Les concepteurs de la "CSG compétitivité", que François Hollande envisage, voudraient qu'elle soit neutre pour les salariés. En revanche, les retraités paieraient plein pot
François Hollande ne prononce pas le mot, mais il ne dément pas envisager, pour 2013, la création d'une CSG compétivité. Il s'agirait de de baisser les cotisations patronales, pour renforcer la compétitivité des entreprises, et d'augmenter la CSG en contrepartie, afin d'éviter de dégrader encore les comptes sociaux. Mais la hausse de la CSG ne serait pas uniforme. Difficile, en effet, d'augmenter la CSG des salariés, dont les rémunérations baissent, en euros constants, selon les derniers indicateurs, arguent les économistes qui défendent auprès de François Hollande l'idée d'un choc d'offre, tel Gilbert Cette. En outre, l'imposition globale des revenus du patrimoine va beaucoup augmenter, puisque ces revenus vont être soumis, en 2013, au barème de l'impôt sur le revenu.
Restent donc les retraités. L'argument, pour les taxer, est celui du premier président de la cour des comptes, Didier Migaud: il estime qu'ils sont "dans une situation financière plus favorable que les actifs". D'où l'idée d'aligner leur CSG, qui atteint au maximum 6,6% sur, celle des salariés, qui est de 7,5%. Gilbert Cette défend même l'idée d'aller bien au delà, en transférant l'essentiel des cotisations maladie et famille des employeurs sur cette nouvelle CSG.
25.02.2012
Gécina s'intéresse aux maisons de retraite et aux résidences étudiants
Pour autant, le nouvel homme fort de l'entreprise s'est déjà fixé une feuille de route assez précise. Celle-ci passe tout d'abord par un intérêt accru pour les maisons de retraite et les résidences pour étudiants. L'an passé déjà, Gécina a transformé un immeuble de bureaux en résidences pour étudiants. « Au regard des perspectives aléatoires dans le domaine de l'immobilier de bureau, il est intéressant de se focaliser sur ce créneau très rentable et stable », précise le patron de la société. D'ici à trois ans, il a prévu de porter à 30% la part des actifs résidentiels intégrant cette sous catégorie "santé et étudiants", l'immobilier de bureau devant représenter 70%.
En maison de retraite,«la maltraitance rapporte»
23/02/2009
La Fédération hospitalière de France publiera le mois prochain des indicateurs de maltraitance dans les maisons de retraite.
Pour quelles raisons approuvez-vous le projet de créer des «indicateurs» de maltraitance dans les maisons de retraite ?
F.H.F. - Cela fait des années que je crie qu'il faut arrêter de considérer ces maisons comme des établissements à part et qu'il faut instaurer des marqueurs ou indicateurs de qualité, comme on le fait pour l'hôtellerie, l'informatique ou l'industrie. C'est simple à mettre en place, ça ne coûte rien, ça s'appelle la transparence et pourtant aucun des responsables des pouvoirs publics, présidents de conseil général et autres médecins de la Ddass que j'ai démarchés ne m'a jamais entendu. Mon idée, aujourd'hui relayée par la Fédération hospitalière de France, aurait pu être concrétisée depuis longtemps.
Pourquoi autant de réticences ?
Parce qu'on a beau parler beaucoup des personnes âgées, en vérité, on s'en fout ! Il y a un vrai manque de réflexion et d'expérience sur le terrain : les décisionnaires des ministères n'ont jamais géré une maison de retraite de leur vie. Et puis c'est beaucoup plus simple pour l'administration, en termes d'effort et d'argent, de s'occuper de grabataires que de les maintenir dans leur autonomie. On aborde cette question comme un problème financier, alors que c'est un problème humain.
Vous voulez dire que la maltraitance rapporte ?
Oui, et c'est là le vrai scandale. Car, en France, plus une maison de retraite a de grabataires, plus son GMP (taux de dépendance, NDLR) augmente et plus le conseil général lui donne de l'argent. Dans ces conditions, qui a intérêt à lutter contre la maltraitance ? Or, faire demeurer quelqu'un au lit est une forme de maltraitance. Et, en n'ayant pas les gestes quotidiens qui favorisent le maintien dans l'autonomie, on crée artificiellement des grabataires.
Quels sont les indicateurs à inventer selon vous ?
Il y en a cinq : le GMP de l'établissement - plus il est élevé moins l'endroit est bien -, son taux de remplissage - les lits vides ne sont jamais bon signe -, le turnover des résidents - leur fort renouvellement indique qu'ils meurent plus facilement qu'ailleurs -, le turnover des personnels - dans les bonnes maisons, ils restent - et enfin le nombre d'arrêts de travail de moins de quinze jours - plus le personnel est épanoui, moins il est en congé maladie. C'est d'autant plus simple à mettre en œuvre que ce sont des données chiffrées, bien plus faciles à contrôler que des problématiques de propreté, toujours aléatoires, ou les on-dit, souvent irrationnels et difficiles à prouver. De plus, chaque établissement dispose de ces données, tout comme les conseils généraux. Dans un souci de réactualisation, ces derniers pourraient exiger qu'on les leur communique trois fois par an.
L'instauration de tels critères n'est-elle pas en contradiction avec le plan annoncé par la secrétaire d'État aux Solidarités ?
La multiplication des contrôles inopinés que prévoit ce plan ne sert à rien. Ce n'est pas un passage aléatoire de la Ddass qui va régler le problème de la maltraitance. Les marqueurs, eux, instaurent un contrôle sur le long terme. C'est l'avenir, car c'est un dispositif intelligent qui obligera les maisons de retraite à se surveiller, à améliorer le qualitatif. Et c'est crucial, car ne pas prendre soin de ses vieux n'est vraiment pas valorisant pour une société.
MONDETRON !!!
A N T I F A
Le poète Armand Robin (1912-1961)
définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences
Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur
qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement.
Einstein.
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