où l’usage de tous les moyens d’expression utilisés dans un seul but la valorisation d’un individu et de son pouvoir.

Gare à ne pas se mettre en travers de son chemin.

 

Ce dimanche 6 octobre 2007, à une heure de grande écoute sur le service public, dans l’émission "vivement dimanche", l’invitée est Rachida Dati, ou l’art de transformer, une après-midi dominicale familiale en outil de propagande.
En guest star, notre cher Nicolas Sarkozy qui en bon people (de son vrai nom Nicolas de Naguy Bosca de Sarkozy !!) s’invite pour une intervention programmée de 10 minutes environ.
Le tout a été annoncé dans les médias dominants "le Monde", "le Figaro" qui dans leurs new letter quotidienne parlaient de l "événement", nous confirmant la médiatisation abusive de la "chouchou" du président. 

Nous n’avons bien entendu pas regardé l’émission !

Notre colère est à son comble,
Nous avions déjà eu par le passé le bon roi"François", Bernadette et ses pièces squattant de temps à autres la petite lucarne, mais le tout dans un semblant de climat bon enfant.
Là, nous sommes dans une autre catégorie : agence de com., plan de travail, bref pour ne pas la nommer, propagande pour la glorification d’une personnalité, d’un système.

Tout ceci à des relents nauséabonds.

Notre pays glisse doucement, sournoisement, sous le prétexte du sécuritaire, dans une pente très dangereuse.

Ø      On interdit aux journalistes de publier des articles, aux écrivains de publier leurs livres.

Ø    On fait appel aux patrons de presse pour faire pression "affaire du JDD", Paris-Match, A. Genestar.

Ø       On poursuit des groupes musicaux qui ne sont pas d’accord avec le régime en place : Ogres de Barback, (envoi d’une lettre du maire UMP d’Oyonnax critiquant des propos soi-disant hostiles au président en place).

Où est la liberté d’expression ?

Ø      Le groupe de rap "La Rumeur" poursuivi en cassation malgré un procès gagné une deuxième fois en appel.
Fait rarissime, le ministre de l’intérieur de l’époque, notre président actuel, jugeant l’opposition encore trop forte a fait casser le jugement de la cour d’appel.

Tous les moyens sont bons pour gommer cet aspect inquiétant de la gouvernance actuelle.

Le Monde que l’on ne soupçonnera pas d’opposition, a signalé récemment dans un article l’usage intensif de la TV par le président (sur une période donnée, il est apparu plus de 250 fois battant largement Chirac et même Mitterrand) et d’attirer l’attention sur cette boulimie "à l’image".

Tout est prétexte : fiction diffusée sur FR2 concernant H.B.

A la longue, cela nous fait penser aux séries de livres pour enfants Martine ou Tintin : Nicolas à Malte, les vacances de Nicolas, Nicolas fait du jogging, Nicolas avec le maître du monde,, Nicolas en bateau, Nicolas et le mal de tête de Cécilia, etc.

Des dérapages se produisent ; P. Devedjian laissant échapper "- sal..." en parlant d’une adversaire politique, Nicolas Sarkozy lors d’un fait divers sordide confiant en aparté au père de la victime, la possibilité du retour de la peine de mort.

J’ouvre le téléviseur : Nicolas court dans New York, Indispensable pour nous !

Que dire de la rentrée littéraire. Aux rayons livres de n’importe quelle grande surface, au bas mot une dizaine de livres sur Sarkozy, histoire de créer le mythe. Il y a même une version officielle de Yasmina... qui l’a suivit pendant toute sa campagne présidentielle.

Plus guère d’espaces d’expression libre, si ce n’est encore le net, mais pour combien de temps encore ?
Si nous n’y prenons garde, la similitude avec certains régimes musclés deviendra de plus en plus proche sans que la majorité de la population ne s’en rende compte.

La propagande est en passe de gagner son pari. Coupe du monde de rugby aidant, tous nos ministres tâtant du muscle, les esprits dorment.

Pendant ce temps, on supprime des enseignants, des hospitaliers... mais on renforce les effectifs de la police et de l’armée (40000 postes prévus pour 2007/2008 - source M Lyon Journal en ligne).

De mieux en mieux équipés et motivés pour le cas échéant, faire tourner court à tous mouvements de contestation.

Tout se met en place. Le réveil sera pénible.

Simplement réalistes : jamais un homme et son équipe n’ont verrouillé le pays aussi fermement.