L'usage des détecteurs de mensonge va être généralisé en Grande-Bretagne pour déceler les fausses demandes d'allocations, que ce soit pour les logements ou le chômage. C'est l'une des mesures les plus spectaculaires dans le plan du gouvernement de Gordon Brown pour réduire l'impact de la fraude et durcir le système d'allocations sociales.
Après un premier essai lancé l'année dernière dans la commune de Harrow dans le nord-ouest de Londres, ce sont désormais dix-huit collectivités locales en Angleterre, en Écosse et au pays de Galles, dont Coventry, Birmingham et Édimbourg, qui participent à une phase pilote avant l'extension du système à tout le pays.
Le détecteur de mensonge est en fait un système de surveillance des conversations téléphoniques, avec un ordinateur qui lance une alerte quand il détecte des changements anormaux dans la voix de l'interlocuteur. Des variations de fréquences peuvent en effet trahir un mensonge.
La société Capita, qui a fourni les premiers appareils aux collectivités locales, n'utilise pas le terme de détecteur de mensonge, préférant parler de Voice RISC Analysis.
À Harrow, les autorités locales sont enchantées par les résultats.
Elles annoncent avoir réalisé 360 000 euros d'économie sur sept mois grâce au dispositif pilote, qui a coûté 68 000 euros à mettre en place.
Sur les 998 utilisateurs testés, 119 ont été qualifiés «à haut risque» par la machine.
Les économies réalisées par la municipalité de Harrow ne sont pas uniquement dues à la diminution des fraudes, mais également au remplacement du système coûteux et peu rapide des questionnaires envoyés par courrier par les entretiens téléphoniques.
La généralisation des détecteurs de mensonge provoque évidemment quelques inquiétudes.
Le syndicat de la fonction publique TUC critique ce développement et rappelle qu'un rapport de 2003 publié par la National Academy of Sciences américaine avait conclu que, si le mensonge avait bien une influence sur les fréquences vocales, les méthodes de détection étaient en revanche toujours peu fiables.
Selon le même rapport, d'une manière générale, les analyses vocales sont encore moins efficaces que le «vrai» détecteur de mensonge, le polygraphe mesurant plusieurs paramètres corporels simultanément, et si souvent représenté au cinéma.
Au Royaume-Uni, certaines compagnies d'assurances utilisent déjà ce système d'analyse vocale pour vérifier les demandes de remboursement, et annoncent de bons taux de succès.
À Harrow, une partie du succès du procédé vient peut-être du fait que la majeure partie des appelants pense que la machine est infaillible, et qu'ils n'ont donc pas intérêt à mentir.
En sept mois, le nombre de personnes qui déclarent des changements entraînant une baisse de leurs allocations logement est passé de 16 % à 32 %.
MONDETRON !!!
A N T I F A
Le poète Armand Robin (1912-1961)
définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences
Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur
qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement.
Einstein.
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