01/12/2009
Une seule bannière
Sous l'impulsion de Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale, une inédite force d'intervention de la police nationale (FIPN) vient de voir le jour. Elle intègre pour la première fois sous une seule bannière, autour d'un pivot composé de 120 hommes du Raid, les quelque 270 athlètes, tireurs d'élites et logisticiens des brigades anticommandos de la préfecture de police de Paris dont ceux de l'antigang - ainsi que 200 policiers issus des dix groupes d'intervention de la police nationale disséminés en métropole et dans les Dom-Tom. Disposant de solides ancrages locaux, ces derniers seront les têtes de pont de cette force de frappe peu commune.
Capable de mobiliser 500 «superflics» en cas de coups durs, la FIPN avait été scellée sur le papier par un protocole signé le 17 juillet dernier par Brice Hortefeux. Le ministre de l'Intérieur accomplissait là un de ses premiers actes comme locataire de la place Beauvau. Mardi matin, il se déplace à Bièvres pour inaugurer cette fois cette structure opérationnelle lors d'une démonstration hollywoodienne. Animée au quotidien par le commissaire Jean-Pierre Desprès, qui aura la charge de faire monter en puissance cette redoutable machine, la FIPN a trois missions : outre les prises d'otages complexes, elle sera mise en alerte lors de grands événements comme une visite du Pape, un sommet du G 20 ou l'Euro de football 2016.
Grâce à un budget propre de plusieurs millions d'euros - luxe nécessaire en période de rigueur -, la FIPN disposera d'un futuriste attirail que ne renierait pas le légendaire «Q» cher à Ian Fleming. Outre des drones furtifs et espions, les superflics seront dotés d'une nouvelle génération de radars, de détecteurs thermiques et de plusieurs postes de commandement mobiles, encombrés d'électroniques et prépositionnés à travers le pays. Enfin, la FIPN pourrait s'affranchir de l'actuel réseau de communication Acropole au profit d'un système crypté, inviolable et numérique.
source "le figaro" extrait