Maurice Joyeux (29 janvier 1910-9 décembre 1991) est un militant et penseur anarchiste, figure marquante de l'anarchisme français.
Biographie
Il naît à Paris le 29 janvier 1910.
Il milite très jeune et s'engage au Comité des Chômeurs dont il deviendra le secrétaire.
Il raconte leurs premières actions dans le livre « Consulat Polonais ». L'attaque de ce Consulat lui vaut 1 an de prison, en 1933.
Il adhère à l'Union Anarchiste en 1935, et est condamné à six mois de prison pour violence à agents.
En 1936, il participe aux occupations d'usines et anime le Front Révolutionnaire.
1938 : encore six mois de prison pour violences.
Réfractaire à la guerre, il est arrêté en 1940 et condamné à 5 ans de prison.
Incarcéré au fort de Montluc (à Lyon)), il s'évade après avoir fomenté une mutinerie (sujet du livre « Mutinerie à Montluc, édité en 1971), mais il sera repris et finalement libéré en 1944.
Dès la Libération, il s'emploie à la reconstruction de la Fédération Anarchiste et à l'édition du « Libertaire ».
Il milite aussi activement dans le syndicat (CGT-FO) et ouvre une librairie à Paris « Le Château des brouillards ».
En 1953, c'est la scission. Georges Fontenis, qui avait crée « l'Organisation Pensée Bataille » (O.P.B), organisation clandestine à l'intérieur même de la Fédération Anarchiste, provoque son éclatement en plusieurs nouvelles organisations (dont la F.C.L (Fédération communiste libertaire). Maurice Joyeux participe à la reconstruction de la F.A autour du nouveau journal « Le Monde Libertaire » et de sa librairie qui verront le regain des idées libertaires, suscité par mai 68.
Avec sa compagne, Suzy Chevet, et le groupe Louise Michel, il crée « La Rue », revue d'expression culturelle libertaire.
En 1981, il est le premier invité de Radio libertaire (radio libre de la F.A, à Paris).
Il meurt le 9 décembre 1991. Il nous laisse, outre divers ouvrages théoriques, deux livres de souvenirs « Sous les plis du drapeau noir », et « Souvenirs d'un anarchiste ».
Roland Bosdeveix écrira une biographie de celui-ci dans la collection "graine d'ananar" des Editions du Monde Libertaire.
Anecdote
Dans le dernier refrain de sa chanson Les anarchistes, Léo Ferré rend un discret hommage à Maurice Joyeux :
Qu'y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent
Et qu'ils se tiennent bien le bras dessus bras dessous
Joyeux, et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout
Les anarchistes...
MONDETRON !!!
A N T I F A
Le poète Armand Robin (1912-1961)
définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences
Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur
qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement.
Einstein.
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