Le municipalisme libertaire est une position politique défendant la gestion/organisation de la cité par la population au sein de la municipalité, s'opposant à l'État-nation et aux partis politiques Étatiques. Il se base sur le principe de la démocratie directe et des assemblées de citoyens.
Le politique
Murray Bookchin, le principal défenseur du municipalisme libertaire, se référence (tout en étant critique) à la démocratie directe athénienne, dans laquelle toute la population participait (par rotations) aux assemblées de la cité, et où l'éducation populaire politique se formait lors des discussions publiques qui se déroulaient dans les agoras. Il propose donc une démocratie communale directe.
Cette forme d'organisation se propose la décentralisation territoriale et institutionnelle, un retour au politique et à la citoyenneté véritable, à partir d'une base politique municipale. Les assemblées populaires de quartier seraient les prémices de cette municipalisation. Les assemblées seraient coordonnées par des délégués mandatés de manière impérative, par rotation, et toujours révocables, afin de s'organiser par des conseils locaux confédérés.
Le municipalisme libertaire, dans ses premières formes, se projette dans un mouvement social local qui mènerait à la municipalisation. Dans les formes récentes, les élections sans mouvement social de base semblent être pratiquées par les acteurs du municipalisme libertaire (ce qui rend peu différentiables entre des municipalistes libertaire et des municipalistes "standard" → voir les critiques).
L'économique
Il propose la municipalisation de la propriété (refusant la propriété privée ou nationalisé), en y intégrant de maniére croissante les terres et les entreprises, afin que celles-ci soient à la disposition de la communauté (selon leurs libres assemblées). Néanmoins, selon Bookchin, l'autarcie économique étant impossible, et pas souhaitable pour une municipalité, il propose, par des conseils confédéraux, d'organiser les échanges matériels suivant la maxime socialiste "De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins".
Cette forme d'économie est souvent mise en lien avec l'économie participative, défendue par d'autres auteurs.
Le social
Murray Bookchin après avoir analysé l'évolution des sociétés des années 70 (et les précédentes, puis par la suite...) en arrivera à la conclusion que la "lutte des classes" est un concept dépassé et inadapté au contexte moderne des sociétés. Selon lui, il existe des problèmes qui dépassent les classes (et leurs intérêts conflictuels), dont les problèmes écologiques, les transports, la croissance, la qualité de vie ou la "décadence culturelle". Il appellera ça des questions transclasses (ou appelé aussi l'inter-classisme) ; l'inter-classisme pouvant unifier toutes ces couches de la société contre l'ennemi commun qu'est l'État-nation.
Critiques
Participation aux éléctions locales
Distortions Analytiques transclassistes
MONDETRON !!!
A N T I F A
Le poète Armand Robin (1912-1961)
définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences
Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur
qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement.
Einstein.
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