L'enquête a été menée auprès d'un ensemble de banques gérant plus de 85 % des crédits immobiliers en Espagne.
La moitié des logements remis aux banques de manière volontaire
Au total, l'étude a répertoriée 39.167 habitations saisies au cours de l'année, un chiffre similaire à celui révélé en avril par les registres espagnols de la propriété (38.976). Parmi ces logements saisis, 32.490 étaient considérés comme des résidences habituelles, par opposition aux résidences secondaires ou aux logements destinés à être loués.
Plus de la moitié de ces habitations (18.325) ont été remises aux banques de manière volontaire par leur propriétaire, tandis que 14.165 ont nécessité l'intervention de la justice, avec dans 355 cas le besoin de recourir à la force publique, précise la Banque d'Espagne.
75.600 ordres d'expulsions en 2012
Le Conseil général du pouvoir judiciaire avait lui indiqué en mars que 75.605 ordres d'expulsions avaient été exécutés par la justice en 2012, soit 16,7 % de plus qu'en 2011, qui était déjà une année record. Mais ces derniers chiffres englobent une réalité plus large, celles des locataires et propriétaires de logements ou de locaux commerciaux qui ne payaient plus leur loyer ou leur crédit.
Symboles de la crise en Espagne depuis l'éclatement de la bulle immobilière en 2008 et l'explosion du chômage, les expulsions de propriétaires et locataires surendettés ont soulevé l'indignation dans le pays, aiguisée par plusieurs suicides de personnes sur le point d'être mises à la rue. Des collectifs de citoyens se sont d'ailleurs mobilisés pour empêcher ces procédures. Face à cela, le gouvernement a pris plusieurs mesures et modifié notamment la loi régissant les crédits, mise à l'index par la Cour européenne de Justice.