Ce dimanche à 14h, nous nous sommes rendus au métro Mermoz-Pinel pour rejoindre ceux qui avaient répondu à l’appelde « SOS soutien auxsans-papiers » afin de soutenir les 68 détenus du CRA de Saint-Exupéry qui ont entamé une grève de la faim à partir de ce lundi 15 pour protester, entre autres raisons, contre leurs conditions de détention.
Ci-après rappel de leurs revendications qu’ils ont signifiées par courrier au directeur du CRA :
1 - Le Gouvernement empêche la CIMADE de faire son devoir selon la loi.
2 - On conteste les décisions des Juges, (Bonjour, 15 jours) qui sontbasées seulement sur une politique du chiffre, de 28.000 expulsés parannée.
3 - On conteste les prolongations automatiques sans examiner du toutnos situations administratives.
4 - On conteste les fausses informations de reconduites auxFrontières. Nous ne sommes pas du tout informés de notre départ endirection de nos Pays.
5 - Certaines personnes sont renvoyées dans des pays qui ne sont même pas les leurs, tandis que d’autres sont renvoyées dans leurs pays sans l’autorisation du Consulat des pays concernés.
6 - On demande l’intervention d’une organisation neutre, pourrevendiquer nos Droits selon la Justice, la Liberté, l’Égalité et laFraternité. La plupart des cas : nous sommes jugés sur la forme et nonpas sur le fond.
7 - On demande à la Préfecture de réexaminer nos situations cas par cas.
8 - Certains détenus ont été frappés par la PAF d’autant plus qu’il yavait des mineurs, et nous trouvons cela inhumain, humiliant, il y ade quoi se révolter face à ces actes semblables.9 - Nous nous plaignons des soins, des médecins.
Nous sommes dans unpays laïc, tandis que nos repas ne sont pas cachère, le racisme règneaux centres de Rétention. La Laïcité n’est pas respectée.
10 - Il faut procéder par une méthode de réadmission des retenus etprendre en considération leurs attachements familiaux.
Nous n’étions pas très nombreux, tout au plus une quarantaine, car l’information avait mal circulé. Pas d’amis libertaires que nous rencontrions habituellement. Beaucoup de visages inconnus.
Vers les 14h30 nous sommes partis en direction du CRA de Saint-Exupéry situé près de l’aéroport du même nom à une trentaine de kilomètres de notre lieu de rendez-vous.
Dommage ! Beaucoup de conducteurs qui étaient venus avec l’espoir de remplir leur véhicule partaient « à vide » !
Arrivés sur les lieux où visiblement nous n’étions pas attendus (aucune autorisation n’a été demandée pour ce rassemblement que certains qualifierait de « sauvage ») nous nous regroupons devant le CRA. Pour l’instant, encore personne à l’horizon !
Nous commençons à crier nos slogans « liberté pour les prisonniers » « solidarité », « CRS SS »,… Nous faisons beaucoup de bruit. Avec des cailloux, nous tapons sur les barrières, les poteaux… Deux copains armés de poêles frappées l’une contre l’autre amplifient le boucan.L’un inscrit sur le bitume « feu à toutes les prisons ».
Des grilles hérissées de barbelés, truffées de caméras nous séparent de plus de dix mètres des « détenus » regroupés dans une cour également grillagée, trois, quatre flics faisant barrage devant eux en les surveillant de près.
Nous sommes choqués par leur « baraquement » dont les fenêtressont solidement garnies de barreaux.
Nous faisons de grands signes aux détenus que nous arrivons à apercevoir et qui nous répondent par des cris et des grands gestes de leurs bras levés. Visiblement ils sont heureux que nous soyons là pour les soutenir.
Entre temps, une demi douzaine de flics arrivent et se postentjuste derrière le grillage en face de nous, l’air belliqueux, mais ils ne bougent pas. Ils attendent certainement des renforts. Deux ont des bombes lacrymo à la main.
Au bout d’un quart d’heure, nous décidons de nous disperser car leur inertie nous parait suspecte.
En effet, deux camionnettes de la PAF nous attendent au bout de la rue longeant le CRA. Des flics en descendent et commencent à appréhender assez brutalement des copains qui essaient de se sauver en courant. Certains arrivent à récupérer leurs bagnoles mais sont arrêtés immédiatement pour contrôle de papiers.
Nous avons réussi à partir en sens inverse à travers champs. Nous avons récupéré notre véhicule deux heures après lorsque tout était calme.
Actuellement,nous ignorons encore si des arrestations ont eu lieu.
11.2009
MONDETRON !!!
A N T I F A
Le poète Armand Robin (1912-1961)
définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences
Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur
qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement.
Einstein.
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