Les employés de JC Decaux en grève pour leurs salaires
9.03.2011
Malgré un chiffre d’affaires record de 2,350 milliards d’euros en 2010 pour le groupe, les salariés de JC Decaux, le nouveau numéro un mondial de la communication extérieure, ont décidé de se mettre en grève hier matin, après un appel de l’intersyndicale. « C’est la première fois que tous les syndicats de Decaux et d’Avenir (groupe racheté par Decaux en 1999) s’unissent au niveau national pour un tel mouvement », rappelle Sylvie Lelouarn, déléguée Force ouvrière (FO), et employée d’Avenir depuis vingt-neuf ans.
Comme à Plaisir (78), Montreuil (93), Marseille (13), ou encore Bordeaux (33), les salariés du site de Gennevilliers ont décidé de se mobiliser pour dénoncer « une situation anormale ».
Face aux résultats financiers annoncés par le groupe, les salariés sont restés sans voix après le refus de la direction de répondre à leurs demandes. « Le taux d’inflation est à 1,8%, et ils nous proposent 1,4% d’augmentation générale », se désole un afficheur, qui affirme gagner 1450 € net après treize ans au sein de l’entreprise. « Le gaz, la farine, l’essence, tout augmente, sauf nos salaires », conclut l’homme, dépité, qui confie « travailler au noir les week-ends pour joindre les deux bouts ». Les salariés estiment avoir fait assez de sacrifices. « On a toujours travaillé dur chez Decaux, mais aujourd’hui il faut arrêter de nous prendre pour des imbéciles », tonne Christophe L’Affeter, secrétaire général CFDT et employé du groupe depuis dix-neuf ans. « L’an dernier, nous avions accepté une augmentation de 0,4%, parce qu’on nous a dit que c’était la crise, mais là, on se moque de nous », ajoute Sylvie Lelouarn.
De son côté, la direction de l’afficheur minimise le mouvement et affirme que seulement 17% des employés sont en grève, alors que les syndicats annoncent de leur côté une moyenne de près de 70%.
Pourtant, pour Thierry Raulin, directeur des ressources humaines du groupe, « les négociations sont closes ». « Nous avons toujours veillé à maintenir le pouvoir d’achat de nos collaborateurs », explique le responsable, qui annonce des augmentations de 3,1% « dans un marché français très contraint », rappelant que les bons chiffres du groupe sont essentiellement dus au développement international de JC Decaux. « C’est de la manipulation de chiffres », s’indignent les syndicats. « Ils intègrent les augmentations individuelles et les primes d’ancienneté ». L’intersyndicale a décidé de reconduire le mouvement de grève dès aujourd’hui.
MONDETRON !!!
A N T I F A
Le poète Armand Robin (1912-1961)
définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences
Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur
qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement.
Einstein.
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