Avec Hadopi, les ayants droit adressent des listings d'IP à la Haute autorité. Celle-ci transmet certaines d'entre-elles aux FAI aux fins d'identification. Armée des coordonnées de l'abonné, l'Hadopi transmet alors l'avertissement en cas de défaut de sécurisation.
Aux côtés de Marie Françoise Marais, présidente du collège de la Hadopi, la lobbyiste de Vivendi a donné en cette fin de journée des chiffres jamais dévoilés officiellement : le nombre d’identifications effectuées chaque jour par chacun des fournisseurs d’accès.
Voilà ces chiffres :
- Orange : 3000 demandes
- SFR : 1800 demandes
- Free : 1500 demandes
- Bouygues 300 demandes
(Ceux de Numericable n'ont pas été fournis)
Sylvie Forbin a poursuivi : « les FAI continuent à envoyer de plus en plus d’identités, et les messages peuvent être envoyés ». Le régime devrait cependant bien monter en puissance, se fluidifier : « Pour ce faire, les FAI vont devoir passer malgré tout à une phase un peu plus automatisée, avec une vraie plateforme dédiée pour ce type de mission. Ils sont en discussions actuellement avec l’Hadopi pour voir de quelle façon cette plateforme peut être mise en place dans les meilleures conditions ».
10 000 avertissements chaque jour en juin 2011
Marie Françoise Marais, présidente du collège de l’Hadopi, a indiqué de son côté que 10 000 avertissements partiraient chaque jour dès la fin du premier semestre 2011.
Ces données ne sont que des valeurs d’étape. Hier, nous révélions que dans un appel d’offres lancé le 17 mars 2011, Hadopi prépare justement l’industrialisation de son système d’information. Dans le document, il est spécifié que d’ici le 1er décembre 2011, les ordinateurs de la Rue de Textel devront être calibrés pour traiter 200 000 requêtes par jour.