Un prisonnier américain exécuté en pleine soirée électorale
07.11.2012
Garry Allen Thomas, 56 ans et condamné à mort pour le meurtre de la mère de ses deux enfants, a été exécuté dans la nuit de mardi à mercredi, en pleine soirée électorale.
Il pensait que l'élection présidentielle lui accorderait un nouveau répit. Mais rien n'y a fait. Garry Thomas Allen, un Américain de 56 ans condamné à mort, a été exécuté mardi soir dans l'Oklahoma, en pleine soirée électorale. D'après des témoins, ses dernières paroles ont été consacrées à la «course serrée» à la Maison Blanche, qui a finalement vu la victoire de Barack Obama.
Le condamné, dont l'exécution avait été reportée par trois fois, a été déclaré mort par injection létale à 18h10 locales (0h10 en France), soit moins d'une heure avant la clôture des bureaux de vote dans cet Etat.
Jerry Massie. D'après ce dernier, Garry Allen aurait semblé surpris que son exécution, programmée en pleine soirée électorale ait finalement lieu.
36 prisonniers exécutés depuis le début de l'année aux Etats-Unis
Garry Allen avait été condamné à mort pour le meurtre en 1986 de la mère de ses deux jeunes enfants, âgée alors de 24 ans, qui venait de le quitter. Il avait perdu un oeil dans un échange de tirs avec un officier de police qui tentait de l'arrêter peu après le meurtre.
Ses avocats avaient plaidé en vain l'irresponsabilité pénale pour cet homme, qui avait été hospitalisé pour des problèmes psychologiques, et à la longue histoire d'alcoolisme et de drogue, lors de plusieurs recours devant la justice. La Cour suprême a rejeté son ultime appel mardi.
C'est le cinquième détenu exécuté cette année en Oklahoma, le 36e aux Etats-Unis, selon le Centre américain d'information sur la peine capitale.
17/12/2010
Aux Etats-Unis, un condamné à mort exécuté avec un anesthésiant pour animaux
Les Etats-Unis ont exécuté jeudi soir un homme de 58 ans en utilisant pour la première fois un anesthésiant employé pour euthanasier les animaux en raison d'une rupture de stock nationale du produit habituel. Lire la suite l'article
Le décès de John Duty, condamné à mort en 2002 dans l'Oklahoma a été prononcé à 18h18 locales, soit seulement six minutes après le début de l'injection, a assuré à l'AFP Jerry Massie, porte-parole de l'administration pénitentiaire de cet Etat du sud des Etats-Unis.
USA : un condamné mis à mort selon une nouvelle méthode
AFP 09/12/2009
Après l'exécution ratée d'un autre prisonnier, l'Etat de l'Ohio a choisi d'expérimenter mardi une nouvelle technique d'injection létale.
Trois mois après l'exécution ratée de Romell Broom, pour qui l'équipe médicale s'y était reprise à 18 fois, en vain, pour poser une intraveineuse, l'Ohio a exécuté mardi un autre condamné à mort. Mais pour Kenneth Biros, 51 ans, l'Etat fédéral a décidé d'employer une nouvelle méthode d'injection létale. Celle-ci consiste en une seule dose d'un puissant anesthésiant administré à dose mortelle. Jusqu'à présent, les condamnés recevaient trois injections : un anesthésiant, une injection qui paralyse les muscles et une dernière qui arrête le cœur.
Après le calvaire de Romell Broom, l'Ohio avait suspendu en septembre toutes les exécutions avant de mettre en place cette nouvelle méthode. C'est donc le seul Etat américain, et le seul au monde selon les autorités pénitentiaires, à utiliser ce nouveau procédé.
Selon les autorités pénitentiaires, Kenneth Biros a été déclaré mort à 11h47, heure locale, soit neuf minutes après l'injection. Cependant, un de ses avocats a indiqué à la presse locale que l'équipe médicale s'y étaient prise à neuf reprises avant de réussir à poser l'intraveineuse. Les médias locaux mentionnent eux un laps de temps de 30 minutes. Un chiffre qui n'a pas été confirmé par les autorités pénitentiaires.
«De nombreux défauts intrinsèques»
Révélée le 30 novembre et immédiatement qualifiée d' «expérimentation humaine» par les avocats de Kenneth Biros, la nouvelle méthode avait néanmoins été validée à la veille de l'exécution par deux tribunaux. «Le système d'exécution de l'Ohio (...) comprend toujours de nombreux défauts intrinsèques, qui soulèvent des inquiétudes et présentent des risques inutiles (mais), dans l'immédiat, il semble impossible que M. Biros puisse démontrer des risques tels qu'ils seraient inconstitutionnels», estimait lundi le juge fédéral Gregory Frost dans une décision rejetant son dernier appel. Mardi, la Cour suprême des Etats-Unis a elle aussi rejeté le dernier recours de Kenneth Biros qui affirmait que, non testée, la nouvelle méthode risquait de le faire souffrir.
Kenneth Biros a été condamné à mort pour le meurtre d'une jeune femme dont les restes démembrés avaient été retrouvés en plusieurs endroits entre l'Ohio et la Pennsylvanie. Il s'agit de la 51e exécution en 2009 aux Etats-Unis, la cinquième et dernière cette année dans l'Ohio. Cet Etat prévoit une mise à mort par mois jusqu'en juin 2010.