Les radars-tronçons illégaux ? Pas du tout, répond la Sécurité routière 30.08.2012
Vigny (Val d'Oise). Un radar-tronçon actuellement à l'essai. A Besançon, un radar de ce nouveau genre fonctionne... mais ses PV pourraient être illégaux. Une vingtaine d'autres radars de ce genre installés d'ici la fin 2012
Le premier radar-tronçon de France, conçu pour mesurer la vitesse moyenne pratiquée par les conducteurs sur une section de plusieurs kilomètres, a été mis en service samedi 25 août près de Besançon. Contrairement au radar fixe qui contrôle la vitesse instantanée d'un véhicule, ce nouvel outil contrôlera deux fois les conducteurs sur une portion de deux kilomètres où la vitesse est limitée à 70 km/h.
Ce dispositif, installé le 20 juin dernier sur la voie des Mercureaux, a été testé pendant un mois : environ 40 infractions ont été enregistrées chaque jour pour une fréquentation de 13 000 à 15 000 véhicules, avait précisé le secrétaire général de la préfecture du Doubs, Pierre Clavreuil.
Une vingtaine d'autres radars-tronçons doivent être installés en France d'ici la fin 2012. Ils existent déjà en Italie, en Grande-Bretagne, en Allemagne, aux Pays-Bas ou encore en Norvège.
Vous n’échapperez pas au PV électronique
Les villes du département passent petit à petit à ce mode de sanction. Infaillible, rapide, simple, c’est une arme redoutable pour lutter contre les infractions routières. Reportage aux Lilas.
18.07.2012
Les lilas, vendredi dernier. En un mois, près de 2045 PV ont été dressés, contre 790 l’année dernière pour la même période, soit une augmentation de… 259%. 14 autres villes sont concernées! C’est une avancée technologique qui ravit les municipalités, mais beaucoup moins leurs administrés. Le PV électronique débarque progressivement dans les communes du département. Plusieurs d’entre elles l’ont déjà mis en place depuis quelques semaines. Reportage aux Lilas avec une équipe d’agents de surveillance de la voie publique (ASVP). Depuis un mois, Faiçal, agent municipal, ne sort plus sans son petit boîtier électronique. C’est facile à utiliser, rapide, infaillible, bref, c’est la Rolls de l’amende. « Tout est préinscrit, le nom des rues, les modèles de véhicule en fonction des marques, le jour et la date et même les motifs de l’infraction, s’émerveille-t-il. Donc il n’y a plus aucune chance de se tromper. » Résultat, en un mois, près de 2045 PV ont été ainsi dressés, contre 790 l’année dernière pour la même période, soit une augmentation de… 259%. Autre avantage selon Alexandre Regichi, le chef de la police municipale : une meilleure gestion du temps. « Grâce à l’efficacité de cette nouvelle technologie, les agents n’ont plus de paperasse à remplir puisque tout est transmis par Internet directement au centre des PV à Rennes, analyse-t-il. Ce gain de temps de 25% leur permet d’être plus présents sur le terrain. » Un investissement de près de 17 000 €
Daniel Guiraud, le maire PS des Lilas, est également ravi. Car il ne sera plus sollicité sans arrêt pour faire sauter les amendes. « Je ne peux pas intervenir, car tout est géré directement à Rennes, souligne-t-il. Par ailleurs, je rappelle aussi que seuls ceux qui commettent des infractions sont sanctionnés, donc il ne s’agit pas de faire du chiffre, mais simplement de respecter le Code de la route. » Au total, la ville aura dépensé près de 17000 € pour s’équiper de 11 boîtiers et de deux stations de transfert. Et, cerise sur le gâteau, 50% sont remboursés par la préfecture. De quoi motiver les villes à abandonner le bon vieux carnet à souches. Au grand dam des automobilistes. « Ça ressemble de plus en plus à du racket organisé », s’emporte cet artisan qui vient d’être sanctionné pour un arrêt en double file. « C’est pire qu’avant puisque maintenant, on ne pourra même plus contester », tempête cette mère de famille. Faiçal, lui, apprécie de ne plus subir la vindicte de quelques conducteurs franchement hostiles lorsqu’ils découvrent le papillon sous les essuie-glaces. « Avec l’appareil, on peut sanctionner à distance et comme on n’a plus de PV à mettre sur la voiture, on évite la confrontation. »
10.08.2012
Le jackpot des radars routiers
Le radar routier de Saint-Jean d'Illac près de Bordeaux
Les recettes générées par les radars routiers devraient atteindre un nouveau record en 2012. Après 630 millions d'euros en 2011, ils seraient en passe de rapporter jusqu'à 700 millions d'euros cette année, selon une estimation de l'Agence nationale du traitement automatisé des infractions publiée par Les Echos.
"Pour soutenir les finances publiques, appuyez sur le champignon". Ce slogan, qui déplairait fortement aux associations de sécurité routière, tomberait pourtant sous le sens. Après 630 millions d'euros en 2011, les radars routiers automatiques devraient en effet rapporter en 2012 un montant record, entre 675 et 700 millions d'euros, révèle Les Echos qui a eu accès à une estimation de l'Agence nationale du traitement automatisé des infractions (Antai).
Les radars ont déjà rapporté "324 millions d'euros entre le 1er janvier et le 30 juin 2012, et en tenant compte de la corrélation du trafic selon les saisons, l'année 2012 pourrait rapporter entre 675 et 700 millions d'euros", indique l'Antai, citée par le quotidien économique. A l'origine de ce niveau record des recettes, l'augmentation du nombre de radars mais surtout un certain "relâchement des automobilistes" qui aurait entraîné "une légère augmentation de la vitesse moyenne", explique un expert. Il évoque ainsi une augmentation de "20 % en avis de contravention et excès de vitesse depuis le début de l'année".
Autres explications avancées : les sanctions moins lourdes en cas de petit dépassement de la vitesse limite et la verbalisation des conducteurs étrangers. "Les Belges, qui pouvaient se faire flasher sans être inquiétés, s'exposent depuis le 1er juillet aux mêmes amendes que les Français et ont rejoint à ce titre les Luxembourgeois et les Suisses", écrit le quotidien. Derniers points évoqués: l'extension du parc -plus de 2.200 radars fixes à la fin de l'année contre moins de 1.500 en 2008- et la mise en place d'appareils contrôlant le franchissement des feux rouges. Cette infraction grave expose les automobilistes à un retrait de quatre points et à une amende de 135 euros. Installés pour la première fois en 2009, on en dénombre actuellement 679, répartis sur l'ensemble du territoire.
Un nouveau document prouverait que les policiers sont soumis à des quotas de PV
19.03.2010
Un policier remplit un procès verbal de contravention à la vitesse/Georges Gobet AFP/Archives
POLICE - Pour certains types d'infraction, les fonctionnaires doivent dresser un nombre précis de contraventions pour infraction au code de la route...
Des objectifs chiffrés pour des policiers récompensés. Un document confidentiel, provenant de la préfecture de police de Paris et que le Parisien- Aujourd’hui en France s’est procuré, prouverait une nouvelle fois que les policiers sont bien soumis à des quotas de procès-verbaux pour des infractions au Code de la route.
Selon le document, près de 17.000 contraventions devront être dressées en 2010 pour stationnement gênant, pour la seule troisième compagnie à Paris.
«On devient des machines, sans discernement»
«Lorsque le nombre de PV visant certains types d’infractions n’a pas été atteint, on nous demande de verbaliser plus, a assuré au quotidien un fonctionnaire parisien. On doit atteindre des objectifs fixés par des chefs de service. On devient des machines, sans discernement», s’indigne-t-il. «En travaillant de la sorte, notre image auprès de l’opinion publique est entamée.»
Une entorse à l’image qui peut être financièrement intéressante. Selon un fonctionnaire, «les policiers bien notés et considérés comme méritants par leur hiérarchie touchent une prime annuelle de 600 euros».
Des quotas de PV pour les forces de police
25/03/2009
Des notes de service fixent des objectifs chiffrés très détaillés
La plupart du temps, les consignes seraient données verbalement : les forces de l'ordre de certaines unités de police mais aussi de gendarmerie seraient soumises à des quotas et seraient priées d'obtenir un nombre précis de contraventions en matière de sécurité routière. Mais parfois, ces obligations de faire du chiffre figurent bel et bien dans des notes de service. C'est ce que révèle le magazine Auto Plus dans son dernier numéro qui reproduit quelques-unes de ces circulaires.
Pour le moins édifiante, l'une d'elles émane d'un service de police - une brigade motorisée urbaine - de la Marne. Ainsi pour l'année en cours, «la brigade devra réaliser a minima les objectifs suivants», est-il écrit. Puis, face à une longue liste de seize infractions, des chiffres sont annoncés. Le service devra établir, 35 TA (timbres amendes) pour non-respect de feux rouges, 110 TA pour défaut de contrôle technique, 66 TA pour non-port de la ceinture de sécurité… La note ne dit pas pourquoi le responsable de la brigade place ainsi la barre à 66 et pourquoi pas à 67.
«C'est la religion du chiffre à tout prix. On est dans une escalade constante. Même si dans une ville, l'accidentologie baisse, les services devront obtenir des résultats plus élevés que l'an passé». Cette politique des quotas a naturellement pour conséquence, selon les syndicats, de verbaliser des automobilistes qui n'auraient jamais dû être inquiétés. «Le ministère de l'Intérieur se voile la face et nie l'existence de telles pratiques», déplore Nicolas Comte.
La mort annoncée du PV en papier
29/12/2008.
Grâce à un stylo électronique «intelligent», les contractuels vont pouvoir gagner du temps et dresser des contraventions à la chaîne.
Le traditionnel papillon vert coincé sous l'essuie-glace doit s'envoler des pare-brise l'an prochain. Le PV va se dématérialiser. En clair : il sera établi au moyen d'un stylo électronique qui conservera en mémoire toutes les contraventions de la journée. Une fois rentré au bureau, l'agent n'aura plus qu’a le connecter à un serveur informatique et l'amende parviendra directement au propriétaire du véhicule dont le nom figure sur la carte grise. Celui-ci pourra payer par Internet. Tout au plus, le contrevenant retrouvera-t-il sur son véhicule un simple avis lui précisant qu'il a été verbalisé.
Ce système vise d'abord à améliorer le taux de recouvrement des amendes. À Paris, les impayés représentent ainsi 60 % des PV, entre ceux qui se perdent, ceux qui finissent à la poubelle et le lot, non négligeable, des amendes qui font l'objet d'une «indulgence», autrement dit, que l'on fait «sauter». Autre avantage pour les autorités : le gain de temps. Il fallait avant à l'agent verbalisateur deux à trois heures pour enregistrer les PV dans son ordinateur après une tournée. Tandis que le nouveau dispositif télécharge automatiquement les données stockées dans le stylo une fois arrivé au poste. «Même s'il reste quelques cases à remplir à l'écran, la saisie est réduite à moins de vingt minutes», se félicite un commissaire de police de la Sécurité publique. Explosion des contestations Le «stylo magique», comme l'appellent ironiquement certains syndicalistes de la «grande maison», est déjà en cours d'expérimentation dans une vingtaine de services de police nationale, de gendarmerie et de police municipale. Notamment dans les villes d'Angers, Boulogne-Billancourt, Meaux, ainsi que dans plusieurs arrondissements parisiens. Les premiers tests ont débuté en septembre dernier, ce qui laisse présager une généralisation du dispositif après l'été.
C'est une marque suédoisequi fournit, pour l'heure, la technologie. Elle a déjà trouvé preneur dans de nombreux services de police étrangers, en Italie, en Suède et au Japon. Dans son pays d'origine, le stylo Anoto fait fureur chez les opérateurs de parkings publics. De l'autre côté des Alpes, trente-huit municipalités italiennes l'ont adopté. La ville de Gênes en utilise 800 depuis deux ans. Le temps de traitement des amendes y aurait été divisé par six.
Mais le «stylo magique» ne se fait pas que des amis. Son prix est dissuasif : 200 euros/pièce. «À Gênes, les contestations des automobilistes ont explosé», s'inquiète un avocat. Près d'un tiers des papillons comportent de nos jours des erreurs de rédaction. Or, la marge d'erreur pourrait encore augmenter avec le PV numérique puisque personne ne vérifiera manuellement ces contraventions. Les tribunaux de police craignent d'être submergés par les recours. Les syndicats de contractuels, de leur côté, disent se méfier d'une « logique d'abattage » induite par cette technologie. Un contractuel parisien prévient : «Moins de temps à faire de la procédure dans le bureau, c'est inévitablement plus de temps à arpenter le terrain pour relever davantage d'infractions.»
MONDETRON !!!
A N T I F A
Le poète Armand Robin (1912-1961)
définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences
Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur
qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement.
Einstein.
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