me replonge dans les images brutes, sans

véritablement de recul. Les confessions me reviennent en pleine face. Je

fais appel à des amis monteurs qui viennent m’aider, et le film se

construit peu à peu, dans le temps. En cours de montage, nous avons des

nouvelles alarmantes de Santo Domingo…

 

Nouvelles de Colombie

 

En juillet 2001, trois mois après notre tournage, les miliciens ont décidé

d’en finir avec ce quartier qui continuait de leur résister. En force, un

matin à l’aube, près de deux cents hommes envahissent les petites rues de

Santo Domingo avec une artillerie lourde, et en prennent rapidement

possession. Comment résister devant un tel déploiement ? Certains ont le

temps de s’enfuir, les autres seront assassinés un à un. Leurs morts me

font mal. Il faut que tout cela s’arrête. Le seul moyen pour nous de

lutter sera de montrer le film. Il doit leur rendre hommage.

 

Voix off

 

Je décide de rajouter une voix-off au film, pour rendre compte de cette

effroyable hécatombe. Nous nous mettons à la recherche de Davidson, alias

Carlitos, depuis la France. Personne ne peut nous renseigner. Je reprends

sa confession, et la met sur papier. Je demande parallèlement à une classe

d’un quartier voisin de Santo Domingo, de travailler sur des lettres à la

Vierge. Avec ces lettres, avec certaines réflexions de confessions de

gamins que je n’ai pas monté dans le film, et avec surtout celle de

Davidson, j’écris la voix off comme une lettre à la Vierge, en cherchant à

ne jamais le trahir, en gardant ses mots. Nous l’enregistrons à Paris avec

un jeune garçon de Medellin, récemment débarqué en France fuyant la

violence de son pays.

 

Davidson

 

En janvier 2004, Nicolas est retourné à Santo Domingo, à la recherche de

Davidson. Toutes les maisons sont occupées par d’autres familles, comme si

rien n’avait jamais existé. Le président actuel, Uribe, dit tenir une

guerre sans merci à la guérilla, ce qui semble avoir un peu calmé la

situation de ces quartiers, mais rien n’est pourtant encore réglé. Grâce à

la tante de Davidson, revenue trois mois auparavant à Santo Domingo,

Nicolas retrouve sa trace et réussi à le revoir. Il travaille aujourd’hui

avec son père, comme couvreur. Ils habitent ensemble un autre quartier. Il

n’est jamais retourné à Santo Domingo, et n’y retournera jamais, « de peur

de se faire tuer », dit-il, « si les autres me voient, ils m’abattront… »

 

Le film l’a troublé, ému, comme une trace de son enfance qu’il a abandonné

là, un souvenir de ses potes disparus, une tragédie qu’il n’oubliera

jamais et dont il prend brutalement conscience d’être l’un des rares a

avoir survécu…

 

Le film est dédié à tous les enfants victimes de cette guerre, à Mauricio,

Mariluz, Pioline, Diana, Jonatan, Francisco, Andréa, et bien sûr à toi,

Davidson.

 

 

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Dimanche 11 Novembre à partir de 20h :

 

Ciné Club : " Johnny s'en va-t-en Guerre " de Dalton Trumbo, 1971, 1h 50.

 

 

 

 

 

 

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Vendredi 16 Novembre à 20H :

Viendez au Resto Patate, le resto qui file la pêche pour tout l'hiver !!!!

 

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Dimanche 18 Novembre à partir de 20h :

 

Ciné Club : " La Vie est un miracle " de Emir Kusturica, 2002, 2h 34.

 

 

 

 

 

 

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Vendredi 23 Novembre à partir de 20h :

La Soirée du Doc :

" Le Business de l'Or au Guatemala : Chronique d'un conflit annoncé " de

Grégory Lassalle, Marcos Pérez, 2012, 54 min.

 

Ce n'est, me direz-vous, qu'un exemple parmi tant d'autres… Ou plutôt

devrions-nous dire un exemple de plus… Un exemple de plus des conséquences

qu'entraînent immanquablement les politiques néo-libérales qui se mettent

en place aux quatre coins de la planète…

Un exemple de ce que sont prêtes à faire certaines entreprises pour

s'assurer le contrôle des ressources naturelles, sources pour elles de

profits démesurés… Un exemple de leur hypocrisie tout autant que de

l'indifférence coupable des gouvernements qui leur ouvrent grand les

portes de leur pays, feignants de croire à leurs promesses d'emplois et de

progrès…

Un bien triste exemple en somme du combat, que l'on croit toujours perdu

d'avance, entre des entreprises de plus en plus puissantes et avides et

des populations de plus en plus pauvres et acculées… Et c'est d'autant

plus triste que cet exemple-là se passe au Guatemala, pays que l'on aurait

pu croire vacciné contre ces pratiques depuis que les États-Unis y ont

fomenté un coup d'état militaire en 1954, pour protéger les intérêts de la

United Fruit Company, coup d'état qui a valu au pays plus de 40 ans

d'instabilité politique, de coups d'état à répétition, de guérilla et de

répression.

 

Mais c'est aussi un magnifique exemple du courage de ces populations qui

se battent chaque jour pour garder le peu qu'ils ont et gagner petit à

petit ce qui devrait leur revenir de droit…

Un exemple de l'intelligence de ces communautés qui comprennent très bien

les enjeux qui se jouent sur leurs terres et s'organisent inlassablement

pour les déjouer…

Un exemple de leur ténacité, malgré les pressions, malgré les poursuites,

à défendre leur territoire… Et nous, à Utopia, on pense qu'il est

important de montrer ces exemples, encore et encore, car c'est peut être

leur somme qui nous permettra d'en appréhender la logique intrinsèque, et

de trouver ainsi les moyens de l'enrayer…

 

Le business de l'or au Guatemala nous montre donc la tension croissante

qui oppose les communautés indigènes de l'est du pays à la transnationale

minière canadienne Goldcorp SA, à travers l'exemple de deux communautés :

celle de San Miguel Ixtahuacan qui héberge une mine Goldcorp, et celle de

Santa Eulalia qui a décidé de résister.

Mais l'intelligence du documentaire de Grégory Lassalle est de ne jamais

se limiter à ce conflit annoncé, de toujours ouvrir son regard pour en

dévoiler les enjeux cachés et en analyser les logiques. Il donne donc la

parole autant aux populations autochtones qu'aux cadres de l'entreprise

canadienne, mène son enquête jusqu'à la capitale pour comprendre le rôle

du gouvernement, et balade sa caméra à Vancouver, à Genève, au Honduras,

multipliant ainsi les pistes de réflexion.

 

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Dimanche 25 Novembre à partir de 20h :

 

Ciné Club : " Black Dynamite " de Scott Sanders, 2009, 1h 30.

 

Hommage savoureux à la blaxploitation des années 70, Black Dynamite est

une comédie succulente qui en fait des tonnes, exagère à 200% chaque

situation avec des dialogues à l’humour pince-sans-rire dévastateurs

d’efficacités, des cascades volontairement ratées et une mise en scène

kitch.

Des comiques de situations réussis qui ne sont pas sans rappeler certains

films comme The Big Lebowski pour le côté psychédélique omniprésent. A

cela s’ajoute un traitement de l’image particulier qui nous renvoi

directement dans les années 70 avec ce côté brut et authentique.

Au final, un film hilarant, kitch à outrance, assumé à 1000%, Black

Dynamite est un nanar hors compétition de luxe au charme vénéneux opérant

dès les toutes premières secondes.

 

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L'Atelier des Canulars

91 rue Montesquieu

Lyon 7ème

Métro : Saxe-Gambetta

 

L'Atelier des Canulars est une association dont l'adhésion

est à Prix Libre, et puis toutes les soirées aussi ...

 

A bientôt!

 

http://latelierdescanulars.over-blog.com/

 

 

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MONDETRON !!!  
  Just Foreign Policy - Morts irakiens dus a l'invasion U.S.  
A N T I F A  
 
 
Le poète Armand Robin (1912-1961)  
  définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement. Einstein. °