Les passagers vont être scrutés à la loupe. Au moindre signe de nervosité, ils seront soumis à des questions pièges des agents de sûreté.
Profiling ou profilage : «Technique policière qui consiste à dresser le profil psychologique d'un criminel récidiviste inconnu », dit Le Petit Robert. Le mot est américain. La méthode fait fureur en Israël. Adaptée à la lutte antiterroriste, elle intéresse au plus haut point les autorités en France depuis l'attentat manqué contre le vol 253, le 25 décembre dernier. Le secrétaire d'État aux Transports annonce ainsi que cette nouvelle façon de travailler va s'étendre à l'ensemble des contrôles français, nécessitant d' «améliorer les efforts de formation de toutes les équipes» . Et Dominique Bussereau d'ajouter : «Il y a certainement une meilleure analyse comportementale des gens à avoir». Comme si un kamikaze pouvait se détecter à l'œil nu.
• Un contrôle par des privés
Le système français de sûreté des aéroports demeurera sous-traité par des agents de sociétés sous contrat, comme Securitas ou d'autres grandes enseignes. L'État n'a plus les moyens de tout faire. Il faut bien reconnaître que le passager n'a plus que très rarement le contact avec l'agent de police ou le douanier dans les aérogares. «Le fonctionnaire qui vérifie les passeports derrière sa vitre en verre est bien souvent un simple stagiaire», confie, embarrassé, un expert de la plate-forme de Roissy. Déjà 10 500 agents privés travaillent dans les aéroports et les acteurs du secteur promettent d'en mettre davantage. Tous soumis, comme aujourd'hui, au double agrément du préfet et du procureur.
La police aux frontières (PAF), la gendarmerie et les douanes sont censées surveiller leur travail. Les hauts responsables du ministère de l'Intérieur savent aussi que ces personnels ont été recrutés dans un contexte de politique d'intégration et de lutte contre le chômage en direction d'une frange de la population issue principalement de la Seine-Saint-Denis, le département de Roissy. Des emplois financés par l'augmentation de la taxe d'aéroport. «Il y aura un gros besoin de mise à niveau des agents, vu les nouvelles exigences», assure un consultant en sûreté aérienne. Les fonctionnaires d'État devront, en tout état de cause, veiller à la bonne application de la nouvelle doctrine : concentrer les recherches sur la personne au lieu de s'intéresser en priorité aux objets dangereux qu'elle est susceptible de transporter, comme cela se pratique aujourd'hui.
• Un questionnaire draconien
Il s'agira d'un contrôle au faciès. Inévitablement. Il commencera dès que le passager entrera dans l'aérogare, surtout dans les files d'attente à l'embarquement. Le passager a l'air nerveux, s'agite, reste trop longtemps aux toilettes ? Il devient suspect. Autant dire qu'il faudra une certaine dose de psychologie à l'agent. Or le risque est de le voir appliquer à la lettre des consignes mal assimilées, avec tous les incidents que cela peut entraîner. «Pour le coup, il y aura de la nervosité», ironise un commissaire de police. Car dès qu'un passager aura l'air louche, il aura droit à un «questionnement» en règle. «Des questions posées dans un certain ordre, pour recouper les réponses et déceler les éventuelles incohérences», s'empresse de préciser le directeur de l'activité aéroportuaire d'un grand groupe de sécurité.
• Une fouille en règle
Un haut fonctionnaire Place Beauvau le dit : «Au-delà de la formation des jeunes agents privés, c'est au public qu'il faudra demander de jouer le jeu». Là est, selon lui, le «vrai défi».
MONDETRON !!!
A N T I F A
Le poète Armand Robin (1912-1961)
définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences
Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur
qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement.
Einstein.
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