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Gaz et Pétrole de schiste |
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25.11.2012
Les entreprises françaises n'ont pas dit non au schiste
Le pétrole et les gaz de schiste sont au coeur du bouleversement économique et géopolitique en cours. Très controversées car très polluantes, ces énergies non conventionnelles devraient permettre aux Etats-Unis de devenir le premier producteur d'hydrocarbures du monde vers 2017 et indépendants énergétiquement en 2020. En France, François Hollande a fermé la porte, pour l'instant. Ce qui n'empêche pas les entreprises françaises de partir à l'assaut du secteur.
Les entreprises françaises n'ont pas attendu l'avis de François Hollande pour investir sur le marché des gaz de schiste. Il faut dire qu'aux Etats-Unis, la production de gaz de schiste se développe depuis 2004 et elle y représente aujourd'hui 30 % de la production de gaz naturel. Les gaz de schiste ont contribué à la création de 600.000 euros emplois en 2010 aux Etats Unis. Les entreprises françaises ont donc commencé depuis quelques années à se positionner donc sur le marché américain des gaz non conventionnels, en espérant qu'il se développe en Asie et en Europe, voire peut être en France le jour où on trouverait une technique d'extraction moins polluante.
Vallourec, très présent aux Etats-Unis
Fin 2009, Total a pris une participation de 25% dans un champ texan, appartenant à la société Chesapeake, et qui contient à la fois du gaz et du pétrole de schiste. Et en début d'année, le groupe français a remis cela avec une nouvelle participation de 25% dans un autre gisement de Chesapeake, dans l'Ohio.
Si Total fut le premier français à investir le marché américain, Vallourec est sans doute le plus présent. Le fabricant de tubes sans soudure réaliserait en effet 80% de son chiffre d'affaires d'Amérique du Nord sur le gaz de schiste. Par ailleurs, la nouvelle usine du groupe construite dans l'Ohio se consacrera principalement à la production de tubes destinés à l'exploitation d'hydrocarbures de schiste.
Technip et Imerys aussi
Technip veut également profiter de l'essor du pétrole de schiste. Là où la capacité de raffinage stagne à 25 millions de barils par jour en Europe, elle va passer de 21 millions en 2010 à 23 millions en 2035 en Amérique du Nord. Pour participer à cet élan, Technip l'un des leaders dans la construction de plateforme de raffinage, s'est lancé en mars 2012 dans l'acquisition de l'ingénieriste américain Stone & Webster Process technologies et de ses métiers associés d'ingénierie pétrole et gaz de schiste.
Enfin, plusieurs entreprises sont présentes sur le marché pointu de la fracturation hydraulique de la roche-mère, la technique d'extraction du gaz de schiste. Imerys a identifié le potentiel de ce marché depuis 2008 et lui a alloué un effort de recherche conséquent. 14 brevets ont été déposés dans ce domaine, en particulier dans le domaine des proppants, des agents de soutènement destinés à maintenir ouvertes les fractures de la roche. Leur utilisation se développe rapidement dans l'exploration des gaz de schistes en Amérique du Nord. Autres sociétés françaises présente dans ce secteur, Saint Gobain et Air Liquide, mais aussi Veolia, qui souhaite se développer dans le recyclage de l'eau des gaz de schiste.
Vers une extraction moins polluante ?
Mise à jour du 4 mai : violences policières et lourdes peines
Le 2 mai au soir, les premiers activistes de Greenpeace ayant participé au blocage du chantier EPR de Flamanville sont sortis de garde à vue.
Avec un bilan plus qu’inquiétant : au moins quatre d’entre eux ont subi des violences de la part des forces de l’ordre au moment où ils ont été délogés : un militant a reçu deux décharges de Taser, trois autres ont été frappés et en portent les traces (œil au beurre noir, dent ébréchée). Alors que la gendarmerie déclarait aux journalistes que l’évacuation s’était déroulée sans incident, Greenpeace est inquiète et dénonce la violence témoignée par les « forces de l’ordre ». Deux des activistes ont portés plainte pour violence policière.
42 personnes ont été placées en garde à vue. 26 d’entre eux sont convoquées le 16 juin pour une audience au tribunal correctionnel de Cherbourg où ils comparaîtront pour entrave à l’exercice de la liberté du travail et opposition à l’exécution de travaux publics. Les 16 autres ont été présentés devant le procureur de Cherbourg le 3 mai à midi. D’ici à leur audience devant le tribunal correctionnel, programmée le 16 juin prochain, le Parquet leur impose une caution de 1 000 euros chacun, une interdiction de territoire sur la région de Basse-Normandie et un contrôle judiciaire hebdomadaire pour les militants français.
Le procureur de la République instrumentalise le contrôle judiciaire en mettant en place une peine avant le jugement. En 2007, pour les mêmes faits, le dossier avait été classé sans suite. Cette différence de traitement est le signe d’une volonté d’intimider les citoyens qui osent contester l’énergie nucléaire et d’étouffer tout débat sur ce sujet.
Nucléaire : l'EPR de Flamanville bloqué par Greenpeace
L'association écologiste bloque depuis 3h30 ce lundi, l'accès au chantier EDF du réacteur nucléaire nouvelle génération EPR de Flamanville. Des militants Français, Belges, Finlandais, et Canadiens, se sont attachés aux grilles.
Greenpeace bloque les quatre accès au chantier EDF du réacteur nucléaire nouvelle génération EPR de Flamanville tandis que d'autres membres de l'associations escaladent les grues du chantier, a constaté un correspondant de l'AFP. "Le nucléaire sûr n'existe pas, on veut dès maintenant un moratoire sur le nucléaire, et ça même André-Claude Lacoste, le patron de l'ASN, l'a évoqué", a expliqué à l'AFP Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire chez Greenpeace France.
L'opération sur le site de l'EPR a commencé à 3h30. "Des militants se sont enchaînés sur les quatre grilles d'accès du chantier et deux véhicules ont été fixés sur les routes habituelles d'accès par un système installé à l'intérieur du véhicule", a expliqué Yannick Rousselet.
Vers 5 heures, les premiers ouvriers qui voulaient accéder au chantier se sont retrouvés bloqués devant l'accès principal du site où la gendarmerie était présente, selon un correspondant de l'AFP. Les militants, des Français mais aussi des Belges ou encore de Finlandais et des Canadiens, se sont attachés aux grilles, mais aussi dans les véhicules de l'association fixés au sol.
En tout, une soixantaine de militants sont arrivés sur le site, dont une vingtaine sur les grilles tandis qu'une quarantaine d'autres, des "grimpeurs", ont entamé l'ascension des grues du chantier, selon Yannick Rousselet.
Trois des principales grues du chantier étaient investies vers 05h00, selon l'association. "Le but est de rester le plus longtemps possible", a affirmé M. Rousselet.
Le chantier de l'EPR de Flamanville, l'un des deux chantiers EPR les plus avancés dans le monde (l'autre se situant en Finlande), emploie quelque 3.400 personnes. EDF, le maître d'oeuvre, a annoncé en juillet 2010 qu'il repoussait de deux ans, à 2014, la mise en service de ce réacteur que la France veut exporter, et avait relevé son coût à 5 milliards d'euros contre 3,3 milliards initialement.
L'EPR est régulièrement la cible des associations écologistes comme le 23 avril où entre 580 et 800 personnes s'étaient rassemblées devant le site pour réclamer la sortie du nucléaire. Fin mars André-Claude Lacoste, président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), avait évoqué devant le Parlement la possibilité d'un moratoire sur la construction de l'EPR.
26.05.2011
AG de Total : pour M. de Margerie, « on ne peut pas utiliser que le soleil et les oiseaux.»
TOTAL réunit aujourd’hui à Paris son Assemblée Générale des actionnaires. Au cours de ce grand raout, Christophe de Margerie a pris la parole évoquant les performances du groupe et réaffirmant la volonté de Total de poursuivre ses projets de destruction durable.
Hydrocarbures de schiste : pour de Margerie, pas de problème, la loi est contournable !
Christophe de Margerie a confirmé que nous n’en n’avions pas fini avec les pétroles et gaz de schiste.
Il a ainsi confirmé que la loi adoptée par les parlementaires n’avait aucune conséquence sur l’activité des pétroliers, déclarant fièrement devant l’assemblée réunie, que Total et ses partenaires travaillaient à contourner la loi : « ce qui a été voté n’exclut pas la compagnie de leur droit minier. [...] Le texte est habile. On va s’en sortir et trouver une solution dans les années a venir. [...] Il faut rester low profile en cette période.[...] On reviendra sur scène et expliquer qu’on ne peut pas utiliser que le soleil et les oiseaux. Nous faisons des recherches avec Cheasapake pour améliorer le processus de fracking « .
La firme a d’ailleurs annoncé en grandes pompes la signature d’un accord de partenariat dans les gaz de schiste avec le géant américain ExxonMobil , pour un projet situé en Pologne.
Sables bitumineux : M. de Margerie perd son sang froid
A l’interpellation d’Eriel Deranger, membre de l’Athabasca Chipewyan first nation, sur les dramatiques conséquences de l’extraction des sables bitumineux sur son peuple et sur son environnement, M. de Margerie a répondu avec agressivité : « Faites changer les lois de votre pays et ne venez pas nous faire un cours ! »
Cette question faisait suite à une question écrite déposée demandant à Total d’expliquer son manque de transparence sur le dépôt de résolution de Greenpeace.
Pour mémoire, cette résolution visait à demander à Total d’inscrire chaque année dans son rapport annuel les risques environnementaux et sociaux lies a ses investissements dans les sables bitumineux en Alberta, Canada.
Alors que le nombre d’actionnaires suffisant avaient déposé la résolution, bizarrement deux actionnaires se sont désistés. cette affaire a fait grand bruit parmi les actionnaires institutionnels de Total qui, depuis, sont nombreux à s’interroger sur les investissements de Total dans les sables bitumineux.
Un cas unique en son genre. Que s’est-il passé qui pourrait expliquer ce retrait ?
Greenpeace note enfin, que M. de Margerie, lorsqu’il est « face aux français » sur France 2 à une heure de grande écoute, a un discours bien plus lisse, plus « propre » que lorsqu’il est face à « son » public d’actionnaires. Illustration parfaite du double discours des industriel
14 janvier 2011
Schistes bitumineux : attention, danger !
Les schistes bitumineux, ou Shale oil en anglais (à ne pas confondre avec les Oil shale alias le kérogène contenu dans la roche même), sont contenus dans des couches épaisses d’argile dans lesquelles des intercalations fines contiennent du sable qui enferme du pétrole dans ses pores. Les conditions d’écoulement sont très difficiles car la perméabilité est très faible.
Aujourd’hui, c’est cette substance sur laquelle les énergéticiens parient : cette substance, il faut aller la chercher à 2500 m de profondeur en fissurant la roche dans laquelle elle est emprisonnée, ceci en injectant de l’eau à très haute pression et des produits chimiques.
L’extraction et la production d’un tel pétrole nécessite des quantités faramineuses d’énergie, d’immenses infrastructures et génère énormément d’émissions de gaz à effet de serre, le tout à l’image de la désastreuse exploitation des sables bitumineux par exemple au Canada. Sans parler des risques de pollutions des nappes phréatiques…
Aberration énergétique, climatique et environnementale, les schistes bitumineux, avec les sables bitumineux, sont les pétroles le plus chers, les plus sales, les plus polluants qui soient.
L’exploitation de ces schistes bitumineux est extrêmement couteuse. Mais les pétroliers, opérateurs ou prospecteurs parient sur un prix du baril toujours plus élevé pour rentabiliser leurs investissements.
La France au cœur de cette course effrénée aux schistes
La France est fortement concernée par ces projets : des schistes bitumineux sont notamment présents en Ile de France, en Picardie et en Champagne-Ardenne. En décembre 2010, les réserves étaient évaluées, par le ministère de l’énergie (désormais de retour dans le giron de Bercy et donc des finances), à près de 65 milliards de barils.
Si le gouvernement français donne son feu vert à toutes les demandes de permis d’exploration en cours à ce jour, ce sont plus de 65 000 km² qui pourraient faire l’objet de prospections, de schistes bitumineux et de gaz de schistes.
Les schistes superstars : outre les schistes bitumineux, des projets d’exploitation de gaz de schistes sont en cours. Les gaz de schiste sont au gaz ce que les sables et schistes bitumineux sont au pétrole. Ainsi pour extraire le gaz de la roche, de grandes quantités d’eau, de composants chimiques et de sable, doivent être injectées pour disloquer la roche et libérer ainsi le gaz. C’est la « fracturation hydraulique ». En cas de fuite, ces produits chimiques peuvent s’infiltrer, notamment dans les nappes phréatiques souterraines.
En France, on trouve des gaz de schistes notamment dans le sud-est de la France, où ceux-ci forment un grand V de Mende à Valence en passant par Montpellier. En décembre 2010, les réserves étaient évaluées, par le ministère de l’énergie, à près de 2000 milliards de m3.
Des permis ont été attribués à l’Américain Schuepbach Energy pour le permis de Nant (Hérault, Aveyron, Gard) et à Total pour celui de Montélimar (Drôme).
Parmi les acteurs des schistes bitumineux on trouve Vermilion, une entreprise canadienne déjà présente pour l’extraction de pétrole conventionnel dans le Bassin parisien, premier producteur de pétrole en France. On trouve également Toreador Resources Corporation et Hess Oil France. Le vice-président de Toréador n’est autre que Julien Balkany, le demi-frère de Patrick Balkany, député maire de Levallois-Perret. Toréador extrait déjà du pétrole conventionnel dans le bassin parisien.
Pour quoi cette quête absurde de l’or noir ?
Les pétroles conventionnels –facilement exploitables- se raréfient et les compagnies pétrolières se positionnent sur les projets les plus fous pour s’assurer de garder leur part du gâteau. Ils maintiennent la planète sous haute dépendance en prolongeant notre addiction avec un pétrole plus cher, plus polluant, plus risqué : sables bitumineux, offshore profond, schistes bitumineux : des projets de prospection, voire d’exploitation sont en cours un peu partout dans le monde.
Les gouvernements du monde entier sont aujourd’hui à la croisée des chemins : ils doivent choisir entre la recherche de pétrole à tout prix, symbole d’une véritable fuite en avant, et le développement massif des économies d’énergie et des filières renouvelables.
Les meilleurs investissements en termes de sécurité énergétique sont ceux qui réduisent la demande et la dépendance au pétrole. Il est du devoir des États de s’atteler à cette tâche titanesque qui est de penser et d’organiser dès aujourd’hui notre nécessaire sortie du pétrole.
sources : greenpeace
08.04.2011
Pétrole et gaz de schiste : le pays de Bray visé
Une société de forage du Val-d'Oise a demandé des permis de recherche pour trouver de l'huile de gaz de schiste dans le sous-sol du grand pays de Bray
Et si dans quelques années, des derricks fleurissaient dans l’ouest du département? Toujours à la recherche d’une plus grande indépendance énergétique, la France est tentée par l’extraction des huiles et gaz de schiste. Si des projets de forage sont bien avancés en Seine-et-Marne, certains pourraient aussi voir le jour dans l’Oise.
La société Poros Sas, basée à Enghien-les-Bains (Val-d’Oise), spécialisée dans la recherche pétrolière, notamment en Libye et en Tunisie, a demandé des permis de recherche au ministère de l’Ecologie. Sa cible ? Le pays de Bray, mais un pays de Bray élargi puisqu’il comprendrait les cantons de Songeons, du Coudray-Saint-Germer, mais aussi de Chaumont-en-Vexin et de Beauvais-Sud.
En effet, le type d’exploitation « à l’américaine » s’avère extrêmement polluant — notamment pour les nappes phréatiques — et très coûteuse en eau. En Pennsylvanie, où ce type d’exploitation est répandu, l’eau est, selon ses détracteurs, devenue impropre à la consommation dans plusieurs endroits et l’Etat a gagné un surnom : Gasland.
Dans l’Oise, on en est à peine au début du processus et si les écologistes tirent déjà le signal d’alarme, les partisans de l’indépendance énergétique nuancent les risques. Quant à la société Poros Sas, elle reste très prudente. « Nous avons demandé des permis de recherche pour le pays de Bray, confirme Yannis Bassias, PDG de Poros Sas. Mais pour l’instant, nous n’avons pas l’intention de forer. L’objectif de ces permis, c’est d’acquérir avant une meilleure connaissance géologique du sous-sol et d’évaluer l’existence d’un gisement et de son potentiel éventuel. On ne se lancerait pas dans un forage juste pour voir si ça en vaut le coup. » Et ces études, si elles sont accordées, devraient prendre plusieurs années
04.04.2011
La mobilisation s’étend contre le pétrole de schiste
Le mécontentement contre l’exploitation du pétrole de schiste gagne du terrain. Après Doue et Blandy-les-Tours, une réunion a rassemblé samedi soir 400 personnes à Donnemarie.
DONNEMARIE, SAMEDI, 21 HEURES. Elus, citoyens, associations se sont mobilisées contre l’exploitation du pétrole de schiste. De gauche à droite : Simone Demange, maire de Cessoy-en-Montois, Serge Rossière-Rollin, maire de Donnemarie, Marie-Paule Duflot, présidente de Nature Environnement 77, et Emmanuel Thévenon, responsable d’un collectif de 70 personnes dans la région. |
« La plus grande inquiétude règne concernant une future exploitation de pétrole de schiste dans la région de Donnemarie-Provins. Pas question d’accepter d’éventuelles pollutions de nos nappes phréatiques, nous voulons lancer une mobilisation sans précédent, avec les autres collectifs du département. S’il le faut, nous ferons des opérations coup de
Samedi soir, près de 400 habitants avaient fait le déplacement, notamment pour écouter Marie-Paule Duflot, présidente de Nature Environnement 77, l’une des chefs de file de la contestation.
« Voilà un mois, je me suis rendue à Cessoy-en-Montois, alertée par un étrange manège, sur un champ pétrolier, raconte-t-elle. On a vu une dizaine d’énormes camions alignés, des dizaines de sacs de chlorure de potassium. Tout était prêt pour des tests d’exploitation de pétrole de schiste. » Et d’expliquer les risques : « Cette extraction nécessite un forage horizontal profond. Pour aller chercher l’huile de pétrole lourde, il faut fracturer des roches argileuses, en injectant des milliers de litres d’eau, sous haute pression, accompagnés de produits chimiques. Il est là, le danger ! En pompant l’eau mélangée au pétrole, on peut aussi récupérer des métaux lourds et même des éléments radioactifs ! » « Notre nappe de Champigny est en danger, renchérit le maire. Déjà, son niveau est très bas. Savez-vous que, pour un seul puits, il faudra utiliser 220 000 m3 d’eau par an ? C’est la consommation de notre commune ! »
Jacques Ballot, conseiller général (DVD) du canton, met le feu aux poudres. « Ces projets sont importants pour l’indépendance énergétique de la France! » « Ouh ouh! Nous, on n’en veut pas », crient des habitants. Stéphane, de Mons-en-Montois, s’énerve : « Dans le passé, on a déjà eu la pollution au mercure de Sainte-Colombe, ça suffit! » Une habitante clame : « On a choisi cette région pour respirer. Avec les pesticides, les boues d’épuration, où va-t-on? » Marie-Paule Duflot annonce que des exploitations vont avoir lieu à Maison-Rouge, Saint-Mars, autour de Jouy-le-Châtel, Bannost-Villegagnon. « Nous allons inciter les 514 maires du département à prendre des arrêtés pour freiner ces projets. Une pétition va aussi être lancée. Il faut aller vite. Car des experts ont été désignés par l’Etat pour examiner ces projets. Un premier rapport doit tomber le 15 avril. Et les forages pourraient redémarrer », indique Paul-Noël de Haut, un des responsables de l’Union des maires.
Renseignements sur www.stop-petrole-de-schiste77.com.
23 mars 2011
Pétrole de schiste : les forages démarreront bien le 15 avril !
On a cru à une bonne nouvelle. Le 11 mars dernier, les médias et les listes de diffusions l’annonçaient : le Premier ministre François Fillon rassure les français en annonçant que sur le gaz et les huiles de schiste, rien ne passera avant la mi juin.
Voici les termes de la lettre envoyée par le Premier ministre à Nathalie Kosciusko-Morizet (Ecologie), Claude Guéant (Intérieur) et Christine Lagarde (Economie): « je vous demande de bien vouloir mettre en oeuvre, dans la limite de vos attributions respectives, les procédures administratives nécessaires pour qu’aucune opération de forage non conventionnel ne soit engagée avant que les rapports n’aient été rendus publics. »
Et lorsqu’on décrypte les méandres de la communication de Matignon, la situation en Seine et Marne et dans l’Aisne n’a pas du tout bougé avec la décision et déclaration de François Fillon. Avec ce courrier, le Gouvernement a mis en œuvre un bel exercice de style mais n’a freiné ou arrêté concrètement. Au contraire, il autorise noir sur blanc, dès le 15 avril, des travaux de forages verticaux –dits conventionnels- qui ne sont en fait que la première étape vers de la fracturation hydraulique.
Dans un article paru dans le Parisien Seine et Marne édition du 13 mars, on découvre que Toréador et Hess répondent eux même aux journalistes qu’ils comptent bien débuter leurs opérations de forages dès le 15 avril. Après quelques recherches auprès de sources bien informées, il semble que, malgré l’annonce du premier ministre, les travaux de forage préliminaires débuteront bel et bien sur les premiers permis –comme celui de Doue- dès la mi-avril.
Il ne s’agit bien évidemment pas encore de fracturation hydraulique mais de leurs préliminaires… Les industriels du pétrole n’ont donc pour l’heure rien changé de leurs plans, à peine ont-ils été pour l’heure un peu décalés.
Le gouvernement semble naviguer à vue, et beaucoup plus négocier avec les dits industriels qu’écouter l’immense mobilisation qui est monté au sud comme au nord contre les gaz et pétroles de schiste.
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MONDETRON !!! |
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A N T I F A |
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Le poète Armand Robin (1912-1961) |
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