fa-heropelyon.fr.gd
MENU  
  herope c'est ici
  Tordères : commune autogérée!
  Squat des Pyrénées
  NOTRE DAME DES LANDES
  STOP G8 UK 8-15 juin 2013
  MIEUX VAUT EN RIRE !!!
  CE QUE L'ANAR. REJETTE ET COMBAT
  FACHO, NEO NAZ...NATIONALISME
  LISTE DES VICTIMES CONNUES DE LA POLICE DE 2005 A 2012
  RENCONTRES LIBERTAIRES 2013 CLERMONT FERRAND
  LE MONDE LIBERTAIREe
  SALON DU LIVRE ANARCHISTE DE MONTREAL 2013
  OPERATION SPYFILES
  FEMMES...UNIVERSELLES!
  CODE D'ENTREE ET DE SEJOUR DES ETRANGERS ET DU DROIT D'ASILE
  AMNESTY INTERNATIONAL : RAPPORT 2011
  MANIFESTE A.I.F. POUR LES DROITS HUMAINS 2012
  GATERIES !!!
  CALENDRIER : luttes,evenements...
  MONDETRON, MONDE DE MERDE
  PETITIONS...SOUTIENS...(en vrac)
  COLLECTIFS... COMITES...
  Collectif "soutien des roms à Hellemmes"
  LIEUX ALTERNATIFS!
  INTERNATIONAL
  ACRIMED n° 133 decembre 2012
  L'ENVOLEE : n° 31
  RESISTONS ENSEMBLE
  SQUATS, CAMPS... (en vrac)
  L O P P S I 1-2
  H A D O P I
  G8 - G 20...AUTRES... EN VRAC
  Qui sont les Blacks Blocs
  NOTRE LIVRE MONDETRON
  ARTICLES DE PRESSE, ECRITS...
  PICAYA ?
  POURQUOI L'ESPRIT DE MAI 68...
  ELLE PLEURE, ELLE PLEURE, LA PLANETE
  LES KEUFS...!
  SUR NOS TRACES...
  Y'EN A MARRE!!! occupations, greves, manif...
  => EXPLOSIONS DES MANIFS SAUVAGES !
  => OCCUPATIONS, SEQUESTRATIONS...stration
  => ArcelorMittal
  => Centres de retention
  => Cie-s- aerienne-s-
  => Disneyland !
  => Enseignement
  => Enteprises, bâtiment...
  => Grandes surfaces
  => Grève chez JC Decaux!
  => Grève chez Prisma Presse!
  => Poubelles à Marseille
  => Greve des salaries de Total à Lacq
  => Grève des sans-papiers
  => Banque...
  => Handicapes dans la rue
  => Impôts...
  => J.O. : zombies
  => La Poste...
  => Musées : culture!
  => Pierres et bouteilles contres des policiers
  => Pôle Emploi, revendications
  => Ports
  => Presse...
  => Prud'hommes
  => Remue ménage à l'Ecole Normale
  => Santé...
  => Sernam!
  => SNCF
  => Transports en commun...
  => TV
  => Violence!
  => A griculteurs - Viticulteurs...
  => VPC
  => Yahoo : la fin des ingénieurs en France!
  => Manifestations diverses
  => Virus!
  => Piquets de greve!
  => PSA Aulnay
  => SANOFI : salaries contre le plan social!
  => Defense de leur hopital!
  SALONS ANAR FRANCAIS ET INTERNATIONAUX
  JOURNEES ALTERNATIVES ET LIBERTAIRES2011
  CIRA (centre international de recherches anarchistes)
  DES ANARS...pêle-mêle
  COURANTS ANAR...
  CONSTITUER UN GROUPE ANARCHISTE
  MOUVEMENTS, ACTIONS LIBERT., autres...
  INDESIRABLES ANARS!
  PENSEES, CITATIONS...
  EPHEMERIDE ANARCHISTE
  PIQURES DE RAPPEL...
  UN PEU D'HISTOIRE!
  UN PEU D'ECO!
  FEUILLES DE CHOU(X), REVUES...
  PAROLES DE MUSIQUES...
  PETIT DICO
  INFO : information antifaschiste sur la symbolique de l'extreme droite
  INFO : avant manif, manif, arrestation, Gav
  INFO : la France nucleaire
  INFO : guide juridique pour les manifestants mai 2011
  INFO : G. A. V.
  AUTRES I N F O -S-
  INFO : Collectifs squats, Rrom
  REFUSER LE FICHAGE ADN...
  DEMANDE D AIDE JURIDICTIONNELLE
  MUSICOSES VIDEOSES...
  HEROPE
  LES DESOBEISSANTS
  ARCHIVES 2011 : calendriers, luttes...
  ARCHIVES G8-G20...
  Contact
  CRIMINEL!
OCCUPATIONS, SEQUESTRATIONS...stration

 


22.02.2011

Les Conti s’invitent à la préfecture

Venus chercher des solutions de reclassement, les ex-salariés de l'usine de pneumatiques fermée sont repartis avec de nouvelles... promesses

BEAUVAIS, HIER. Alors que 200 manifestants attendaient devant les grilles de la préfecture, 8 délégués syndicaux ont été reçus pendant une heure et demie par le préfet et le directeur départemental du travail.

Retour à la case départ pour les Continental. Reçus hier à Beauvais par le préfet de l’Oise, les Conti — ulcérés par le faible taux de reclassement des salariés et les ratés du plan de sauvegarde de l’emploi signé en juillet 2009 — voulaient enfin « des actes ». Les 200 manifestants sont finalement repartis de la préfecture avec de nouvelles promesses.

 
« On doit se revoir dans trois semaines avec les représentants de l’Etat, d’Altédia, de Continental et de Pôle emploi, explique Xavier Mathieu, emblématique leader des salariés de Clairoix. On fera alors le point sur les reclassements en cours où à venir. En clair, on attend toujours des mesures concrètes et des engagements fermes. »

Les débats ont pourtant été vifs entre le préfet, le directeur départemental du travail et les 8 représentants du comité de lutte. « D’emblée, le ton est monté, confie Christian Lahargue, secrétaire du comité d’entreprise. On est arrivés à faire prendre conscience à nos interlocuteurs qu’en huit mois rien n’avait été fait pour les Conti. »

A l’unisson, les ex-Conti désignent Altédia, cabinet mandaté par le fabriquant de pneumatiques, comme le principal responsable de la situation. « Ce cabinet s’est engagé à reclasser 80 % des 1113 salariés de Continental, s’agace Xavier Mathieu. Ils ont commencé leur travail il y a deux ans et pourtant, aujourd’hui, plus de 800 personnes sont encore dans le congé de mobilité. Sachant que ce congé prendra fin le 31 décembre 2011, on va à la catastrophe. »

Les ex-Conti sont d’autant plus en colère qu’une bonne partie du fonds de revitalisation a servi à financer Webhelp, un centre d’appels installé à Margny-les-Compiègne. « 2,7 millions ont été versés pour financer cette boîte, et pourtant aucun ancien salarié de Continental n’y a été embauché, s’indigne Christian Lahargue. Nous veillerons à ce que les 3 millions qui restent soient mieux utilisés. »

De son côté, la préfecture rappelait hier soir que la responsabilité du reclassement des salariés « relève de la direction de Continental et du cabinet qu’elle a mandaté ».



Un patron "retenu" à Arudy


17/02/2011 

Le président de la Fonderie Messier était "retenu" jeudi soir dans son bureau à Arudy (Pyrénées-Atlantiques) par une vingtaine de salariés en conflit sur les salaires et à propos d'un projet de licenciement d'un délégué du personnel, a-t-on appris de source syndicale.

"Xavier Narbonne est retenu dans son bureau depuis la mi-journée et le restera jusqu'à ce que la direction renonce à sanctionner le délégué du personnel menacé de licenciement et accepte une augmentation de 60 euros des salaires", a indiqué à l'AFP Antoine Nevado, délégué CGT du comité d'entreprise. La direction de l'établissement n'a pu être jointe jeudi soir pour confirmer les faits.

"La direction a mis le feu aux poudres"

Des débrayages avaient été décidés au cours des derniers jours dans l'usine Messier d'Arudy, qui compte 200 salariés, pour appuyer des revendications sur les salaires, les congés payés et les heures supplémentaires. "La direction a mis le feu aux poudres en convoquant aujourd'hui un délégué du personnel à un entretien préalable en vue d'une sanction disciplinaire", a indiqué Antoine Nevado, assurant que la sanction visait l'usage d'un klaxon dans l'entreprise par le délégué concerné.

Selon le récit de M. Nevado, environ 90 salariés ont accompagné le délégué pour assister à l'entretien et ont décidé de "retenir" le président dans son bureau lorsque celui-ci a refusé d'engager un entretien dans ces conditions. Une vingtaine de salariés était encore dans le bureau jeudi soir, interdisant la sortie du président qui pouvait néanmoins "boire et manger normalement", a assuré M. Nevado, précisant qu'aucune contrainte physique n'avait été exercée contre Xavier Narbonne.

La Fonderie Messier, leader européen de la fonderie de précision d’aluminium et de magnésium, a réalisé 17 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2010.


 

Loudéac (22). La maison de l'emploi occupée

30 novembre 2010  Envoyez l'article à
un ami

Ce matin, à l’ouverture des locaux, une cinquantaine de manifestants ont occupé le hall d’accueil de la Maison de l’emploi à Loudéac. Pour l’essentiel des salariés de Pôle Emploi venus de toute la Bretagne, soutenir Martine Mégret (1), qui, a 57 ans, a vu se clôturer sept années de CDD successifs, dans l’entreprise.

(1) Au début du mois, une salariée du Pôle emploi de Concarneau, Lydie Breuilly, engageait un bras de fer avec sa direction pour obtenir un CDI après 12 ans de collaboration. Elle a gagné son combat. mais l'histoire se répète, cette fois-ci à Loudéac. Une employée du Pôle Emploi, âgée de 56 ans, doit être remplacée après sept ans et demi de contrats divers et variés. Ses collègues se mobilisent.

"Voilà un mois que Martine a reçu son arrêt de travail et la direction de Pôle emploi ne lui a toujours rien trouvé de mieux qu’un nouveau contrat en CDD", commente Fabienne Serbat, de la CGT. "C’est un CDI que j’attends" , a confirmé Martine Mégret, qui a reçu le soutien du sénateur Ronan Kerdraon, l'attaché parlementaire de du député Marc Le Fur, ainsi que de quelques Loudéaciens.

Du côté de la direction de Pôle emploi, la visite du directeur territorial, Pascal Connan, est attendue dans l'après-midi. Pour les manifestants, pas question de quitter le site avant d’avoir eu une réponse favorable. Certains étaient d’ailleurs prêts à camper sur place cette nuit.

Guillaume Siméon, directeur de la Maison de l’emploi, n'a pas apprécié de voir son hall d'accueil occupé. Il a demandé qu'il soit dégagé pour permettre un fonctionnement normal de tous les services de la Maison de l’Emploi. Devant le refus des manifestants de s’installer uniquement dans les locaux de Pôle emploi, il a décidé de fermer les portes à partir de midi.



Mounier : La lutte continue

samedi 27 novembre 2010 par Envoyé·e spécial·e à Mounier

Épisodes précédents. [1]

Le site du collectif [2]

Depuis deux semaines, les choses s’accélèrent à Mounier

Séquestration du proviseur

Après l’occupation de la mairie lundi 15 novembre, le campement devant le lycée depuis cette même date, l’occupation du lycée depuis vendredi dernier, les Mounier ont empêché le proviseur, le proviseur adjoint et l’intendant du lycée d’aller travailler les deux premiers jours de cette semaine. Ces trois fonctionnaires étaient retenus dans leurs appartements de fonction accolés au lycée pendant leurs horaires de travail, afin de forcer le rectorat à nous entendre.

Le rectorat nous a effectivement entendu : dés lundi, il a invité les enseignants à une réunion pour discuter du lycée, ce qui montre qu’il ne reconnait pas l’existence du collectif Mounier. Nous en avons envoyé une délégation (élèves, personnel, parents d’élèves), qui a été reçue sur le pallier du rectorat, notre interlocuteur refusant de discuter avec d’autres personnes que les membres de l’éducation nationale.

Le lendemain, un huissier était envoyé pour constater la séquestration du proviseur. « Je ne suis pas séquestré, a répondu ce dernier à l’huissier : je suis seulement empêché d’aller travailler. » Ce même huissier est aussi venu vérifier que tous les personnels de l’éducation nationale étaient bien à leur poste.

Assemblée générale extraordinaire

Afin de discuter de beaucoup de choses, dont la réunion de mercredi prochain et l’organisation interne du collectif, il avait été prévu de banaliser l’après-midi de cours de jeudi dernier, afin de pouvoir faire une assemblée générale extraordinaire sur plusieurs heures (plus longues que les habituelles assemblées entre midi et deux). La veille, le rectorat a fait passer le message que les professeurs n’assurant pas leurs cours ce jour-là seraient considérés comme grévistes, et non payés. Visiblement, le rectorat n’aime pas notre résistance.

Il est bon de rappeler que depuis le début du mouvement, aussi peu de cours que possible ont été annulés pour la lutte. Comme le disent les élèves : « Vous nous volez notre lycée, vous ne nous volerez pas notre bac ! » Cette assemblée sur les heures de cours était donc extraordinaire.

Le matin de l’assemblée, pour soutenir les professeurs, quelques élèves ont alors proposé une assemblée générale des élèves l’après-midi, l’idée étant que si un professeur n’a aucun élève car tous sont en assemblée générale, il ne peut assurer son cours, mais est tout de même payé (puisqu’il n’a pas choisi de pas assurer son cours). C’est ainsi que quelques professeurs (le mouvement n’a pas été suivi par tous les élèves) ont pu tout de même se réunir l’après-midi pour parler du mouvement.

La suite

Mercredi premier décembre, une réunion importante est prévue au rectorat, dans laquelle le lycée sera évoqué à plusieurs reprises. Rendez-vous donc devant le lycée, à 9h15, pour signifier au rectorat que les Mounier veulent conserver leur lycée, et qu’ils ne sont pas les seuls !

Plus d’info par ici.

Vie du collectif

Comme souvent, la lutte commune change les relations entre les personnes impliquées. Dans le collectif, il n’y a (en théorie) pas de relation d’autorité entre « adultes » (personnel du lycée, dont les professeurs, parents d’élèves) et élèves. Cela permet aux élèves, professeurs, CPE et surveillants de tisser des liens differents entre eux, dans lesquels cette relation d’autorité est quasiment absente.

Au sein du personnel du lycée, des relations de solidarité apparaissent, pour s’arranger pour garder les enfants ensemble pendant une action, évoquer une caisse de grêve pour que les fonctionnaires les mieux payés soutiennent ceux qui le sont moins, pour les rares fois où nous faisons grève.

Évidemment, après plus de deux mois de lutte commune, des tensions aussi aparaissent, mais elles sont un moyen pour nous de réfléchir à notre mode d’organisation, et de pointer du doigt ce qui pourrait être amélioré.

Si l’issue du combat reste incertaine (mais évidemment, nous allons gagner), nous pouvons déjà dire que cette aventure commune nous a rapproché.


Loire : un patron séquestré une 2e nuit

11/03/2010

 

Le dirigeant de la filiale européenne du fabricant américain d'outils pneumatiques Sullair, retenu depuis mercredi soir par ses salariés d'une usine dans la Loire, promise à la fermeture, passera une deuxième nuit hors de chez lui. Après une tentative de médiation infructueuse de l’inspection du travail venue sur place, jeudi après-midi, trois élus locaux, dont le maire (PS) de Montbrison et le président de l’agglomération Loire-Forez, ont pris le relais des négociations dans la soirée, mais en vain.

Yves de Waroquier, nommé mercredi comme co-gérant de la filiale basée à Montbrison jusqu'à sa fermeture effective par le président de Sullair Corporation (groupe United Technologies), passera donc une deuxième nuit dans l'usine, retenu par la majorité de ses 112 salariés mobilisés dans cette action, a-t-on précisé de source syndicale.

"Tout le week-end s'il le faut"

Le personnel s’estime victime de la stratégie d’une multinationale voulant fermer son site européen de fabrications de compresseurs et d’outils pneumatiques qui, selon lui, est viable. Il exige à ce titre une "indemnité pour préjudice moral" de la part de Sullair Corporation qui, de surcroît, a refusé un plan de reprise de l’activité proposé par le management qui aurait permis de sauvegarder plus des deux tiers des emplois actuels.

Une médiation, conduite par un inspecteur du travail et la directrice départementale du travail, n'avait pas abouti plus tôt dans la journée et les salariés se sont dit organisés pour "rester tout le week-end s'il le faut". Yves de Waroquier avait quant à lui vainement tenté jeudi matin d'obtenir des 112 salariés "la reprise du travail", soulignant que l'usine avait "un important carnet de commandes en souffrance."

Le groupe américain a annoncé le 7 janvier son intention de fermer la filiale Europe et son usine de Montbrison, qui emploie 112 personnes. C'est la troisième séquestration de dirigeants dans la Loire depuis le début de l'année.


Jura
04/01/2010

Menace de dépôt de bilan: les salariés de FCI font le siège de leur entreprisel

Les salariés ont commencé a bloqué les entrées de l'entreprise cet
après-midi / Photo Mathilde Villemot

Le tribunal de commerce statuera vendredi sur le sort de l'entreprise lédonienne, reprise il y a un peu plus d'un an par le groupe Socom Metallurgy. Quarante-six salariés sont concernés et bloquent depuis hier l'entrée et la sortie de l'usine



Marazzi : négociations à l'intérieur, colère à l'extérieur

le 05.12.2009 04h00


Un camion de gravats a été déversé devant la préfecture. Et des maires du canton de Paulhaguet étaient présents pour apporter leur soutien / Photos Gérard Adier

Hier, avaient lieu en préfecture des négociations, quant à l'avenir des salariés de Marazzi (ex Caro France). Trente licenciements sont prévus

Ils ne sont pas passés inaperçus. Quelques-uns des cent douze salariés que compte l'entreprise Marazzi (ex-Carofrance), située à Paulhaguet (43), ont manifesté, hier après-midi, devant la préfecture au Puy-en-Velay, où devaient débuter les négociations.

Leur arrivée s'est faite en fanfare et un camion benne de céramiques a été déversé prestement devant l'entrée du bâtiment, alors que fusaient les pétards.

Motif de la colère : un plan de restructuration menace l'unité de Paulhaguet, suite à une réorganisation opérée par le groupe Marazzi. Aussi le bras de fer avec la direction est-il bien entamé. L'usine est arrêtée pour un mois.

« Seuls six salariés restent sur place pour entretenir les fours », précisait-on dans le rang des salariés.

Hier, l'heure était tout autant à la négociation dans les murs de la préfecture. Une table ronde réunissait des responsables de Marazzi France, le préfet Richard Didier, la direction du Travail, et les représentants syndicaux CGT et Force ouvrière.

Il s'agissait d'étudier avec précision l'activité de cette unité locale qui fait vivre tout un canton, celui de Paulhaguet.

Les salariés mobilisés ont d'ailleurs reçu, hier, le soutien de plusieurs maires du secteur bien décidés à ne pas laisser s'opérer les licenciements.

Loïc Malfant (Saint-Eugénie de Villeneuve), Marie-Christine Delabre (Collat), Alain Garnier (Saint-Georges d'Aurac), Denis Gaillard (Saint-Préjet), Jean-Marc Cubizolles (Vals-le-Chastel), Bernard Monatte (Montclard), Laurent Maurice (Frugières-le-Pin) et Jean-Marc Bony (Paulhaguet) étaient à leur côté, sur la place du Breuil.

« Nous sommes plus que jamais solidaires avec les employés de l'usine Marazzi qui vit actuellement sous la menace d'un plan social », indiquait un d'entre eux.

« Si les licenciements s'opèrent, on va appauvrir d'autant le canton de Paulhaguet, où il faut sauver le savoir-faire qui s'y est développé là. » Les maires en colère mettent également en avant « les retombées néfastes sur l'artisanat du secteur, et toutes ces familles directement touchées ». A noter que l'entreprise Carofrance est entrée dans le giron du groupe Marazzi en 1995, date de la reprise.



31/10/2009

JB Martin: le patron et quatre cadres retenus quelques heures

Les salariés réclament une indemnisation plus importante pour les 70 personnes licenciées.

 

Des employés de JB Martin, installent une banderole, le 9 octobre 2009 à Fougères, devant le

Des employés de JB Martin, installent une banderole, le 9 octobre 2009 à Fougères, devant le siège de leur usine

Des salariés de JB Martin, fabricant de chaussures basé à Fougères (Ille-et-Vilaine), ont retenu vendredi cinq cadres de la direction, dont le PDG Claude-Eric Paquin, pour réclamer une indemnisation plus favorable pour 70 salariés licenciés, a-t-on appris de source syndicale.

Le mouvement de protestation, qui a pris fin peu après 20 heures, a pour origine l'échec de négociations sur le montant des indemnités extra-légales de licenciement.

«Un an de salaire pour un salarié de 52 ans payé au SMIC, c'est trop peu, car il ne retrouvera pas d'emploi. La direction n'a jamais rien fait pour former les salariés. On lui demande de réparer le préjudice», a indiqué à l'AFP David Morel, responsable CFDT de l'Union de pays de Fougères.

JB Martin est la dernière usine de chaussures de Fougères, qui fut un haut-lieu de cette industrie. Les suppressions d'emplois concernent 70 salariés, dont les 59 ouvriers de la production, sur un total de 136.


Le directeur de Rohm and Hass retenu

AFP
05/10/2009 

 

Le directeur de l'usine Rohm and Hass, appartenant au groupe américain Dow Chemical (industrie chimique), situé à Semoy (Loiret), est retenu depuis lundi après-midi sur le site par les salariés, a-t-on appris auprès du comité d'entreprise. "Nous sommes en grève, l'usine est fermée. Le directeur peut sortir de son bureau, aller où il veut mais il ne peut quitter le site", a indiqué à l'AFP, Martine Filippini, secrétaire du comité d'entreprise.

Les salariés, qui protestent contre la fermeture de l'usine et demandent une "prime de préjudice", ont l'intention de se relayer pour garder leur directeur toute la nuit.
L'usine, qui emploie 97 personnes, est spécialisée dans la fabrication d’adhésifs spéciaux pour l’automobile et l’emballage. Sa fermeture est prévue fin 2010. "Nous protestons contre la fermeture du site, d'autant que des experts ont montré qu'il est rentable. C'est notre première revendication. Ensuite, nous demandons une prime préjudice spéciale Semoy. Il y a des suppressions de postes sur d'autres sites mais une seule fermeture d'usine, la nôtre", a-t-elle expliqué.

Les salariés, qui demandent "100.000 euros par personne", avaient donné jusqu'à lundi après-midi à leur direction pour faire connaître sa réponse.



AFP  06/10/2009

Italie : trois cadres d'Altsom séquestrés

Trois cadres du groupe Alstom, dont un ressortissant français, sont séquestrés depuis ce matin dans l'usine du groupe située à Colleferro, dans les environs de Rome.

"Il y a trois personnes, dont un Français et des cadres basés à Milan", la capitale économique dans le nord du pays, "qui étaient venues pour parler avec les ouvriers concernant l'avenir de l'usine et qui y sont retenues maintenant", a déclaré une employée du service de presse.

"Les ouvriers sont au chômage technique depuis plusieurs mois et ils craignaient la fermeture pure et simple de l'usine", selon la même source. L'usine de Colleferro du groupe industriel français produit des wagons ferroviaires et s'occupe de leur manutention. Elle emploie environ 200 personnes.


Molex: le personnel vote le plan social

AFP  15/09/2009

L'assemblée générale du personnel de l'usine Molex de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) a voté mardi soir pour que ses élus au comité d'entreprise "entérinent" le plan social, qui doit se traduire par le licenciement de 283 salariés.
Les salariés, qui ont voté à bulletins secrets, se sont prononcé par 140 voix 70 pour entériner ce plan, qui devrait leur permettre de toucher environ un mois de salaire par année d'ancienneté, a indiqué un des représentants syndicaux, ainsi que le paiement des jours de grève de juillet et août.
Lors de l'assemblée générale des salariés, les délégués CGT, Guy Pavan et Denis Parise, n'ont pas donné de consignes de vote, déclarant: "Quoi que vous décidez, on vous suivra!".
"De toute façon, le combat va continuer pour vérifier que le gouvernement et les industriels tiennent leurs promesses de réembauche", ont-ils dit. De son côté, le délégué CGC, Marc Gaillard, a appelé "à jouer la sécurité, car nous n'avons pas le droit de jouer avec votre vie". Le délégué FO, Thierry Bonhoure, a également appelé à voter pour le plan social en déclarant "en combattant, on a gagné huit mois sur l'emploi, c'est un peu mieux que rien"Un accord définitif pour la reprise du site par le fonds américain HIG
Mardi matin, le ministre de l'Industrie Christian Estrosi avait indiqué que le fonds d'investissement américain HIG avait signé un accord de reprise partielle de l'usine Molex, "pour la relance de l'activité industrielle" de son usine de Villemur-sur-Tarn.
Dans un communiqué, le ministre avait indiqué que "l'Etat s'engage en apportant 6,6 millions d'euros sous forme d'un prêt à titre de garantie", tandis que "HIG Capital apporte, de son côté, 1 million d'euros en capital".

Molex "va par ailleurs céder l'usine avec les machines pour l'euro symbolique", avait souligné M. Estrosi, précisant avoir "obtenu de Molex qu'il apporte 5,4 millions de cash pour permettre à ce projet d'aboutir, en plus des 2,5 millions d'euros de chiffre d'affaires pendant deux ans".
L'usine de Villemur-sur-tarn est provisoirement close depuis le 6 août. Le groupe américain Molex avait annoncé, le 23 octobre 2008, son intention de fermer l'usine en octobre prochain. Les salariés se battent depuis, convaincus de la viabilité économique du site
NB: Une fois de plus on peut remarquer que la finalité de fermeture de l'usine est respectée et de la collusion syndicats, états, captilisme  a fonctionne. 



25/08/2009 |

 Molex maintient sa volonté de fermer son usine à l'automne

Reçue par Christian Estrosi mardi, la direction de Molex a accepté de rencontrer un éventuel repreneur pour son usine de Villemur.

Molex ne rouvrira pas son usine de Villemur-sur-Tarn, à côté de Toulouse, fermée depuis qu'un de ses cadres dirigeants a été bousculé à la porte du site début août. En revanche, l'équipementier automobile américain n'exclut plus désormais de payer les salaires des employés empêchés de travailler à leur corps défendant. Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a reçu mardi les dirigeants de Molex à Bercy. Et c'est la seule avancée concrète dégagée après cette réunion qui aura duré plus de trois heures. «En droit, ces salaires sont dus», a précisé le ministre.

Sur les autres points, le dossier n'a pas énormément évolué. Comme il l'a toujours affirmé, le spécialiste des connecteurs automobiles reste décidé à fermer fin octobre ce site qui emploie 288 salariés. «Nous ne voyons pas d'autres alternatives», a résumé Marcus Kerriou, vice-président des ressources humaines de Molex Europe. Christian Estrosi a bien obtenu que Molex discute avec un repreneur potentiel. «Cette rencontre aura lieu dans les dix jours, explique le ministre qui se refuse à donner le nom de l'entreprise. J'ai proposé qu'il puisse y avoir une poursuite partielle de l'activité dans le cadre d'une reprise par un repreneur puis une diversification dans plusieurs secteurs (connectique, robotique…).» Reste que Molex ne veut toujours pas céder son activité car il continuera à être présent commercialement sur le marché automobile européen. Même fermeté concernant une réouverture du site. «Nous ne pouvons pas rouvrir car nous estimons que la sécurité n'y est pas garantie», a souligné Marcus Kerriou. Un conflit qui s'éternise

Mais le feuilleton Molex est loin d'être terminé. Mercredi, Christian Estrosi recevra les représentants des salariés du site et pourra juger de leur détermination. «Molex veut bien laisser les machines, mais personne ne va acheter cela sans le reste, explique Denis Parise, le secrétaire CGT du comité d'entreprise. Pour nous, c'est aussi les brevets et le carnet de commandes de PSA Peugeot-Citroën.» Jeudi, le médiateur, Francis Lamarche, chargé de trouver une solution à ce conflit qui traîne en longueur, réunira les différentes parties. À la préfecture de Haute-Garonne, à Toulouse, et non pas à Paris comme le souhaitait initialement la direction du groupe. Une décision prise mardi à Bercy par Christian Estrosi en concertation avec Molex.



10/08/2009

Molex : les ouvriers craignent un coup de force de la direction

CONFLIT. Le tribunal de Toulouse rendra ce mardi 11 août son délibéré sur la fermeture de l’usine Molex de Villemur-sur Tarn. Cette décision a été  prise la semaine dernière  par la direction de l’équipementier. Elle faisait suite aux incidents qui ont opposé des ouvriers à Eric Doesburg, l’un des dirigeants américains du site (lire Libé Toulouse du 06/08/2009)
La nomination ce jeudi 07 août de Liam Mac Carthy, le numéro deux du groupe à la tête de l’usine n’a pas contribué à détendre l’ambiance. Les représentants syndicaux des 283 ouvriers de Molex y voient la «préparation d’un Lock out à l’américaine (une fermeture avec déménagement des machines outils et du stock)».
Devant l’usine chacun campe sur ses positions.
Lundi 10 août, 11 heures du matin. D’un côté du poste de garde : la cinquantaine d’ouvriers qui se relaie jour et nuit sous les tentes. De l’autre, les 25 vigiles qui leur interdisent l’accès aux bâtiments. Quelques mètres plus loin, une escouade de gendarmes, présente elle aussi 24h sur 24, se tient prête à intervenir. Tout aussi présents, les fonctionnaires des renseignements généraux (RG) rendent compte à la Préfecture.
«Nous restons zen mais c’est dur, commente Denis technicien On se méfie d’une sortie en force du stock et des machines-outils montée par la direction. C’est la raison pour laquelle  nous gardons l’entrée. Au moindre pet, tous les copains peuvent débarquer en 20 minutes».
La crainte du coup de force est justifiée, selon les ouvriers,  par la nomination de Liam Mac Carthy. «Il vit aux Etats-Unis. Cela le met à l’abri de poursuites dans le cas d’un lock out, indique Denis Parise secrétaire CGT au comité d’entreprise. C’est difficile d’envisager une reprise du dialogue dans ces conditions. Nous sommes pourtant prêts à faire des concessions notamment sur  la reprise du travail mais à condition que la direction accepte enfin de discuter».
Dans son dernier communiqué daté de jeudi 06 août, Christian Estrosi le Ministre de l’industrie a appelé «les parties à reprendre le dialogue».
En attendant, les soutiens aux Molex se manifestent tous les jours devant l’entrée de l’usine. Ce mercredi 12 août  ce sera  une troupe de théâtre parisienne  qui y donnera une représentation. La recette sera offerte aux ouvriers.


Les salariés de New Fabris votent la fin du conflit

31/07/2009


Les salariés de l'usine New Fabris, qui occupaient leur usine depuis sa liquidation judiciaire le 16 juin, ont voté la fin du conflit vendredi. Crédits photo : AFP

Les 366 salariés licenciés ont obtenu une prime de départ de 12 000 euros net.

Ils ont mis fin à leur mouvement, après plus d'un mois et demi de combat et la menace de faire sauter leur usine. Vendredi, les salariés de l'équipementier automobile New Fabris ont voté la fin du conflit après avoir obtenu une prime de départ de 12 000 euros pour les 366 employés licenciés au lieu de 11 000 euros brut promis la semaine dernière. À l'issue d'une dernière réunion à la sous-préfecture de Châtellerault, 204 salariés sur 235 ont voté à bulletin secret la fin du conflit.

Les «Fabris» occupaient leur usine depuis sa liquidation judiciaire le 16 juin. Mi-juillet, ils avaient menacé de la faire sauter avec des bonbonnes de gaz s'ils n'obtenaient pas de Renault et PSA Peugeot Citroën, les deux grands clients de l'entreprise, une prime de 30 000 euros en plus des indemnités légales de licenciement, fixant comme date limite de négociation le 31 juillet.

Cette aide personnalisée à la recherche d'un emploi d'un montant de 12 000 euros nette sera donc financée par les deux constructeurs Renault et PSA qui rachètent le stock de pièces détachées et des machines de l'entreprise. S'ajoute à cette aide une indemnisation légale de licenciement comprise entre 17 500 et 19 000 euros. Au total, les salariés de New Fabris recevront donc 29 500 à 31 000 euros en moyenne, suivant leur ancienneté. Ils continueront par ailleurs à percevoir 95 % de leur salaire actuel pendant un an, s'ils choisissent de signer le contrat de transition professionnelle (CTP) comme 259 d'entre eux, sur 366, l'ont déjà fait, soulignait vendredi Christian Estrosi, dans un communiqué. «À l'issue de plusieurs semaines de conflit, c'est le dialogue social qui a gagné»

Trente salariés occupent leur usine en Haute-Loire

22/04/2009 à 12h57

Ils redoutent des suppressions d’emplois dans la perspective d’une liquidation judiciaire.

Mardi après-midi, une trentaine de salariés de l'entreprise LST Electronique a décidé d’occuper l’usine de production d’Yssingeaux 24 heures sur 24. Ils réclament «le maintien des emplois et la pérennité du site», a indiqué à l’AFP Nicole Hebrard, déléguée CGT. Spécialisée dans la fabrication de cartes électroniques, la société compte près de 140 salariés, dont 70 en Haute-Loire, à Yssingeaux.

Le 13 février, elle a été placée en redressement judiciaire. Le tribunal de commerce du Puy-en-Velay doit se prononcer vendredi sur son éventuelle liquidation judiciaire.

Des matelas ont été installés dans les locaux où dorment les salariés et la production a été partiellement stoppée. Des pneus ont été brûlés à l’entrée de l’atelier où des banderoles ont été installées.

«L’entreprise est victime d’une gestion hasardeuse mais je pense que nous avons été de bons salariés. Nous ne devons pas en faire les frais et nous voulons sauver nos emplois», a affirmé Mme Hebrard.

Une délégation a été reçue mercredi à la sous-préfecture d’Yssingeaux.

Caterpillar: les salariés acceptent finalement un référendum

22/04/2009 à 14h09

Les salariés de Caterpillar réunis en assemblée générale (AG) mercredi à Grenoble ont déclaré accepter l’idée d’un référendum sur le plan de fin de conflit, qu’ils rejetaient jusqu’ici, à condition que le texte soit amendé et inclue des propositions des salariés.

Les salariés proposent la tenue d’un «référendum avec les propositions de la direction et les nôtres» qui seront fixées en AG mercredi après-midi, a déclaré un délégué CGT, Pierre Piccarreta, pourtant l’un des opposants les plus radicaux au plan.

«On va s’atteler à faire une liste de nos propositions qui va venir de l’intersyndicale et des salariés en lutte depuis plusieurs semaines. A ce moment-là, on soumettra ces deux propositions à un référendum», a ajouté M. Piccarreta.

L’intersyndicale soumettra l’idée à la direction, une fois les propositions déterminées, sous réserve que l’avocat du comité d’entreprise (CE), Pierre Janot, valide le cadre juridique de cette consultation.

Mardi, l’intersyndicale avait rejeté la tenue d’un référendum, proposé par la direction autour d’un protocole de fin de conflit signé à Paris, dénonçant les conditions de signature de ce plan.

Cet accord ramène à 600 le nombre de suppressions de postes, initialement prévu à 733, mais ne se substitue par aux négociations autour du plan de sauvegarde de l’emploi seules à même de valider juridiquement cette proposition.

L’AG s’est tenue au CE de Caterpillar en présence d’environ 200 salariés, d’un inspecteur du travail et de Me Janot.

L’inspecteur Pierre Mériaux a invité les salariés «à réfléchir à l’avenir», soulignant les «avancées» contenues dans le plan de fin de conflit.

Me Janot leur a suggéré de réfléchir à l’idée d’accepter cette consultation. «Arrêtez d’être dans l’opposition. Soyez dans la construction!», a dit Me Janot en rappelant que les négociations autour du plan social étaient toujours bloquées.

La direction avait proposé mardi d’organiser elle-même la consultation sur le plan au moyen d’un vote par correspondance, dans une lettre transmise à l’intersyndicale.

La direction, qui n’était pas joignable mercredi, y propose notamment que le «dépouillement» se déroule le 30 avril à la direction départementale du travail en présence de délégués syndicaux et de membres du CE.


21.04.09

Un élu syndical estime que la réunion qui avait mené à un accord était un piège...

Le comité d'entreprise de Caterpillar a rejeté ce mardi le plan de fin de conflit signé dimanche à Paris. Patrick Cohen, élu CGT du comité d'entreprise ayant participé à la réunion à Bercy, a dénoncé un «piège» tendu aux syndicats.

Le préfet propose ses services

«Nous n'organiserons pas de referendum» pour soumettre ce plan aux plus de 2.000 salariés des sites isérois de Caterpillar, a déclaré l'élu du comité d'entreprise, présentant cette décision comme étant celle de l'intersyndicale. Le préfet de l'Isère, Albert Dupuy, a de son côté proposé d'organiser le référendum à la préfecture.

«Le référendum doit être organisé, pour que l'ensemble des salariés puisse s'exprimer» a estimé le préfet lors d'une conférence de presse, avant de recevoir une dizaine de délégués et élus syndicaux de Caterpillar. «Ceux qui sont opposés à ce référendum prennent une responsabilité importante. Parce qu'on peut penser ce qu'on veut de ce dispositif, mais on ne peut pas priver l'ensemble des salariés de s'exprimer de façon objective», a-t-il ajouté.

Une proposition repoussée par Patrick Cohen. «On n'est pas pour. Un référendum ne s'organise pas aussi facilement que ça. Et puis dimanche la réunion ne s'est pas déroulée dans des conditions acceptables», a-t-il argumenté  à l'issue d'une rencontre avec le préfet.

Un «piège» de neuf heures

L'élu CGT a assuré que la réunion à Bercy, présentée selon lui au départ comme «une réunion informelle», s'était révélée un «piège» qui s'est prolongé près de neuf heures, jusqu'à ce que les élus du CE signent.

Il a expliqué avoir, avec ses collègues du CE, finalement accepté de signer, car il était «conscient que ce protocole n'avait pas de valeur juridique en l'absence des délégués syndicaux».

Les syndicats et la direction de Caterpillar réunis au ministère de l'Economie avaient annoncé dimanche soir la conclusion d'un accord de fin de conflit devant être soumis par referendum aux salariés.

Les négociations interrompues la veille


Une AG des salariés a été stoppée net lundi par quelque 200 qui souhaitaient bloquer les négociations sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) en cours.

L'accord prévoyait que la direction s'engage à assurer la pérennité des sites de Grenoble et Echirolles et confirmait que le nombre de suppressions de postes est ramené de 733 à 600.

Caterpillar: Le préfet propose d'organiser le referendum devant le refus du CE



17/04/2009

Les grévistes de Caterpillar sommés de déguerpir

Le tribunal a exigé qu’ils laissent libre accès à l’usine de Grenoble et qu’ils quittent l’usine

Le tribunal de grande instance de Grenoble a ordonné vendredi à 19 salariés de Caterpillar, assignés pour occupation illicite et entrave à la liberté de travailler, de laisser libre accès aux usines de Grenoble et Echirolles (Isère), sous peine de payer 200 euros chacun par jour.

Le tribunal, saisi en référé, a exigé qu’ils laissent libre accès à l’usine de Grenoble, où des salariés n’avaient pas pu aller travailler en début de semaine, et qu’ils quittent l’usine d’Echirolles.

Certains salariés, opposés au «plan de sauvegarde», s’apprêtaient à passer une troisième nuit dans des tentes vendredi soir. Ils prévoient de rester le week-end sur place, alors que la reprise du travail est prévue lundi pour 2.000 salariés en chômage partiel.

Massés devant le TGI, les salariés qui n’avaient pu rejoindre la salle d’audience ont accueilli la décision avec colère, criant à l’injustice et appelant à l’intervention d’un médiateur national pour que «le problème se règle rapidement».

«Bravo l’indépendance de la justice!» ont-ils ironisé à l’annonce du délibéré. «Il n’a pas été décidé de recourir à la force publique. Il vous a été demandé de procéder volontairement à l’évacuation», a tenté de rassurer l’avocat des salariés, Me Pierre Janot, à la sortie du tribunal.

«On nous demande d’accepter gentiment ce que nous dit la direction, de baisser la tête et de dire "merci patron"». «On est prêts dès ce soir à rencontrer la direction autour d’une table avec un médiateur et à débuter de véritables négociations», a ajouté un délégué

La fin des négociations dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi était prévue ce vendredi soir. «Rien n’est réglé dans le conflit. La direction peut considérer que c’est fini, mais on va continuer à rebondir», a poursuivi le délégué

«Cette décision de justice devrait permettre de ramener la sérénité sur les sites de Caterpillar France»
, a pour sa part fait savoir la direction dans un communiqué. «Lundi matin, 20 avril, plus de 2.000 salariés reprendront le travail après une période de chômage partiel», a-t-elle ajouté. «Nous renouvelons notre appel au calme, de façon à ce que les négociations se déroulent dans les meilleures conditions dans l’intérêt de tous», a-t-elle conclu.

Le 17 février, la direction de Caterpillar France, filiale du groupe américain de construction d’engins de chantier, avait déposé un plan de réorganisation prévoyant la suppression de 733 des 2.800 emplois sur les sites d’Echirolles et de Grenoble, arguant d’une baisse des commandes sur fond de crise économique mondiale.


 

Les salariés mosellans de FM Logistic
ont relâché leurs directeurs

16.04.09

Les salariés de Faure et Machet (FM Logistic) de Woippy, en Moselle, dont le site est menacé de fermeture d'ici à 2010, ont finalement relâché, jeudi soir 16 avril, les directeurs qu'ils retenaient depuis le matin dans une salle de réunion.

Une centaine de salariés du site, dont la fermeture doit se traduire par la suppression de 489 emplois, avaient décidé à l'occasion du comité d'entreprise de retenir cinq membres de la direction jeudi matin vers 10 h 30, afin de protester contre leurs conditions de licenciement. "Jugeant les mesures insuffisantes, environ 125 salariés ont décidé d'eux-mêmes de mettre la pression" sur la réunion en filtrant la porte de sortie de la salle de réunion

Dans la soirée, après huit heures de suspension de séance, les salariés du site avaient décidé de retenir quatre directeurs toute la nuit de jeudi à vendredi en attendant de recevoir la visite d'un représentant compétent. Parmi les membres de la direction, seule une femme avait été autorisée à rentrer chez elle peu après 19 heures.

H-P S'EN VA, LE SITE EN DANGER

"Nous avons demandé que les personnes ayant des pouvoirs décisionnaires se retrouvent à la table pour négocier vendredi matin", a expliqué un Un représentant parisien de la direction des ressources humaines de FM Logistic France doit se rendre vendredi à Woippy en vue de poursuivre les négociations, ont indiqué plusieurs sources syndicales.

Les deux cents premiers licenciements devraient intervenir dès juin, selon Bruno Damien, les suivants étant appelés à s'étaler jusqu'en mai 2010. Hewlett-Packard a décidé l'an dernier de délocaliser en Malaisie le conditionnement des imprimantes, seule activité de FM Logistic à Woippy. Une activité de conditionnement alimentaire, actuellement réalisée à Moulins-lès-Metz (Moselle), sera transférée sur le site avec ses salariés, ce qui ne devrait pas sauver dans l'immédiat plus de vingt emplois, selon les syndicats.

A Scapa, la séquestration paie

09/04/2009

 

Quatre cadres du fabricant britannique d'adhésifs Scapa sont retenus dans l'usine du groupe situé à Bellegarde-sur-Valserine dans l'Ain, près de la frontière suisse. Séquestrés depuis mardi soir, les trois Britanniques et le Français ont participé mercredi après-midi à des négociations à la mairie avant de retourner à l'usine pour présenter les résultats des discussions. L'établissement, qui emploie 68 personnes, pourrait être fermé. Le groupe britannique, dont le siège est à Manchester, a exprimé sa «déception» d'être victime de cette pratique. «Nous savions que ce genre de choses était arrivé plusieurs fois récemment en France, mais nous n'envisagions pas que cela se termine ainsi», a déclaré par téléphone Ian Bushell, directeur financier européen.

Quatre cadres du fabricant britannique d’adhésifs Scapa, trois Britanniques et un Français, ont été séquestrés mercredi dans une usine du groupe menacée de fermeture dans l’Ain, avant de participer de leur plein gré à des négociations à la mairie.

«Nous sommes parvenus à un compromis qui semble satisfaisant sur les indemnités de départ», a déclaré Jean-Jacques Van Slambrouck, secrétaire du comité d’entreprise (CE), non syndiqué, de l’usine de Bellegarde-sur-Valserine (Ain), indiquant que les salariés se prononceraient jeudi en milieu de journée.

Selon des salariés, la direction, qui proposait mardi soir 890.000 euros de primes de départ au total, a presque doublé sa proposition, à 1,7 million d’euros, au terme de trois heures de réunion à la mairie mercredi après-midi.

A l’issue de cette réunion, les quatre cadres retenus depuis la veille, accompagnés de membres du CE, se sont rendus à pied à l’usine pour présenter leurs propositions, avant de quitter les lieux librement, a constaté une journaliste de l’AFP.

Les quatre cadres n’ont pas souhaité s’exprimer devant la presse.

Les cadres retenus étaient le directeur des opérations européennes du groupe, Derek Sherwin, mais aussi le directeur financier, la directrice du personnel, et le directeur général de Scapa France, ce dernier étant le seul Français, a précisé à l’AFP le groupe britannique, dont le siège est à Manchester (Grande-Bretagne).

La direction de Scapa, dont le principal site français est à Valence (Drôme), prévoit de fermer fin juin l’usine de Bellegarde-sur-Valserine, spécialisée dans les adhésifs pour l’automobile et qui emploie une soixantaine de personnes, «en raison de la chute de 50% de ce marché en 2008».

Le groupe britannique a exprimé sa «déception» d’être victime de cette pratique.

«Nous savions que ce genre de choses était arrivé plusieurs fois récemment en France, mais nous n’envisagions pas que cela se termine ainsi», a déclaré par téléphone à l’AFP depuis Manchester Ian Bushell, directeur financier européen.

Mercredi soir, des banderoles étaient suspendues sur les grilles du site, telles que «merci pour notre futur» ou «elles sont belles les valeurs à la Scapa». Un cercueil rouge avait été déposé devant l’entrée de l’usine, surveillée par une douzaine de policiers.

08/04/2009

Les représentants des salariés de Caterpillar n'iront pas à l'Elysée. Ils avaient rendez-vous ce jeudi avec le conseiller de Nicolas Sarkozy, mais les propos du chef de l'Etat sur les séquestrations de patrons ne sont pas passés. « On nous prend pour des voyous », explique à Eco89 Nicolas Benoit, délégué CGT.

Caterpillar prévoit de supprimer 600 emplois dans ses deux usines françaises, à Grenoble et Echirolles (Isère). Et le 1er avril, Nicolas Sarkozy avait pris des engagements lors d'une interview sur Europe 1 :

« Je vais sauver le site, je recevrai cette intersyndicale puisqu'ils m'ont appelé au secours (…) et on ne les laissera pas tomber. »

Quelques heures plus tard, les salariés libéraient les quatre cadres qu'ils retenaient depuis la veille dans les locaux grenoblois du groupe. Les salariés de Sony, 3M ou du fabricant d'adhésifs Scapa ont également recouru à cette méthode pour renverser le rapport de forces.

« Des propos méprisants »

Une méthode que Nicolas Sarkozy a condamnée fermement mardi :

« Qu'est-ce que c'est que cette histoire d'aller séquestrer des gens ? On est dans un Etat de droit, il y a une loi qui s'applique, je la ferai respecter. »

Les salariés de Caterpillar n'ont pas apprécié. D'autant qu'au même moment, l'Elysée avait décidé de les inviter à rencontrer jeudi à 16 heures Raymond Soubie, le conseiller de Nicolas Sarkozy pour les affaires sociales. Explication de Nicolas Benoit, le délégué CGT :

« On l'a appris hier soir, on était parti pour y aller, mais suite à ces propos méprisants, on a décidé de refuser. Il n'y a pas eu de séquestration, on appelle ça de la retenue, par des salariés en colère. On nous prend pour des voyous. L'invitation était mal placée après ces papiers. De toute façon, on attend plutôt des actes que des paroles. »

« Des conditions difficiles à accepter »

La colère porte peut-être ses fruits. La direction de Caterpillar a fait un premier pas, insuffisant selon les syndicats. Ses propositions :

  • Nombre de licenciements : 600 au lieu de 733 (sur un total de 2 500 salariés en France)
  • Montant du plan social : 50 millions d'euros au lieu de 48,5

Mais le groupe américain pose ses conditions. Il exige qu'un accord soit signé, le 10 avril au plus tard, pour augmenter la flexibilité du temps de travail et le chômage partiel. Réaction de Nicolas Benoit :

« Ils mettent dans la balance des conditions qui sont difficiles à accepter par tous les salariés, notamment sur le temps de travail. »

Selon le syndicaliste, d'autres pistes doivent être explorées. Plutôt que des licenciements, il propose un plan de départs volontaires. Une option qu'une centaine de salariés pourrait adopter selon lui.

Nicolas Benoit réclame aussi que les deux sites bénéficient du Fonds européen d'aménagement à la mondialisation, destiné à la réinsertion professionnelle « dans les régions et secteurs défavorisés par l'ouverture à l'économie mondialisée ». Autre piste :

« Si on passait aux 32 heures sur deux ans avec gel des salaires, cela sauverait encore 200 emplois. »

Les syndicats iront-ils présenter ces idées à l'Elysée ? « La porte du conseiller social du Président reste ouverte », a assuré Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement. A moins que Nicolas Sarkozy ne se déplace lui-même : les salariés de Caterpillar l'attendent de pied ferme.

24.04.09

Les salariés de Clairoix sont venus dire aux actionnaires de Continental ce qu'ils avaient sur le coeur

 

 

 Des salariés allemands et français de Continental manifestent ensemble contre la fermeture de leurs usines, le 23 avril à Hanovre.

Hanovre (Allemagne)

Cantonnés derrière un cordon de policiers, ils piétinent depuis quasiment une heure devant la Kuppelsaal, le centre des congrès d'Hanovre. Lorsqu'une personne tirée à quatre épingles sort de ce bâtiment gris et trapu, les noms d'oiseaux fusent : "Actionnaires voyous !"
Jeudi 23 avril, environ 3 000 personnes, employées par Continental pour l'essentiel, sont venues exprimer leur "colère" devant les actionnaires réunis en assemblée générale (AG). Dans la foule se trouvent 1 000 à 1 200 Français, des salariés de l'usine de Clairoix (Oise) qui ont fait le déplacement, parfois avec leurs proches, dans un train spécialement affrété par le comité d'entreprise.
Il y a aussi des Allemands, qui travaillent dans un établissement de Continental situé sur l'agglomération d'Hanovre. Tous ces salariés ont au moins un point en commun : leur usine va fermer dans quelques mois - en mars 2010, normalement, pour ceux de Clairoix.
Xavier Mathieu, délégué, fait partie de la petite délégation qui a pu pénétrer dans le bâtiment. Après de longues palabres, raconte-t-il, elle a obtenu qu'une "motion" soit lue face à "tous ces fils de p..." Dans ce texte, les salariés dénoncent les fermetures de sites qui ne visent qu'à augmenter "les marges bénéficiaires" de Continental. Ils refusent d'"être jetés à la rue" et exigent des mesures garantissant l'emploi. "Avant de partir, nous avons été applaudis par la moitié de la salle (où se déroulait l'AG)", affirme M. Mathieu.
Mais les salariés de Clairoix ne se font plus aucune illusion. ""Ils" ne reviendront pas sur leur décision", confie Véronique, 40 ans, employée à la "confection". Les derniers espoirs ont volé en éclats, mardi 21 avril, lorsque le tribunal de grande instance de Sarreguemines, saisi en référé, a rejeté la demande de suspension du plan social. "La justice leur a donné le droit de tout faire", dit un salarié.
"UNE TRAHISON"
Et l'hypothèse d'une reprise par un accessoiriste automobile basé à Dubaï ? Elle ne suscite que rires ou haussements d'épaules car pour les salariés, il est évident que Continental va récupérer l'intégralité des outils de production à Clairoix. Secrétaire (CFTC) du comité d'entreprise, Antonio da Costa trouve que le gouvernement joue un peu avec le feu en évoquant publiquement une piste incertaine. "Il faut donner du concret, sinon la colère des salariés sera très très grande", juge-t-il.
Aujourd'hui, la principale
préoccupation des personnels est de savoir dans quelles conditions ils vont quitter Continental. Embauché en 1971 alors qu'il venait de décrocher son CAP de mécanique générale, Jean-Marie Prayez, 55 ans, explique qu'"il n'a jamais envoyé de CV de sa vie". "C'est mon père qui m'a fait entrer dans l'usine", indique-t-il. A son âge, il ne se voit pas démarrer une nouvelle carrière. Il espère pouvoir toucher l'assurance-chômage en attendant que "la retraite tombe".
Le montant des indemnités de licenciement est au coeur de toutes les conversations. Aux yeux des salariés, Continental se doit de signer de gros chèques, puisque le groupe a commis "une trahison" en décidant de fermer Clairoix alors qu'il s'était engagé à maintenir l'activité jusqu'en 2012.
Le dédommagement est aussi crucial pour tous ceux qui se sont endettés afin d'acheter leur logement. William, 32 ans, doit, à ce titre, rembourser 800 euros par mois. L'avenir l'inquiète car il craint de ne pas retrouver un emploi aussi bien rémunéré que celui qu'il occupe chez Continental. Le but des négociations à venir, déclare M. Mathieu, est de donner aux personnels le "parachute" le plus solide possible.


Des salariés de Continental, en colère, saccagent la sous-préfecture de Compiègne

21.04.09

 Ils avaient prévenu qu'ils changeraient de ton, c'est chose faite. Des salariés de l'usine Continental de Clairoix, dans l'Oise, ont pénétré ce mardi dans la sous-préfecture de Compiègne et saccagé les locaux.
Des bureaux ont été dévastés, des ordinateurs et des dossiers renversés, selon le parquet de Compiègne qui parle de beaucoup de dégâts matériels, mais indique qu'il n'y a pas eu de blessés. Environ 250 à 300 salariés de Continental s'étaient rassemblés devant le tribunal de Compiègne en milieu d'après-midi avant de se diriger vers la sous-préfecture toute proche, selon cette source. Tout se passait calmement, avant que les salariés de Continental n'apprennent la décision du tribunal et là, «ça a complètement basculé», selon le parquet de Compiègne, qui a demandé une enquête.
Une reprise: piste sérieuse ou simple hypothèse?
Le secrétaire d'Etat à l'Industrie Luc Chatel a déclaré mardi soir à France 3 que trouver un repreneur pour l'activité de Continental à Clairoix (Oise) était une simple "hypothèse". Auparavant,le ministre en charge de la relance Patrick Devedjian a affirmé qu'il y avait des "pistes sérieuses" de reprise.
Luc Chatel a annoncé qu'il proposait des discussions «tripartites» entre les salariés de Continental et la direction autour du gouvernement, tout en condamnant le saccage de la sous-préfecture.
«Ils sont en train de tout casser»

«C'est le pire scénario, nous sommes catastrophés», a réagi Pierre Rubeck, délégué syndical central CFTC et secrétaire du CCE. «On a perdu une bataille, mais pas la guerre: on va aller jusqu'au bout», a déclaré pour sa part Antonio Da Costa, secrétaire du CE de Clairoix (CFTC). «Les salariés de Clairoix sont en colère, ils sont très déçus», a-t-il poursuivi en faisant état des vives réactions de ses collègues à Compiègne. «Ils sont en train de tout casser», a-t-il dit.
Leur avocat, Me Ralph Blindauer, a annoncé la poursuite de son action sur le fond, à Compiègne ou à Sarreguemines. «On est en train de casser le droit des comités d'entreprise», a-t-il dit. «La consultation des partenaires sociaux doit se faire d'abord là où les décisions sont prises, c'est à dire à Hanovre», a-t-il estimé. Pour la direction au contraire, «le tribunal a reconnu que Continental avait bien rempli ses obligations légales dans le cadre de la procédure d'information et de consultation des partenaires sociaux». «Continental est donc autorisée à poursuivre la procédure en cours et à tenir dès demain deux réunions du comité central d’entreprise à Nice», s'est félicitée la direction dans un communiqué.
Le 25 mars dernier, une délégation syndicale accompagnée de nombreux salariés avaient manifesté dans les rues de la capitale après une rencontre peu concluante entre les syndicats et l'Elysée. «On ne va pas se laisser faire, on va faire du bruit», avaient déclaré certains, menaçant également de changer de ton si les négociations n'avançaient pas. Près d'un mois après la réunion avec le conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, l'usine de Clairoix, qui emploie 1.120 personnes, est toujours en passe de mettre la clef sous la porte. L'équipementier allemand avait annoncé sa fermeture le 11 mars.


 


21/04/2009 EDF ......................

Le directeur de 3M séquestré

25.03.09

 

Luc Rousselet, directeur industriel du laboratoire pharmaceutique 3M France, patiente dans son bureau alors qu'il est retenu par des salariés, le 25 mars 2009 à Pithiviers/Alain Jocard

PITHIVIERS - Les négociations sur les modalités de départ des employés reprendront jeudi...

Luc Rousselet, le cadre-dirigeant du laboratoire pharmaceutique 3M retenu dans un bureau de l'usine de Pithiviers (Loiret) depuis mardi après-midi, a été libéré mercredi soir par les grévistes.

A 00H30, à l'issue de plusieurs heures de négociations entre les délégués syndicaux de l'usine 3M-Santé et les représentants de 3M France, en présence d'un médiateur désigné par la sous-préfecture de Pithiviers, le dirigeant a pu quitter, sans encombres mais sous les huées de quelques grévistes, le bureau dans lequel il s'était réfugié mardi après-midi.

 Les représentants syndicaux ont pris la parole pour indiquer qu'un protocole d'accord avait été signé avec la direction de 3M-France, aux termes duquel les négociations allaient reprendre dès jeudi matin.

 «Pas d'agressivité»

Organisés, se relayant toutes les quatre heures par groupe de vingt, les salariés voulaient  voir aboutir «les négociations actuellement en cours». «Nous demandons une renégociation des indemnités de départ, une prime de transfert, un congé de mobilité de 24 mois», avait expliqué à la presse Jean-François Caparros, délégué syndical FO plus tôt. «Tout le monde est très motivé. Cette action est notre seule monnaie d'échange. Mais il n'y a pas d'agressivité».
«Un gâchis»
L'usine 3M, spécialisée dans la chimie fine et la production de médicaments, emploie 235 salariés. Mais la direction a annoncé en décembre 2008 la suppression de 110 postes et le transfert de 40 dans une société qui doit s'implanter à Pithiviers, courant 2009.

La direction a justifié cette décision par «une baisse constante de la demande de ses clients qui entraîne une surcapacité de production». Mais pour le délégué syndical, «c'est un gâchis. 3M se porte bien, fait des bénéfices. La direction est responsable de cette situation.»
Avril 2009 FAURECIA

L'usine Toyota d'Onnaing
toujours bloquée par ses salariés

18.04.09

 

Les salariés grévistes de Toyota à Onnaing ont maintenu le blocage de leur usine, samedi 18 avril, après avoir rejeté une proposition de la direction concernant le paiement du chômage partiel et des jours de grève. Les piquets de grève qui paralysent totalement la production de la Yaris depuis jeudi soir "se sont renforcés et sont visités par la population et par de nombreux non grévistes solidaires", a expliqué à Eric Pecqueur, délégué CGT du site.

Les grévistes bloquent notamment avec des voitures les quatre accès à l'usine. Selon M. Pecqueur, entre 200 et 250 grévistes étaient "actifs", samedi, sur les piquets de grève. Le site d'Onnaing a connu des journées de chômage partiel, imposées depuis septembre par la direction. Les grévistes réclament l'indemnisation à 100% du chômage partiel et la prise en charge par le constructeur d'une partie des jours de grève.


La nuit que le PDG de Sony France a passé dans son usine de Pontonx-sur-l’Adour

09.04.09

Retour sur le 12 mars dernier. Ce jour-là, Serge Foucher, PDG de Sony France, et son DRH, Roland Bentz, sont retenus une nuit par des salariés en colère, sur le site de l'usine de Pontonx-sur-l'Adour (Landes), où ils négocient un plan social avec les salariés...

«J’espère que vous avez pris un billet échangeable et votre brosse à dents.» Cette phrase, lancée par un salarié excédé, marque le début d’une séquestration spectaculaire.
 
Depuis des heures, les représentants du personnel de l’usine landaise de Sony et leurs dirigeants s’escriment à trouver un accord sur le plan social, lors d’une réunion du comité d’entreprise. En vain. Objectif des employés: obtenir un plan comparable à celui proposé un an plus tôt à Ribeauvillé, en Alsace, où les salariés ont obtenu de bonnes indemnités de départ.

Mais la direction ne fait aucune concession, les salariés le savent. Ils envahissent une première fois la salle de réunion, vers 16h30. Pour «montrer leur détermination». La réunion reprend. Mais les désaccords sont trop nombreux et l’échec semble inéluctable. Les salariés, à bout, reviennent. Il est 17 heures passé de quelques minutes. Ils décident de retenir les représentants de Sony. Le PDG, son DRH, et deux cadres qui choisissent de rester passeront donc la nuit dans le locaux.
 
«La fin justifiait les moyens»
 
Vite alertée, la gendarmerie de Pontonx-sur-l’Adour ne tarde pas à arriver sur les lieux. Mais les forces de l’ordre ne peuvent pas prendre l’initiative d’intervenir dans un lieu privé. Elles attendent les consignes qui doivent venir du cabinet de crise réuni à la préfecture, en contact permanent avec le PDG de Sony via son portable. «L’ambiance était très calme, bon enfant, raconte le commandant Dalongeville. Il n’y a pas eu de démonstration de force. Dans la mesure où ils n’étaient pas virulents, nous n’avions pas à l’être non plus. Ils ont toujours conversé, communiqué, dialogué sur ce qu’ils voulaient faire.»
 
Comment les salariés expliquent-ils cette séquestration pénalement répressible? « Déjà, il n’y a pas de justifications économiques à ces licenciements, en plus ils nous donnaient des indemnités de misère», explique Patrick Hachager, délégué CGT. Au début, Patrick Hachager et les autres responsables du personnel craignent les débordements. « Nous étions très inquiets, ça aurait pu arriver. Mais pour nous, la fin justifiait les moyens.»
 
«Pas de justification économique»
 
Ils sont mis au courant des risques de poursuite juridiques par plusieurs agents des Renseignements généraux présents sur place. Ils ont vu un huissier constater l’impossibilité de circuler de leurs patrons. Mais ils ne reculent pas. «Serge Foucher nous a dit qu’il avait appelé les forces de l’ordre pour qu’ils l’évacuent, il a fait de l’intox, se souvient le syndicaliste. Nous nous sommes renseignés et on nous a dit qu’il n’y avait pas d’urgence.» Conscient d’être dans une situation d’illégalité, le syndicaliste dit également avoir appelé la CGT au niveau départemental ainsi que Fiodor Rilov, l’avocat des salariés, pour des conseils juridiques. «Si les policiers avaient chargé, nous n’aurions opposé aucune résistance», explique-t-il.
 
La défense d’employés aux abois, Fiodor Rilov connaît. Il a été contacté quelques mois plus tôt par les salariés de Pontonx, qui lui ont demandé de les assister dans le cadre de l’examen d’un projet de cession. «Pour eux, explique-t-il, il n’existe pas de motifs valables à la perte de leur emploi et la reconversion du site était largement possible. J’ai la conviction qu’à aucun moment ils n’avaient anticipé leur geste, c’était une explosion de colère.»
 
Les négociations sur le sandwich au lard échouent aussi
 
Sur le site de l’usine, l’occupation s’organise. Les salariés comprennent vite qu’ils vont passer la nuit à l’usine. Certains font des courses en vue de grillades. L’entrée est bloquée par du bois tombé lors de la récente tempête. Des familles entières se réunissent devant l’usine. Les salariés se relaient dans la salle de réunion où le PDG est retenu. «Il y avait tout le temps quelqu’un pour tenir le crachoir à Serge Foucher, se rappelle Patrick Hachaguer. Un salarié parlait pendant cinq minutes, puis un autre. Ils ont vidé leur sac, ont pu lui dire en face de manière plus crue ce que nous avions pu exprimer lors des réunions dans l’après-midi. Bien sûr qu’il y a eu des échanges vifs. Mais jamais impolis ou vulgaires: ils lui disaient : ‘‘C’est pas possible, vous n’avez pas le droit de faire ça, vu la situation du bassin d’emploi, on ne retrouvera pas de travail!’’»
 
A un moment, Serge Foucher cesse de parler. Les salariés le laissent parfois s’isoler dans une petite pièce sans issue pour téléphoner. Le lendemain, il se plaindra de ne pas avoir reçu de matelas ni de couverture… et de ne s’être vu proposer que du lard comme nourriture. «On lui a proposé un sandwich, mais il n’en a pas voulu», explique Patrick Hachager. Le patron de Sony en France est logé à la même enseigne que ses salariés: il ne pourra dormir que quelques instants, en s’appuyant la tête sur une table de réunion.
 
«Des procédures? Contre-productif»
 
Bernard Subsol, le maire de Pontonx-sur-l’Adour, a passé une partie de la soirée sur le site, puis est revenu au matin. A cet instant, la situation se tend un peu. L’édile raconte: «On ne savait pas si le patron accepterait de négocier. De plus, la question du lieu des discussions a fait débat: le laisserait-on sortir pour négocier ailleurs?» Finalement, les quatre dirigeants quittent l’usine vers 10 heures 30. Et la préfecture est désignée pour poursuivre les négociations.
 
Elles permettront une amélioration sensible du plan de sauvegarde de l’emploi. Aujourd’hui, les deux tiers des salariés sont au chômage partiel. A partir du 17 avril, ils pourront recevoir leur lettre de licenciement. «La violence, elle vient des employeurs, estime Patrick Hachager. On a privé Serge Foucher de sa liberté, mais on ne va pas le priver de son emploi, ni de recevoir de quoi survivre. Lui, il le fait avec nous et ça ne le dérange pas beaucoup.»
 
Sony France n’a pas engagé de poursuites. «Ce genre de procédure serait contre-productive, explique un collaborateur du patron de Sony France. La situation est déjà assez compliquée pour qu’on en rajoute. Avec les problèmes économiques et la revitalisation du site, il y a déjà beaucoup de contrainte et d’agitation.»




MONDETRON !!!  
  Just Foreign Policy - Morts irakiens dus a l'invasion U.S.  
A N T I F A  
 
 
Le poète Armand Robin (1912-1961)  
  définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement. Einstein. °