Anarcho-féminisme
ou anarcha-féminisme

 

L'anarchisme et le féminisme sont deux mouvements qui se côtoient depuis la moitié du XIXe siècle, ils/elles y voient le patriarcat comme l'une des premières manifestations de la hiérarchie dans nos sociétés. Ce combat contre la hiérarchie des genres, les amène à combattre également la hiérachie qui repose sur les institutions comme le capitalisme, l'État, la famille, les rôles de genre et le système d'éducation.

L'Anarcho-féminisme ou Anarcha-féminisme, s'est développé dans les années 1960, mais il s'appuie sur des auteurs du début du XXe siècle comme Mary Wollstonecraft, Emma Goldman, Louise Michel et Voltairine de Cleyre. En essence, cette théorie voie la lutte anarchiste comme une composante essentielle de la lutte féministe et vice-versa. La féministe du 18ème siècle, Mary Wollstonecraft, avait des positions proto-anarchistes. Durant la guerre civile espagnole, les Mujeres Libres organisait la défense des idées anarchistes et féministes.

Les anarcho-féministes critiquent les vues de plusieurs théoriciens anarchistes traditionnels comme Proudhon ou Bakounine, parce qu'ils ont parfois vu le patriarcat comme un problème mineur qui est intégral seulement dans le capitalisme et disparaîtrait avec celui-ci. Quelques uns ont même supporté le patriarcat. Proudhon, par exemple, voyait la famille comme l'unité de société la plus basique et de sa moralité et sa pensée, les femmes avaient la responsabilité de remplir un rôle traditionnel à l'intérieur de la famille. Un important aspect de l'anarcho-féminisme est son opposition aux conceptions traditionnelles de la famille, de l'éducation et des normes de genre.

Combats

Un aspect important de l'anarcho-féminisme est son opposition aux conceptions traditionnelles de la famille, de l'éducation et des rapports de genre.. L'institution du mariage est l'une des plus largement attaquée. De Cleyre argumentait que le mariage étouffe la croissance individuelle, et Goldman argumentait que c'est premièrement un arrangement économique... [la femme] le paie avec son nom, sa vie privée, son estime de soi, toute sa vie. Les anarcho-féministes ont aussi défendu des structures familiales et éducationnelles non-hiérarchiques, et ont eu un rôle de premier plan dans la création de l'École moderne de New York, basée sur les idées de Francesc Ferrer i Guàrdia.

Dans les cercles anarcho-féministes anglophones, aux États-unis, le terme "Manarchist"(en) a récemment émergé comme étiquette péjorative pour les anarchistes masculins qui sont désintéressés des préoccupations féministes, qui sont ouvertement anti-féministes ou qui se comportent de façons jugées patriarcales ou misogynes. Modèle:Fact Le terme a été formé dans un questionnaire datant de 2001, "Are You a Manarchist?".

Dans les temps modernes, l'anarcho-féminisme est remarqué pour sa grande influence sur l'écoféminisme. "Les Écoféministes notent justement, qu'à l'exception des anarcho-féministes, aucune perspective féministe n'a reconnu l'importance de soigner la nature/division culturelle."

Les anarcho-primitivistes, inspiré(e)s par les travaux d'anthropologues comme Jared Diamond et Eleanor Leacock - qui décrit une relation typiquement égalitaire entre les hommes et les femmes dans les sociétés de chasseurs/euses-cueilleuses/eurs - croient que l'agriculture n'a pas seulement donné naissance aux formes de domination comme les distinctions de classe, mais aussi au patriarcat et au sexisme

Groupes anarcho-féministes contemporains

• Collectif de l'émission de radio Ainsi squattent-elles (Québec)
• Collectif La Rivolta! (Boston, MA, États-unis) - inactif
• Koedukacyjna Unia Rewolucyjno-Wyzwoleńczo-Anarchistyczna (Pologne)
• Les Sorcières (Québec)
• Les Madres de la Plaza de Mayo (Argentine)
• Mujeres Creando (Bolivie)
• Radical Cheerleaders
• ...

Voir aussi

• Lucifer the Lightbearer
• Écoféminisme
• Féminisme
• Féminisme radical

Textes intéressants

• Le Suffrage des femmes, Emma Goldman, L’Anarchie, n° 428, juin 1913. Traduit par E. Green (extrait)