La police lilloise sous le coup de plusieurs plaintes. La LDH a mis en cause ce vendredi après-midi, lors d’une conférence de presse, le comportement de certains policiers lors d’une interpellation massive qui a eu lieu dans la nuit du 14 au 15 janvier au centre culturel libertaire de Lille.
La police avait arrêté et mis en garde à vue plusieurs heures 53 personnes soupçonnées d’avoir participé à l’agression d’un policier en début de soirée. Au final, seul deux personnes ont été mis en examen pour violence en réunion avec ivresse sur ce policier. L’affaire doit être jugé le 25 mai. Parallèlement, six personnes mises en garde à vue et relâchées, ont d’ores et déjà décidé de porter plainte pour des violences subis. L’un d’eux présente certificat médical du CHR attestant de coups. «Il y a eu des insultes, des menaces, des humiliations et des violences inacceptables», fulmine la LDH qui a recueilli 14 témoignages.
D’après sa porte-parole, il y aurait eu davantage de plaintes si les gens n’avaient pas peur des représailles. «Ces gens, qui étaient là pour un concert et ne savaient même pas pourquoi on les embarquait, ont été très choqués», poursuit la LDH. De son côté, la sénatrice Marie-Christine Blandin (Verts) a saisi la commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) pour «faire toute la lumière sur les événements». «Les témoignages que j’ai recueillis me semblent crédibles», explique la Sénatrice. «La police doit agir selon les règles de la république», souligne la LDH. Contactée, la préfecture ne communique pas sur une affaire en cours.