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COLIN WARD : penseur, écrivain, il est né le 14 août 1924.
Il vient d'une famille travailliste de la banlieue Est de Londres et a découvert l'exitence de l'anarchisme grâce à la guerre civile espagnole. Il a commencé à travailler tout jeune dans un office d'urbanisme puis dans une studio d'architecte, pour devenir ensuite rédacteur de revues techniques et pédagogiques sur l'environnement.
Il a connu le milieu anarchiste pendant la guerre, une époque où s'y trouvait une cohorte de personnages de talent.
Pendant 10 ans, de 1961 à 1970, il a publié la revue mensuelle Anarchy. __________________________________________________________________________________________
Autres voies !
"Traditionnellement, écrit-il, les anarchismes conçoivent la totalité de l'organisation sociale comme une série de réseaux croisés de groupes autonomes.Donc il faut étudier sérieusement ceux qui sont efficaces!" C'est à partir de là que l'anarchisme développe une théorie de l'organisation, d'une société possible fondée sur la coopération, l'appropriation de l'espace et du bâti, l'utopie vécue.
On comprendra qu'il ne s'agit pas pour Colin Ward de prôner l'insurrection ni même de la rêver, mais d'explorer les alternatives, les contre-pouvoirs, les petites victoires, les pistes de subversion.
Chaque groupe, chaque communauté, chaque quartier peut "accroître le contenu anarchiste du monde réel", insufflant autant de grains de sable dans le système. ou d'huile dans ses rouages ?
Ecoles libres, maisons squattées, entreprises autogérées... sont à la fois des espaces de libertés et d'expérimentation, et des soupapes de sécurité dans certains cas.
Mais affirmer fièrement ce qu'elles ont d'anarchiste, les soutenir solidairement contribue aussi à ce que les conduites s'améliorent.
COLIN WARD : livre (2004) « la maison anarchiste »
Il y a plusieurs raisons pour prévoir que si, dans les pays riches du vingtième siècle, les maisons anarchistes ont été marginales par rapport à l’économie de l’habitat, elles deviendront plus importantes au vingt et unième siècle. Et j’ai plusieurs raisons pour justifier cette prévision.
La première est le cuisant échec économique de la politique officielle de l’immobilier dans les pays occidentaux. Celle-ci a été construite autour de la notion politique d’un noyau familial. Mais en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et en France, la plupart des ménages actuels ne correspondent pas à la norme statistique. Le système ne répond pas à leurs besoins. Des collectifs de familles alternatives vont inévitablement se développer.
La seconde raison est la leçon des pays pauvres et des populations indigentes des pays riches. La population officieuse des cités des régions défavorisées est plus importante que son chiffre officiel. Chaque fois que les pauvres gens peuvent accéder à la terre et aux matériaux, ils construisent des logements gérés par les habitants et ces habitations s’accroissent et s’adaptent selon les besoins et les opportunités.
La troisième cause est l’impact du féminisme sur la conception du domicile. Comme Kropotkine l’avait indiqué, la moitié de la population a toujours été exclue des décisions en matière de logement. Mais comme Doilores Haydeen l’a montré, il a toujours existé une démarche alternative, cachée de l’histoire.
Mon argument final est fondé sur l’impact du mouvement des Verts et des considérations de viabilité écologique. De nos jours, chaque maison familiale particulière demande un immense investissement en services coûteux en énergie et des équipements avec une obsolescence programmée. Une utilisation rationnelle de l’énergie demande une économie d’énergie durable et un partage des équipements.
Le critère technique de la maison anarchiste est "longue vie, aux structures souples, et avec de faibles besoins en énergie", mais l’exigence politique est le principe du contrôle par le résident.
MONDETRON !!!
A N T I F A
Le poète Armand Robin (1912-1961)
définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences
Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur
qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement.
Einstein.
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