Appel pour un 1er mai de refus du racisme et de la xénophobie
RASSEMBLEMENT le 1er mai 2012, de 11h à 12h Pont du Carrousel. Paris 75001
Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée. Il ne savait pas que des mains criminelles allaient le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les auteurs venaient de quitter le défilé du Front national.
ix sept ans plus tard, les discours de stigmatisation, de discrimination et de rejet de l’autre ont fait tache d’huile. Le Président de la République lui-même a osé montrer du doigt les Roms en les accusant de délits qu’ils n’avaient pas commis, demander que les Français naturalisés aient moins de droits que les Français de naissance, valider l’équivalence lepéniste entre immigration et insécurité.
Son ministre de l'intérieur Guéant comme à son accoutumeé multiplie les déclarations :
à propos du droit de vote des étrangers « les conseillers municipaux rendraient obligatoire la nourriture hallal dans les cantines scolaires ou réglementeraient les piscines à l'encontre du principe de mixité »
« Toutes les civilisations ne se valent pas » et lors de son passage à Marseille il rajoute encore « il y a une immigration comorienne importante qui est la cause de violence, je ne peux pas la qualifier... »
De loi Hortefeux en loi Besson, et loi Guéant, de traques des sans papiers en refoulement de demandeurs d’asile, de « débats » sur l’identité nationale en «débats» sur l’Islam et la laïcité, les gouvernants actuels ont pris la terrible responsabilité d’encourager la montée de l’intolérance et de la haine. A quelques jours d’échéances éléctorales décisives, c’est le vivre ensemble démocratique qui est désormais menacé.
ous, citoyens et organisations fidèles aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, ne supportons plus que la République soit ainsi défigurée, la laïcité instrumentalisée au service de la stigmatisation de millions de nos concitoyens, la xénophobie banalisée dans les propos des plus hautes autorités de l'Etat qui prétendent parler en notre nom à tous.
l est temps de dire notre refus de cette dérive dangereuse, de faire barrage à la lepénisation des esprits et des politiques. Oui, il faut barrer la route à l’extrême droite, barrer la route aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram.
C’est pourquoi toutes les organisations signataires, appellent à un rassemblement le Mardi 1er mai 2012, à Paris à 11h au Pont du Carrousel et dans le plus grand nombre possible de villes de France :
• Pour rendre hommage à la mémoire de Brahim Bouarram et à toutes les victimes des crimes racistes.
• Pour dénoncer les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances.
• Pour appeler à en finir avec tout ce qui, depuis des années, défigure la République.
Premiers signataires : LDH; AMF; FTCR; ATMF ................
Salut!
Un concert de rap le 5 mai à Ursa Minor (11 rue de l’égalerie,
Friche Mosser, St-Etienne-20h), mais aussi une discussion
anti-carcérale autour de l’échange d’expériences sur les luttes et
résistances à l’intérieur et à l’extérieur des prisons, le vendredi 4
Mai à la Gueule Noire (16 rue du Mont, St-Etienne-19h).
Concert de solidarité avec les Inculpés du Procès du mois de Mai LE
VENDREDI 11 MAI à LA PAROLE ERRANTE, 9 rue François Debergue, Montreuil,
métro Croix de Chavaux.
18h : Point info et présentation de la brochure Mauvaises Intentions 3
20h : Concert avec les Tweez, Pierre et Bastien, Gommard, et Louises
Mitchels.
Procès antiterroriste pour 6 camarades du 14 au 22 mai 2012 à Paris, Appel
à solidarité.
RDV le 14 mai à la 10e chambre du TGI de Paris ( Métro cité ) pour la
première audience.
http://cestdejatoutdesuite.noblogs.org/2012/04/25/montreuil-vendredi-11-mai-2012-concert-de-solidarite-avec-les-inculpe-e-s-du-proces-de-mai/
Samedi 12 mai, dès 22h,
Free surprise party en soutien à la caisse de solidarité!
-electronic, rock, hiphop, tekno-mix dj et live
pour diffuser l'info publiquement, merci de ne pas publier l'adresse du
squat, infoline : 08 92 56 36 72, code 6969
Nous avons le plaisir de vous inviter à une table ronde autour des enjeux actuels du fichage au regard de l’histoire.
Intervenants : Emmanuel Filhol, David Forest, Pierre Piazza et Stéphanie Solinas.
Lieu : Librairie Pédone, 13 rue Soufflot , 75 005 PARIS
Date : samedi 12 mai 2012 (à partir de 15h30)
Contact : jeannie.karthala@gmail.com
Bien cordialement.
NB : si vous souhaitez nous aider à communiquer l'information de cette table ronde, merci de nous contacter !
le samedi 12 mai 2012 à 20h00 à Noisy-le –Sec devant le café du Celtique
Solidarité avec les familles victimes de crimes policiers
Vérité et justice pour Amine Bentounsi :
Pour répondre aux deux manifestations de la police en soutien à leur
collègue mis en examen pour homicide volontaire en date du 21 avril 2012
Amal appelle à une nouvelle manifestation
le samedi 12 mai 2012 à 20h00 à Noisy-le –Sec devant le café du Celtique
pour dire non à la présomption de légitime défense, stop aux
bavures policières, non au permis de tuer. Au sein de la police il y a
des flics voyous qui se cachent derrière l’uniforme qui se cachent
derrière l’uniforme. L’heure est grave, ça voudrait dire que demain
n’importe quel citoyen pourrait avoir subir le sort de ce petit frère
qu’on a assassiné d’une balle dans le dos. Ça serait rétablir la peine
de mort sous prétexte d’avoir un casier judiciaire, cela deviendra
légitime de tirer dans le dos. Mobilisons-nous pour que ces policiers
qui commettent des bavures soient condamnés.
La sœur d’Amine
RER E, arrêt Noisy-le-Sec, depuis Paris : départ GARE du Nord-Magenta
ou Saint-Lazare-Haussmann
Rendez- vous lundi 14 mai à partir de 14H au tribunal correctionnel, 67 rue servient
Lyon 2 : du droit à l'éducation bafoué, à l'ostracisation d'une recherche jugée indésirable ?
Sophie Perrin, en reprise d'études à Lyon 2, obtient le master 2 anthropologie mention très bien en juin 2010. Contre toute attente, elle est évincée de l'accès en thèse dans sa faculté. En cause ? Une ambiance de "lutte des places" exacerbée ? Une recherche trop novatrice ?
La situation faite à Sophie Perrin met en lumière de graves absences de droits pour les usagers de l'Université, et le contrôle restreint des choix de thèmes de recherche. Durement sélectionné.e.s à l'entrée en master 2 depuis la réforme LMD, les usager.e.s n'ont pour autant aucune garantie d'accès en thèse. Au nom de la "liberté" des enseignant.e.s, sont ainsi dévoyées les valeurs d'équité d'un service public, dont ces enseignant.e.s sont pourtant censé.e.s être les garants. Un.e étudiant.e "trop" revendicatif, un sujet de thèse qui n'intéresse pas les enseignant.e.s ? La thèse ne se fera pas, même si les manques sur le thème sont criants. Sophie Perrin travaillait sur les abus sexuels incestueux, dont sont victimes entre une et deux femmes sur cent en France métropolitaine (INED, enquête CSF, 2006).
Sophie est interdite d'accès aux campus de Lyon 2 depuis 18 mois maintenant, par arrêté de l'université – ce qui constitue un précédent. L'université a porté plainte contre elle pour "harcèlement moral", après avoir déclenché une véritable campagne de stigmatisation à son encontre. Sophie Perrin passera donc en procès le 14 mai prochain. Son tort ? Avoir tenté de faire valoir ses droits, d'abord seule, puis soutenue par de plus en plus nombreuses organisations ; avoir voulu continuer sa recherche sur ce thème encore tabou : l'inceste.
Nous refusons que celles et ceux qui osent essayer de faire respecter leurs droits et liberté de recherche à l'université puissent en être bannis par des arrêtés et traînés en justice. Une attaque contre l'un.e est une attaque contre tou.te.s. Nos organisations appellent donc à venir soutenir notre camarade Sophie lors de son procès.
Faisons respecter le droit d'étudier et les libertés à Lyon II !
Soyons tous présents le 14 Mai, 14h, au Tribunal correctionnel
Pour le droit d’accès à Lyon II, et la relaxe de Sophie Perrin !
Le 5 avril dernier, le Tribunal administratif a choisi de confirmer les arrêtés d’interdiction de pénétrer dans l’université Lyon II contre Sophie Perrin, étudiante en anthropologie, et militante de longue date parmi nous.
Fin Novembre 2010, cette étudiante, évincée de l’accès en doctorat à Lyon II depuis juin 2010 malgré des résultats déjà brillants et un projet de recherche solide, s’est vue interdire l’accès de l’université par deux arrêtés successifs pris par celle-ci. Ils ont été assortis d’une plainte pénale à son encontre pour “harcèlement moral” envers Lyon 2, plainte nécessaire pour légitimer juridiquement son interdiction d’accès prolongée aux campus. Elle a du faire appel au Tribunal Administratif pour exiger l’annulation de ces arrêtés.
Au tribunal administratif, c’est un grave précédent qui vient d’être entériné !
Le Rapporteur Public a fermement plaidé contre la décision prise par l’université, qui s’est assise de bout en bout sur le respect du contradictoire dans cette procédure. Mais le Tribunal Administratif a choisi de ne pas suivre ses recommandations, pourtant étayées. L’administration de Lyon II a pour une fois mis des moyens conséquents pour obtenir la confirmation de ces arrêtés : présence du service juridique au complet à l’audience, accompagné du DRH de la fac !
Le 14 mai prochain, nous devons être massivement présents à l’audience pénale pour soutenir notre camarade Sophie, et ne pas laisser se faire un nouveau procès à charge à son encontre !
Une attaque qui nous concerne tous !
Paris procès antiterroriste mai 2012] Appel à solidarité
Petit rappel (déjà présenté ici
http://cestdejatoutdesuite.noblogs.org/2012/02/29/paris-proces-antiterroriste-pour-6-camarades-du-14-au-22-mai-2012)
:Procès antiterroriste pour 6 camarades du 14 au 22 mai 2012 à Paris
Ivan, Bruno et Damien sont arrêtés en janvier 2008 alors qu’ils se rendent
à une manif devant le centre de rétention de Vincennes avec des fumigènes
artisanaux et des crève-pneus, qui deviennent pour la justice et les
médias une “bombe à clous”. Ivan et Bruno sont alors placés en détention
préventive et Damien sous contrôle judiciaire.
Quelques jours plus tard, Inès (*Isa) et Franck (*Farid) sont arrêtés lors
d’un contrôle des douanes à Vierzon en possession de manuels expliquant
des techniques de sabotage, du plan d’une prison pour mineurs et de
chlorate. L’antiterrorisme se saisit de l’affaire. Les flics prétendent
que l’ADN d’Isa correspondrait à une des 5 traces ADN présentes dans un
sac contenant des bouteilles d’essence, retrouvé sous une dépanneuse de
flics pendant l’entre-deux-tours des présidentielles de 2007.
Rapidement, ces deux enquêtes sont jointes en un seul dossier, instruit
par les mêmes juges antiterroristes. La police ratisse alors dans
l’entourage des personnes arrêtées et des personnes fichées
“anarcho-autonomes” pour tenter de trouver qui se cacherait derrière les
ADN manquants. Javier (*Juan), le frère d’Inès (*Isa), puis Damien (qui
avait été arrêté avec Ivan et Bruno) sont mis en prison pendant plusieurs
mois car leurs profils ADN correspondraient aussi aux traces retrouvées
sous la dépanneuse. Par ailleurs, en juin 2010, Javier (*Juan) a, en plus,
été mis en examen pour une série de sabotages par incendie sur des
armoires électriques de signalisation SNCF qui ont paralysé une partie du
trafic ferroviaire en 2006 pendant le mouvement « CPE ». Son ADN aurait
été retrouvé sur le lieu d’une tentative de sabotage.
Inès (*Isa), Javier (*Juan), Damien, Ivan, Franck (*Farid) et Bruno ont
chacun fait entre 5 et 13 mois de détention préventive dans le cadre de
cette procédure. Et ils restent sous contrôle judiciaire jusqu’au procès
en correctionnelle.
_________________________
Du 14 au 22 mai aura donc lieu le premier procès sous juridiction
antiterroriste de militants désignés comme appartenant à la « mouvance
anarcho-autonome ». Les six inculpés, comme des centaines de milliers
d’autres personnes, ont pris part aux différentes luttes sociales de ces
dernières années : mouvement « CPE », révoltes lors des élections
présidentielles de 2007, luttes contre l’enfermement des sans-papiers et
pour la liberté de circulation… De manifs sauvages en sabotages, la
conflictualité qui s’exprimait dans ces luttes débordait souvent du cadre
légal ou des habituelles médiations politiques et syndicales. Et quand ça
remue, l’Etat cherche à punir un petit nombre pour faire peur à tous : par
la police et la justice, il tente toujours de séparer les « bons
manifestants » des « vilains casseurs », d’isoler les actes du contexte
dans lequel ils s’inscrivent, et de finalement diviser pour mieux régner.
Et ce qui est attaqué là, c’est aussi un ensemble de mauvaises intentions
et la tentative de les mettre en pratique de manière autonome.
Séparer. Il suffit d’assister à une comparution immédiate pour voir que
les pauvres et les marginaux sont toujours présumés coupables et très
souvent condamnés : la culpabilité et l’innocence sont les deux grands
concepts utilisés jour après jour, du bureau du procureur à la salle
d’audience, pour maintenir l’ordre social. Ces notions ne peuvent pas être
les nôtres. Et chercher à s’en sortir face à la Justice ne signifie pas
renier ses idées et ses pratiques.
Isoler. La Justice nous contraint à rentrer dans une temporalité qui lui
est propre : celle de l’instruction, de la prison, du contrôle judiciaire
et du procès. Ce temps judiciaire permet non seulement d’isoler
concrètement les inculpés en les enfermant, mais aussi de les maintenir
sous pression – par un contrôle judiciaire avec interdicion de se voir les
uns les autres, par exemple. Enfin, l’instruction est chargée d’établir
des profils qui participent à différencier les peines voire à faire de
certaines d’entre elles des peines exemplaires.
Diviser. Des squatteurs des cages d’escaliers aux manifestants, se
regrouper ou s’organiser collectivement représente une menace potentielle
pour le pouvoir. Les accusations d’« association de malfaiteurs », « bande
», « en réunion » sont de plus en plus utilisés comme des « circonstances
aggravantes » : cela permet d’alourdir les peines et d’inciter les gens à
rester atomisés. C’est dans cette même logique qu’opère la juridiction
antiterroriste utilisée par l’Etat, au gré des intérêts politiques du
moment, pour rejeter du « corps social » ce qui dérange, et neutraliser
des pratiques et pensées qui sortent du cadre institutionnel.
Pour autant, les mécanismes de la Justice ne sont pas les seuls outils du
pouvoir à devoir être critiqués et combattus. De multiples dispositifs et
institutions participent tous les jours à maintenir l’ordre social et
l’exploitation : du crédit aux antidépresseurs, du salariat aux contrôles
CAF, de l’école à l’armée… Mais il n’y a pas qu’en Grèce que des milliers
de personnes refusent l’horizon qu’imposent le capitalisme et l’Etat. Et
ce qui se jouera au Tribunal n’est pas un rapport interpersonnel entre les
inculpés et les juges, mais un moment de la lutte entre la classe des
possédants et les exploités, un moment de la lutte entre l’autorité et les
récalcitrants. Exprimer sa solidarité c’est s’inscrire dans cette lutte.
Solidarité avec les inculpés !