Le premier journal anarchiste en France
parait le 12 septembre 1880.
Dès son premier numéro, le journal consacre une rubrique à la fabrication des bombes sous le titre « Études scientifiques ».
Cette dernière se développera rapidement dans d'autres journaux anarchistes (La Lutte, Le Drapeau noir, La Varlope, La Lutte sociale) sous les noms de « Produits antibourgeois » ou d'« Arsenal scientifique ».
Égide Spilleux prend contact avec les anarchistes de Paris en 1880.
Il est alors recommandé par Antoine Crié, un compagnon anarchiste, professeur de français à Bruxelles. Il attire l'attention sur lui par l'éloquence de sa défense de l'action violente. Interrogé sur la provenance de l'argent, Égide Spilleux désigne une anglaise de ses amies prête, selon lui, à verser 3000 francs, plus 1500 francs pendant six mois pour le journal.
Pour vérifier les propos d'Égide Spilleux, plusieurs anarchistes habitant Londres, dont Émile Gautier, prirent contact avec cette généreuse donatrice qui confirma ses sympathies pour la cause anarchiste.
Étant de nationalité belge, Égide Spilleux se voit refuser le droit de fonder un journal en France par le chef du deuxième bureau, dit « de la presse », à la Préfecture de police.
C'est donc Victor Ricois qui assume la fonction de gérant-propriétaire « officiel ».
Louis Andrieux écrit lui même quelques articles pour le journal et se vante d'avoir suggéré le premier attentat anarchiste en France.
La cible retenue est la statue d'Adolphe Thiers, le « boucher de la Commune », à Saint-Germain-en-Laye.
L'attentat à lieu dans la nuit du 15 au 16 juin 1881 mais ne fait aucun dégâts, au plus une mince tâche noire.
Rapidement, certains compagnons s'émeuvent de la désinvolture avec laquelle La révolution sociale fait paraître leurs noms et adresses.
La parution du journal prend fin le 18 septembre 1881 sur une lettre d'adieu d'Égide Spilleux.
MONDETRON !!!
A N T I F A
Le poète Armand Robin (1912-1961)
définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences
Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur
qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement.
Einstein.
°