La municipalité a voté mardi l'instauration d'une nouvelle prime au mérite pour les agents de surveillance de la capitale. Ses opposants dénoncent le risque d'une course aux PV.
Paris veut doper le zèle de ses pervenches. Le Conseil de la ville a voté mardi soir, à la demande de la préfecture de police, l'instauration d'une nouvelle prime au mérite pour les agents de surveillance de Paris (ASP, surnommés «pervenches»).
Cette nouvelle prime sera divisée en deux parties. D'un côté une part fixe, que les 2000 ASP de la ville toucheront chaque année, d'un montant de 60 à 80 euros par an. De l'autre, une part variable, entre 200 et 300 euros par an, qui sera déterminée en fonction de la qualité du travail des agents. «Pas un ASP ne perdra le moindre euro de rémunération avec cette prime, qui vient s'ajouter à leur rémunération antérieure, explique au nom de l'exécutif Christophe Girard (PS). Ceux qui n'auront pas cette prime ne perdront rien et gagneront même la petite part fixe. C'est donc tout bénéfice' pour les agents».
Mais les opposants au principe de la prime craignent l'excès de zèle qui pourrait en découler. «Le risque, c'est que cette prime conduise à une course aux PV et qu'on ait des PV qui soient attribués de manière complètement aléatoire et à la tête du client», relève Ian Brossat, président du groupe PCF/Parti de gauche au Conseil de Paris, qui a voté contre la mesure.