fa-heropelyon.fr.gd
MENU  
  herope c'est ici
  Tordères : commune autogérée!
  Squat des Pyrénées
  NOTRE DAME DES LANDES
  STOP G8 UK 8-15 juin 2013
  MIEUX VAUT EN RIRE !!!
  CE QUE L'ANAR. REJETTE ET COMBAT
  FACHO, NEO NAZ...NATIONALISME
  LISTE DES VICTIMES CONNUES DE LA POLICE DE 2005 A 2012
  RENCONTRES LIBERTAIRES 2013 CLERMONT FERRAND
  LE MONDE LIBERTAIREe
  SALON DU LIVRE ANARCHISTE DE MONTREAL 2013
  OPERATION SPYFILES
  FEMMES...UNIVERSELLES!
  CODE D'ENTREE ET DE SEJOUR DES ETRANGERS ET DU DROIT D'ASILE
  AMNESTY INTERNATIONAL : RAPPORT 2011
  MANIFESTE A.I.F. POUR LES DROITS HUMAINS 2012
  GATERIES !!!
  CALENDRIER : luttes,evenements...
  MONDETRON, MONDE DE MERDE
  PETITIONS...SOUTIENS...(en vrac)
  COLLECTIFS... COMITES...
  Collectif "soutien des roms à Hellemmes"
  LIEUX ALTERNATIFS!
  INTERNATIONAL
  ACRIMED n° 133 decembre 2012
  L'ENVOLEE : n° 31
  RESISTONS ENSEMBLE
  SQUATS, CAMPS... (en vrac)
  L O P P S I 1-2
  H A D O P I
  G8 - G 20...AUTRES... EN VRAC
  Qui sont les Blacks Blocs
  NOTRE LIVRE MONDETRON
  ARTICLES DE PRESSE, ECRITS...
  PICAYA ?
  POURQUOI L'ESPRIT DE MAI 68...
  ELLE PLEURE, ELLE PLEURE, LA PLANETE
  LES KEUFS...!
  SUR NOS TRACES...
  Y'EN A MARRE!!! occupations, greves, manif...
  SALONS ANAR FRANCAIS ET INTERNATIONAUX
  JOURNEES ALTERNATIVES ET LIBERTAIRES2011
  CIRA (centre international de recherches anarchistes)
  DES ANARS...pêle-mêle
  COURANTS ANAR...
  CONSTITUER UN GROUPE ANARCHISTE
  MOUVEMENTS, ACTIONS LIBERT., autres...
  INDESIRABLES ANARS!
  PENSEES, CITATIONS...
  EPHEMERIDE ANARCHISTE
  PIQURES DE RAPPEL...
  UN PEU D'HISTOIRE!
  => La Grande Rebeyne, 1529
  => Le Grand Tric, 1539
  => Revolte des deux sous, 1786
  => Revolte des Luddistes, 1811-1812
  => Massacre de Peterloo, 1819
  => Revoltes des Canuts : 1831, 1834, 1848, 1849
  => Premiere Internationale (AIT), 1864
  => Commune de Lyon, 1870-1871
  => Commune de Paris, 1871
  => Congres de Saint-Imier, 1872
  => Emeute de Haymarket, 1886
  => Carnet B, 1886-1947
  => Massacre de Haymarket Square : 1er mai 1886
  => 1er mai, la fête du travail
  => Procès des Trente, 1894
  => Syndicalisme revolutionnaire, 1895-1914
  => Charte d'Amiens, 1906
  => Revolte de Kronstadt, 1921
  => Jeudi noir à Wall Street : 24 octobre 1929
  => Revolution Espagnole, 1936
  => (en images) Mai 68
  => O. P. B.
  => Larzac, 1971-1981
  => Lip 1973, 1976
  => Revolte au Chiapas, 1994
  => Greves en France, 1995
  => Revolte d'Oaxaca, 2006
  UN PEU D'ECO!
  FEUILLES DE CHOU(X), REVUES...
  PAROLES DE MUSIQUES...
  PETIT DICO
  INFO : information antifaschiste sur la symbolique de l'extreme droite
  INFO : avant manif, manif, arrestation, Gav
  INFO : la France nucleaire
  INFO : guide juridique pour les manifestants mai 2011
  INFO : G. A. V.
  AUTRES I N F O -S-
  INFO : Collectifs squats, Rrom
  REFUSER LE FICHAGE ADN...
  DEMANDE D AIDE JURIDICTIONNELLE
  MUSICOSES VIDEOSES...
  HEROPE
  LES DESOBEISSANTS
  ARCHIVES 2011 : calendriers, luttes...
  ARCHIVES G8-G20...
  Contact
  CRIMINEL!
Revoltes des Canuts : 1831, 1834, 1848, 1849
1ère Révolte des Canuts, 1831

La révolte des Canuts, à Lyon (France), en novembre 1831, fut la première insurrection sociale caractérisée, au début de l'ère de la grande industrie.

L'insurrection (21-24 novembre 1831)

« Vivre en travaillant, ou mourir en combattant »

Le contexte : l'organisation de la production de soieries à Lyon au début du XIXe siècle

Au début du XIXe siècle, le textile est la principale activité industrielle. À Lyon, le tissage de la soie fait vivre la moitié de la population.

En 1831, la production lyonnaise de soieries demeure organisée selon un modèle de type pré-industriel :

  • Au sommet de la pyramide, on trouve la « grande fabrique », composée de quelque 1 400 négociants banquiers appelés « fabricants » ou « soyeux », qui commandent et financent la fabrication des pièces et en assurent la commercialisation auprès de la clientèle.
  • Les fabricants font travailler quelques 8.000 maîtres artisans tisserands, les « canuts », qui travaillent à la commande et à la pièce. Ils sont propriétaires de leurs métiers à tisser (familièrement appelés « bistanclaques »), de deux à six selon la taille de l'atelier.
  • Les canuts emploient environ 30.000 compagnons, qui sont des salariés à la journée, mais vivent généralement chez le canut, qui les loge et les nourrit et dont ils partagent la condition.
  • On fait également travailler des femmes, moins bien payées, et des apprentis ou garçons de course, qu’on appelle à Lyon des « brasse roquets », tout cela composant un très large éventail de métiers : gareurs, satinaires, lanceurs, battandiers, metteurs en carte, liseurs de dessins, magnanarelles, monteurs, brocheurs, plieurs, moulineurs, ourdisseuses, ovalistes, remetteuses, tordeuses, dévideuses, passementières, guimpières, taffetaquières, teinturiers, finisseuses...
Les ateliers sont pour la plupart établis dans les maisons des Pentes de la Croix-Rousse, mais aussi à Saint-Georges dans le Vieux Lyon, Bourgneuf (Pierre scie), La Guillotière et Vaise. Une seule manufacture de type industriel, l’usine de soierie de la Sauvagère employant 600 ouvriers, existait à Saint-Rambert-l'Île-Barbe, devenu le quartier nord de Lyon.

En 1831, la conjoncture économique est morose et pèse sur la demande de soieries. La faiblesse de l'activité entraîne les salaires des ouvriers à la baisse.

Le 18 octobre 1831, les canuts demandent au préfet du Rhône, Louis Bouvier-Dumolart, de jouer les intermédiaires pour obtenir des fabricants l'établissement d'un tarif, permettant de limiter la baisse des prix. Le préfet réunit aussitôt une commission de patrons et d'ouvriers qui établit un tarif le 26 octobre et confie au conseil de prud'hommes la charge d'en surveiller l'application.

Mais l'intervention du préfet a été mal vue par un certain nombre de fabricants, qui tiennent son attitude pour démagogique, et les concessions de leurs représentants pour des marques de faiblesse : 104 d'entre eux, invoquant les principes de la Révolution qui, avec notamment la loi Le Chapelier et le décret d'Allarde de 1791, a consacré le principe de non-intervention de l'État dans les relations de travail, refusent d'appliquer le tarif, qu'ils dénoncent comme entrave à la liberté économique et rejettent comme exorbitantes les prétentions des canuts en matière de salaire (10 novembre 1831). Cette attitude provoque le soulèvement des ouvriers.

Le 21 novembre 1831, plusieurs centaines de tisseurs parcourent la Croix-Rousse, qui est alors une commune indépendante. Ils obligent ceux qui travaillent encore à arrêter leurs métiers à tisser, bousculent la garde nationale, dressent des barricades et marchent sur Lyon, drapeau noir en tête.

Le 22 novembre, à Lyon, les ouvriers prennent possession de la caserne du Bon Pasteur, pillent les armureries. Plusieurs corps de garde de l'armée ou de la garde nationale sont attaqués et incendiés. L'infanterie essaie vainement de les arrêter, puis recule sous les tuiles et les balles, tandis que la garde nationale, dont nombre de membres se recrutent parmi les canuts, passe du côté des émeutiers.

Au terme d'une rude bataille – environ 600 victimes dont quelque 100 morts et 263 blessés côté militaire, et 69 morts et 140 blessés côté civil – les émeutiers se rendent maîtres de la ville que fuient, dans la nuit du 22 au 23 novembre, le général Roguet, commandant la 7e division militaire, ainsi que le maire, Victor Prunelle.

La reprise en main

Le 28 novembre, le duc d'Orléans et le maréchal Soult s'installent à Trévoux où ils attendent que le calme revienne dans Lyon. Ils y rentrent le 3 décembre, sans effusion de sang, sans négociation, sans engagement de quelque nature que ce soit. Le tarif est annulé, le préfet destitué, la garde nationale dissoute, une importante garnison placée dans la ville. Le gouvernement décide la construction d'un fort, pour séparer la Croix-Rousse de la ville de Lyon. 90 ouvriers sont arrêtés, dont 11 seront poursuivis.

Entre les 17 et 20 décembre 1831, l'opposition d'extrême gauche cherche à faire rebondir l'affaire de Lyon à la Chambre des députés. Casimir Perier déclare que la révolte a voulu s'armer « contre la liberté du commerce et de l'industrie » et affirme le 26 décembre que « la société ne se laissera pas menacer impunément. » La très grande majorité des députés approuve l'action du ministère et passe à l'ordre du jour, sans tenir compte des protestations et sans donner suite à la demande d'enquête présentée par le député d'extrême gauche Eusèbe de Salverte.

2ème Insurrection des Canuts (avril 1834)

Après l'échec de l'insurrection de 1831, les républicains parisiens ont envoyé à Lyon des émissaires qui y ont créé tout un réseau de sociétés secrètes.

À la fin de 1833, le gouvernement ne s'attend absolument pas à une nouvelle insurrection à Lyon, dans la mesure où la conjoncture économique est bonne et où l'industrie lyonnaise de la soie est alors florissante. Pourtant, les républicains vont manœuvrer habilement pour créer une situation insurrectionnelle en prenant appui sur un conflit salarial apparu au mois de février chez les ouvriers de la peluche.

Le patronat juge que la bonne conjoncture économique a fait augmenter de manière excessive les salaires des ouvriers et prétend leur imposer une baisse. En résulte un conflit, des grèves, dont les meneurs sont arrêtés et traduits en justice. Leur procès commence le 5 avril, au moment où la Chambre des pairs discute d'une loi destinée à durcir la répression contre les associations républicaines. Les républicains parviennent à créer un amalgame entre les associations politiques, qui sont en réalité visées par ce texte, et les associations mutuelles ouvrières auxquelles les canuts lyonnais sont très attachés. Aussi, le 9 avril, des milliers d'artisans se soulèvent tandis que les meneurs édictent des « ordres du jour » qu'ils n'hésitent pas à dater du « 22 germinal an XLII de la République ».

L'armée occupe la ville et les ponts. Rapidement les premières fusillades éclatent avec la troupe, qui tire sur la foule désarmée. Aussitôt, les rues se couvrent de barricades. Les ouvriers organisés prennent d'assaut la caserne du Bon-Pasteur et se barricadent dans les quartiers en en faisant de véritables camps retranchés, comme à la Croix-Rousse. C'est le début de la « Sanglante semaine ».

Adolphe Thiers, ministre de l'Intérieur, va appliquer une tactique qu'il rééditera en 1871 pour écraser la Commune de Paris : se retirer de la ville, l'abandonner aux insurgés, l'encercler, puis la reprendre.

Le 10 avril, de nouvelles fusillades ont lieu avec la troupe. Les insurgés s'emparent du télégramme, du quartier de la Guillotière, puis de Villeurbanne où les casernes sont prises. Le drapeau noir flotte sur Fourvière, Saint-Nizier et l'Antiquaille.

Le 11 avril, les combats se poursuivent. Le quartier de la Croix Rousse est bombardé par la troupe qui a reçu des renforts, tandis que des tentatives d'insurrection éclatent à Saint-Étienne et à Vienne.

Le 12 avril, la troupe attaque et prend le quartier insurgé de la Guillotière, après avoir détruit de nombreuses maisons avec l'artillerie.

Le 14 avril, l'armée reconquiert progressivement la ville et attaque pour la troisième fois le quartier de la Croix-Rousse, massacrant de nombreux ouvriers.

Le 15 avril marque la fin de la Sanglante semaine à Lyon. La deuxième grande insurrection des Canuts est matée dans le sang. Plus de 600 victimes sont à déplorer. 10 000 insurgés faits prisonniers seront jugés dans un « procès monstre » à Paris en avril 1835, et seront condamnés à la déportation ou à de lourdes peines de prison.

Les Insurrections des Voraces (1848 et 1849)

Une troisième insurrection aura lieu en février 1848, après l’abdication de Louis-Philippe et la proclamation de la République. Les Voraces prennent possession de l’Hôtel de Ville, de la Préfecture et des forts de la Croix-Rousse.

Les mêmes Voraces mèneront une quatrième insurrection en juin 1849, en écho au soulèvement des républicains parisiens (journée du 13 juin 1849). Circonscrite sur le faubourg Croix-Rousse, elle sera violemment réprimée par l'armée.

Les Voraces (Lyon)

Les Voraces désignent une société ouvrière lyonnaise regroupant des canuts (ouvriers de la soie), apparue à la Croix-Rousse en 1846, dans le contexte social agité de la révolte des canuts, et disparue en 1849.

Le nom de « Voraces » viendrait du premier objectif « affiché » de la société, qui était de lutter contre la diminution par les cabaretiers du volume du pot de vin.

Selon une autre hypothèse, « Voraces » viendrait du nom de « devoirants » ou « compagnons du devoir » donné à leur association compagnonnique.

Les Voraces se réunissaient dans les cabarets et auberges, en particulier chez la mère Maréchal, à l’angle de la rue des Fossés (aujourd’hui rue d'Austerlitz) et la rue du Mail qui, elle, vendait le vin au litre. On suppose qu'ils se réunissaient également dans la cour des Voraces.

Il semble que leurs beuveries étaient une façade leur permettant d'échapper aux surveillances policières. Les évènements qui suivirent semblent en effet démontrer des motivations plus politiques. Les Voraces vont se positionner comme des défenseurs de la République, « partageux », héritiers des Chaliers.

Incidences

La révolte des canuts a fait naître dans la conscience ouvrière le sentiment d'une réelle communauté d'intérêts. Et c'est le point de départ d'une ère revendicative, que la détresse physique et morale des ouvriers dans cette période de capitalisme naissant devait accentuer.

La révolte des canuts a influencé les grands mouvements de pensée sociale : les Saint-Simoniens, Karl Marx, Fourier, Proudhon …

Les révoltes ouvrières lyonnaises continuèrent de secouer la ville. Durant l'été 1869, 2000 ouvrières "ovalistes" se mettent en grève pour demander une augmentation de leur salaire et une diminution de leur temps de travail. Cette grève qui a durée 2 mois, a marqué l’éveil du monde féminin à la politique et au mouvement ouvrier.

Quelques années plus tard, en 1899, c'est dans une ville profondément marquée par son passé ouvrier que Marie-Louise Rochebillard donnera naissance aux premiers syndicats féminins.

Après les révoltes

Après les révoltes, certains soyeux cherchent à produire ailleurs qu'en ville. L'émigration des métiers vers les campagnes s'accentue (en milieu rural, le métier à domicile est un complément aux revenus de la terre). Les ouvriers étant disséminés, les donneurs d'ordre évitent ainsi le risque rébellion.

En 1851, le maréchal de Castellane ne souhaite pas voir se rééditer la prise des forts lyonnais par des émeutiers. Il éloigne donc les troupes mais pas trop. Il crée ainsi le camp de Sathonay, à quelques kilomètres de la Croix-Rousse. La voie ferrée entre Sathonay et la Croix-Rousse (la Ligne Lyon - Trévoux) complète le dispositif en 1861.

 

MONDETRON !!!  
  Just Foreign Policy - Morts irakiens dus a l'invasion U.S.  
A N T I F A  
 
 
Le poète Armand Robin (1912-1961)  
  définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement. Einstein. °