« On est venus s’installer ici le cœur serré, on a fait beaucoup de concessions, mais maintenant ça suffit », dénonce un des salariés grévistes du groupe Prisma Presse, qui a quitté, en décembre dernier, ses locaux cossus de Neuilly-sur-Seine et de Paris pour venir s’installer à Gennevilliers, sur les quais de Seine, entre l’avenue Gabriel-Péri et la rue Henri-Barbusse.
Le personnel du géant allemand, qui regroupe de nombreux titres comme « Voici », « VSD », « Télé 2 semaines », « Capital », « Femme actuelle » ou encore « Géo », est en colère. Sur près de 1000 salariés, 300 selon les syndicats — la moitié selon la direction — se sont réunis dans la cour de l’immeuble flambant neuf pour crier leur colère, hier matin.
« Le groupe a annoncé 30 M€ de bénéfices, va économiser 3 M€ de loyer grâce au déménagement, et refuse des demandes qui nous semblent raisonnables », explique Fabienne Chiche, journaliste et déléguée syndicale Force ouvrière. « Ils nous proposent entre 40 € et 70 € brut d’augmentation, c’est vraiment inacceptable », enchaîne Emmanuel Vire, délégué CGT. Les syndicats FO, CGT et SNJ ont conjointement voté la grève jeudi soir. Ils ont de nouveau réuni près de 300 salariés hier matin, pour voter sa reconduction.
En plus de la prime de déménagement réclamée pour compenser l’augmentation du temps de trajet, les salariés dénoncent désormais les disparités salariales au sein de l’entreprise, les conditions de travail « qui ne cessent de se dégrader », l’augmentation du nombre de contrats précaires et l’arrêt des primes d’ancienneté. « Nous ne sommes pas des enfants gâtés, comme la direction veut le faire croire », affirme une secrétaire de rédaction.
La direction a promis des augmentations de salaires
Hier soir, après une énième rencontre avec les syndicats, elle a promis des salaires de 2 000 € brut minimum aux CDD, une augmentation de 100 € bruts aux quelque 30 employés de la société qui n’ont pas eu d’augmentation de salaires depuis plus de cinq ans, et enfin une augmentation générale de 53 € bruts, dès le 1er mars, suivie d’une nouvelle augmentation générale du même montant au 1er décembre, avant de préciser : « Si les chiffres sont stables ». Des annonces insuffisantes selon les syndicats, qui réclament une prime de déménagement d’au moins 1 000 €, 150 € d’augmentation générale, un plan de rattrapage des salaires, l’uniformisation des statuts et le retour des primes d’ancienneté. « Nous ne sommes pas satisfaits. Il faut maintenir la pression », ont conclu hier soir les syndicalistes en chœur.
Toujours pas de quotidiens nationaux en kiosques ce jeudi
07.01.10
Rebelote. La distribution des quotidiens nationaux a été sérieusement perturbée dans la nuit de mercredi à jeudi à travers la France, a l'exception du tiers nord et du Sud-Ouest, a indiqué Presstalis (ex-NMPP), principale entreprise de messageries de presse.
Des actions ponctuelles de blocages ont été menés dans les six centres de traitement. Certains éditeurs ont décidé selon les cas de ne pas imprimer la totalité des exemplaires destinés à la vente au numéro. Contrairement à mercredi, le centre de Gonesse, dans le Val-d'Oise, n'a pas été totalement bloqué, et le tiers nord de la France (dont Paris) a pu être servi en journaux. Seuls Le Figaro et France Soir ne sont diffusés que très partiellement.
Mobilisation contre un plan d'économies
Dans les cinq autres zones de distribution, la situation est très contrastée. Dans l'Est du pays, qui dépend du centre de Nancy, la situation semble la plus difficile, à l'instar du Grand Ouest et du Sud Est, selon un porte-parole de Presstalis.
Les actions de blocages ont été menées essentiellement par le Syndicat général du livre et de la communication écrite (SGLCE), une des composantes du Syndicat du livre (majoritaire chez Presstalis). Ces grévistes protestent contre la mise en place prévue en janvier du plan d'économies de Presstalis et particulièrement le non-renouvellement, au centre de Gonesse, de certains contrats à durée déterminée de personnels chargés initialement du lancement de l'activité de ce nouveau centre de traitement. Ces embauches temporaires n'avaient pas vocation à être pérennisées, fait-on valoir chez Presstalis.
B.D. avec agence
21 janvier 2009
Fin janvier 2009, la rédaction du magazine Le Vif/lExpress était en arrêt de travail. En cause: le licenciement de l’ ancienne rédactrice en chef, Dorothée Klein, et de trois journalistes, Pascal Gruber, Isabelle Philippon et Elisabeth Mertens.
MONDETRON !!!
A N T I F A
Le poète Armand Robin (1912-1961)
définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences
Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur
qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement.
Einstein.
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