Nous étions présents en tant que signataires de notre livre « mondétron » au 11ème salon de Grigny
ces samedi 15 et dimanche 16 novembre 2008, au centre Brenot. .
Laissons parler René Balme, le Maire de Grigny qui nous imprègne de l’ « esprit » decesalon :
« Lorsque nous avons décidé en 1998 de créer le salon du livre, nous souhaitions créer un espace qui respecte l’écrit, qui donne la parole à la parole libre, loin de la production aseptisée guidée par la seule dimension mercantile.
Cet espace, nous l’avons voulu ouvert à tous ceux qui s’engagent pour que l’écrit retrouve ses véritables lettres de noblesse. C’est ainsi que depuis 10 ans, auteurs, éditeurs, libraires se retrouvent chaque automne à Grigny avec le seul souci d’échanger, de rencontrer, de tracer des pistes qui mènent à la réflexion et au sens critique. En le baptisant cette année « L’autre salon », nous voulons clairement montrer que nous n’avons aucun point commun avec ces rencontres organisées un peu partout en France où l’anonymat le dispute à la froideur, où les chiffres prennent le pas sur l’alphabet. C‘est le même esprit qui nous a conduits à y adjoindre, depuis l’an dernier, un espace dédié à la presse associative, une presse indépendante qui, a avec ses moyens, et face aux lignes éditoriales formatées, pour ne pas dire « aux ordres », s’efforce de rendre compte, de dire, librement, ce qui est.
Nous considérons que ce salon, dans ses dimensions littéraires et journalistiques, relève quasiment d’un acte de salubrité publique et vous invitons à venir avec nous vous imprégner de ce souffle qui nous habite. »
Editeurs, libraires présentaient sur leurs tables toute un large choix d’œuvres contemporaines,…littérature romancée, théâtrale, poétique … pour adultes et enfants. Le crieur public de la Croix-Rousse déclamait régulièrement des passages de ces œuvres originales remarquables par la qualité de l’impression des textes, le chatoiement ou l’explosion des couleurs de leurs couvertures car éditeurs professionnels ou artisansavaient fait preuve d’ingéniosité pour allécher le chaland.
Nous tenons tout particulièrement à signaler la présence d’un « amateur » ,qui fabrique lui-même tous ses livres à la main, et qui produit des ouvrages absolument originaux tant par l'anticonformisme de la reliure que par la qualité de l’écriture.
Nous le citons :
« Bien que la grande majorité des humains rêvent de paix et de bonheur, l’aventure humaine est un champ d’appétits insatiables, d’oppression, de mépris et de souffrance. On nous dit que le monde modelé par la main des hommes-loups est le seul possible. Peut-être. Ca ne m’empêche pas de le refuser, de me sentir étranger à ça. Je me refuse de me vautrer dans cette glaise désespérante. C’est le sens de mon théâtre et de ma poésie.
Les jeunes personnages de mes pièces pour ados se trouvent confrontés à des situations choquantes, révoltantes, inacceptables. Des choix de comportements, des choix de vie s’offrent à eux.
Laissons-leur la chance, le droit, d’explorer les voies du cœur et de l’utopie. La survie du monde en dépend peut-être ».
Pendant ces deux jours, la fanfare Doc Madnous a donné un véritable festival musical en interprétant notamment des œuvres du répertoire Klezmer, en revisitant les airs populaires et perpétuant ainsi une tradition millénaire : celle des Klezmorim ou autres honorables brigands.
Cesalon d’une dimension culturelle très élargie nous a offert également :
-La projection d’un film : l’Esquive d’Abdellatif Kechiche précédée d’une leçon de cinéma par Jean-Charles Lemeunier, journaliste (quatre oscars en 2005)
-Des rencontres, débats :
. Abraham Bengio autour de la thématique
du plurilinguisme
. Le livre est-il mort ? table ronde avec les écrivains, leséditeurs et les médias présents pendant le salon
. Lectures-rencontres, dédicaces…
-La remise du prix Léo Ferré par le maire de Grigny
-Des ateliers :
. Multimédias proposés et animés par les média (vidéo, télévision, radios, sites internet, revues) présents au salon
. De typographie par l’assocation l’Epluche-doigts
. De mail art (photographe, artiste-peintre)
MONDETRON !!!
A N T I F A
Le poète Armand Robin (1912-1961)
définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences
Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur
qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement.
Einstein.
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