25.03.2011
La semaine dernière, le couperet est tombé dans le procès dit "Tapis rouge". Dix militants de Greenpeace ont été condamnés à un mois de prison avec sursis et une amende de 1.100 euros. En décembre 2009, lors d'un Sommet européen à Bruxelles, ils avaient participé à une action pacifique à quelques jours du sommet de Copenhague pour le climat.
Il s'agit d'une peine particulièrement lourde par rapport à l'action pacifique qu'ils ont menée. Ce verdict crée bien évidemment un dangereux précédent dans notre pays. Les militants condamnés étudient pour l'instant avec nos avocats l'éventualité d'un appel. La Cour européenne des droits de l'homme estime en effet que la liberté d'expression des groupes d'action mérite d'être sérieusement protégée. Elle ne peut donc pas être bafouée comme c'est actuellement le cas par une décision judiciaire.
Jacques, un des dix militants condamnés, nous parle de son engagement et des raisons qui l'ont poussé à devenir activiste pour Greenpeace.
Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant des développements futurs de ce dossier.
Michel Genet,
Directeur général Greenpeace
15.03.2011
Un mois de prison et une amende de 1.100 €. C'est ce que le ministère public réclame à l'encontre de onze militants de Greenpeace.
Le 17 mars prochain, au tribunal correctionnel de Bruxelles, le juge rendra son verdict dans le cadre du procès "tapis rouge".
Rappel des faits : le 10 décembre 2009, à Bruxelles, un convoi de trois limousines s'est faufilé sans encombre jusqu'à l'entrée du dernier Sommet européen avant celui de Copenhague. Dans ces voitures, pas de Sarkozy ou de Merkel mais bien des militants de Greenpeace. Une fois sur le tapis rouge, ils ont déployé une banderole invitant l'Union européenne à sauver les négociations sur le climat. Les militants furent arrêtés après quelques minutes. Quant aux images de l'action, elles ont fait le tour du monde...
Une action culottée ? Certes ! Mais rien de criminel dans tout cela. Notre intention était de délivrer notre message à ceux qui étaient le mieux placés pour le recevoir. Les chefs d'Etat rassemblés pour le Sommet avaient à ce moment-là encore la possibilité d'influencer les négociations de Copenhague et d'agir concrètement pour le climat. Ce procès touche notre organisation en plein cœur. Sans liberté d'expression, sans le droit de manifester pacifiquement, Greenpeace ne peut pas exister.
Aussi, nous vous tiendrons informés de son issue.