Le syndicalisme révolutionnaire désigne en général l'idéologie prégnante en France dans les syndicats de la Confédération Générale du Travail entre 1895 et 1914 et à la même époque dans les syndicats d'autres pays industriels (États-Unis, Argentine, Italie et Espagne).
C'est en effet un terme historique dans le sens où cette idéologie est marginale depuis. Elle a cependant eu une très forte importance pendant la période. La CGT est née en 1895 pour inciter les travailleurs à s'émanciper selon les modalités définies par la Première Internationale. Dans un premier temps, ces modalités prennent la forme du projet de grève générale insurrectionnelle, dans le but de renverser la société bourgeoise. Dans cette optique, les grèves partielles tendant à améliorer ponctuellement les conditions du quotidien du travailleur sont perçues comme participant d'un individualisme.
Cependant, cette politique change en 1902, et de nombreuses grèves partielles éclatent dans toute la France.
Désormais, et c'est la particularité du syndicalisme révolutionnaire, le syndicat est à la fois l'organe de l'amélioration du quotidien du travailleur; et l'organe qui accouchera de la société future à travers la révolution, société égalitaire et fraternelle.
En 1906, le congrès d'Amiens rejette toute affiliation politique et proclame l'indépendance irréductible de la confédération.
C'est une autre particularité du syndicalisme révolutionnaire: le syndicat n'est pas envisagé comme un relais d'un parti politique, contrairement aux syndicalismes anglais et allemands.
Le syndicalisme révolutionnaire est brutalement abattu avec la Première Guerre mondiale par un État dont l'autorité et le dirigisme se sont vues renforcées, par un changement des conditions de lutte économique (l'inflation...), l'éloignement du mythe de la grève générale de la réalité, l'avènement de partis enclins à mettre la main sur les syndicats (partis socialistes et communiste en 1920).
La scission au sein de la CGT entre "réformistes" et les "révolutionnaires" CGT-Unitaire regroupant syndicalistes communistes, syndicalistes révolutionnaires et des syndicalistes "anarcho-syndicalistes(anarchistes) va entériner le déclin du courant syndicaliste révolutionnaire en France.
Ce syndicalisme reste néanmoins une référence théorique incontournable.
MONDETRON !!!
A N T I F A
Le poète Armand Robin (1912-1961)
définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences
Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur
qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement.
Einstein.
°