Sommet de la militarisation, l’OTAN aura surtout été à Strasbourg celui de la répression féroce d’une police plus violente que jamais. Rendez-vous est donné, avec la Sambactiviste de Lyon (battacuda), Jeudi 9 Avril à 18h30 place Sathonay (Lyon 1er)

Près de 200 personnes ont répondu à cet appel. Les visages étaient graves, le silence pesant.

La présence de plusieurs voitures de police qui barraient l’accès à cette petite place qui fait face au commissariat du premier arrondissement de Lyon faisait peser sur les participants une menace diffuse.

Des CRS en tenue de combat arpentaient les trottoirs, à l’affût du moindre prétexte, du moindre geste.

La battacuda se déchaînait, exprimant la  rage  des participants, des musiciens, des danseurs dans les coups rageurs portés aux tambourins, les pas de danse saccadés, le chant coléreux de notre amie chanteuse dont nous tairons le nom.

Un info kiosque diffusait des tracts et informations concernant « l’anti répression »  dont un pour une caisse de solidarité avec les inculpés;

Sur la statue trônant au milieu de la place était hissé le drapeau rouge de la révolte, couleur du sang versé,  ainsi qu’une pancarte réclamant le « dialogue social » illustrée d’un « gun ».

 

Un mégaphone nous a été tendu afin que nous fassions une annonce car nous avions rédigé un petit article sur le sujet sur « Rebellyon ».

Après avoir remercié les manifestants de leur présence, nous leur avons rappelé la participation de la FA au contre sommet de l’Otan, l’emprisonnement de nos trois camarades de Tours,  leur courage et  leur détermination.

Des rires ont détendu l’assistance quand nous leur avons raconté le face à face avec un sanglier d’un de nos camarades dans la forêt environnant le camp, lors d’une attaque de celui-ci par la police. Les «campeurs » s’étaient éparpillés dans la forêt.

Nous avons terminé par ces mots : merci encore, que la lutte continue, tous ensemble, tous unis !

Nous avons eu « chaud au cœur » lorsque des applaudissements ont retenti.

Il était prévu que ce rassemblement se poursuivrait par une manifestation sauvage. Celle-ci a été annulée compte tenu du nombre des représentants des « forces de l’ordre » ou devrions-nous plutôt dire  des « forcent au désordre ».