Les manifestations étudiantes secouent le centre de Londres
Des manifestants ont allumé un feu, jeudi, place du Parlement, à Londres.Crédits photo : ANDREW WINNING/REUTERS
Les jeunes qui protestaient contre le vote de la hausse des frais de scolarité ont attaqué la voiture du prince Charles.
Malgré une très forte mobilisation dans les rues de Londres, Scotland Yard n'a pas réussi à contenir les manifestations des étudiants qui protestaient, jeudi, contre la réforme du financement des universités. Pendant tout l'après-midi, de violents affrontements ont eu lieu autour du Parlement de Westminster, où les députés conservateurs et libéraux démocrates ont finalement voté en faveur de la loi, qui augmentera les droits d'entrée à l'université de 3 000 livres jusqu'à un maximum de 9 000 livres. Bilan des heurts : des dizaines de blessés de part et d'autre et 22 arrestations.
En début de soirée, alors que la plupart des manifestants étaient encerclés par la police sur la place proche du Parlement, plusieurs groupes de quelques centaines d'étudiants ont réussi à se disperser dans la capitale.
Alors qu'ils se rendaient au théâtre, le prince Charles et son épouse Camilla se sont retrouvés coincés à bord de leur limousine par des manifestants.Crédits photo : Matt Dunham /AP
La limousine royale
C'est sur Regent Street, au milieu de l'un de ces groupes très agités, que le prince Charles et son épouse Camilla se sont retrouvés coincés à bord de leur limousine royale. Le couple se rendait à une soirée spéciale de gala au théâtre Palladium. Alors que la Rolls Royce du prince était séparée des voitures de police qui l'escortaient, des manifestants ont cassé une des vitres de la voiture, donné des coups de pied, jeté de la peinture et cassé des bouteilles sur la carrosserie. L'héritier de la couronne et la duchesse de Cornouailles n'ont pas été blessés mais ont été clairement choqués par ces violences sans précédent contre des membres de la famille royale.
Pendant tout l'après-midi, plusieurs milliers de jeunes manifestants se sont opposés aux forces de l'ordre, qui les empêchaient de s'approcher du palais de Westminster. C'est là, dans la Chambre des communes, que se déroulait la session parlementaire la plus importante de la législature pour le gouvernement de coalition de David Cameron, qui a condamné des violences «totalement inacceptables». À quelques reprises, la police a utilisé des charges d'officiers à cheval pour contenir des manifestants qui lançaient des projectiles contre les forces antiémeute.
Malgré la réticence et l'abstention de quelques députés libéraux-démocrates que Nick Clegg n'avait pas réussi à convaincre, les voix des élus conservateurs ont été suffisantes pour permettre à David Cameron de remporter le vote, avec une majorité réduite à seulement 21 voix alors qu'elle est habituellement de 83 voix. L'annonce du résultat du scrutin, vers 18 h 30, a provoqué un regain de violence chez les manifestants. Des casseurs en noir, le visage masqué par des cagoules, ont brisé des vitres du ministère des Finances et se sont attaqués à la façade du bâtiment de la Cour suprême sur Parliament Square. Plus loin, dans la rue commerçante Oxford Street, quelques dizaines de jeunes ont saccagé la façade du grand magasin Top Shop.
Des milliers d'étudiants manifestent à Londres
24/11/2010
Un étudiant tague le mur d'un bâtiment public du quartier de Whitehallhier à Londres, pendant les manifestations.
VIDÉOS - Dans plusieurs villes anglaises, ils ont protesté contre la hausse des frais d'inscription universitaires. Ils se sont heurtés parfois violemment à la police, très présente cette fois.
Les organisateurs avaient présenté leur projet de manifestation à Londres comme «un carnaval de résistance» contre le projet d'augmentation des frais d'inscription à l'université. Le «carnaval» s'est rapidement transformé en face-à-face parfois violents avec la police devant les bâtiments des ministères à Whitehall.
Contrairement à la première manifestation du 10 novembre qui avait rassemblé 50.000 étudiants dans les rues de la capitale et s'était terminée par des violentes attaques contre le siège du Parti conservateur, les manifestants étaient cette fois moins nombreux, et ils ont agi de manière dispersée dans l'ensemble du pays. Des milliers d'étudiants ont arrêté les cours et se sont rassemblés dans les grandes villes universitaires comme Bristol, Cambridge, Liverpool et Manchester. Des universités ont été occupées à Birmingham et Plymouth.
À Londres, les manifestants avaient l'intention de porter au siège du Parti libéral-démocrate une lettre destinée au vice-premier ministre Nick Clegg, très critiqué pour avoir renoncé à sa promesse d'abolir les frais d'inscription universitaires. Mais la police métropolitaine, blâmée il y a quinze jours pour son manque de préparation lors des violences, était cette fois présente en force pour éviter les débordements et avait totalement barricadé les abords du parlement et du siège des libdems.
Décidés à en découdre
Si une bonne partie des 2000 à 3000 étudiants qui se sont rassemblés à Trafalgar Square à midi avant de marcher vers Westminster étaient des étudiants, le cortège était emmené par quelques centaines d'anarchistes et de militants d'extrême gauche, clairement décidés à utiliser la force pour faire passer leur message.
Dès qu'ils se sont retrouvés bloqués par la police au bout de Whitehall, au coin de la place du Parlement dominée par la tour de Big Ben, les premiers accrochages ont commencé. Un petit groupe, le visage masqué par des foulards et des capuches, a pris d'assaut une camionnette de police, laissée vide au milieu de la rue, brisant le pare-brise et les vitres à coup de barre et recouvrant la carrosserie de graffitis.
Comme lors des manifestations dans la City durant le G20 en 2009, les policiers, très visibles avec leurs gilets jaunes fluorescents et leurs casques antiémeute, ont rapidement encerclé les manifestants afin de les empêcher de se disperser et de provoquer d'éventuels troubles à d'autres endroits. Lors du face-à-face qui s'ensuivit pendant tout l'après-midi et jusque dans la soirée, plusieurs accrochages violents ont éclaté. Deux policiers ont été blessés - l'un d'entre eux a eu le bras cassé - et une dizaine de jeunes ont été arrêtés par les forces de l'ordre. Le ministre de l'Éducation, Michael Gove, a déclaré à la BBC qu'il maintenait le projet de réforme des frais universitaires, regrettant que «des extrémistes anarchistes et des membres du Parti socialiste des travailleurs tentent de détourner le mouvement étudiant pour semer le chaos.» Nick Clegg a, lui, «regretté énormément» d'avoir trahi une de ses promesses, mais a confié qu'il avait appris à ne pas s'émouvoir outre mesure face aux manifestations étudiantes.
16/05/2010
La Haute cour de Londres a bloqué ce lundi le mouvement de grève du personnel de cabine de la compagnie aérienne britannique.
British Airways évite une nouvelle fois la grève. La Haute cour de Londres a donné raison ce lundi soir à la compagnie aérienne britannique, bloquant le mouvement de grève du personnel de cabine. Celui-ci devait débuter ce mardi pour une durée de cinq jours. La justice reproche au syndicat Unite de ne pas avoir informé correctement ses membres des résultats du scrutin qu'il avait organisé pour appeler à cesser le travail.
Cette grève devait être la première d'une série de quatre (20 jours au total). Unite et la direction de British Airways ne parviennent toujours pas à trouver un accord sur un conflit vieux de plusieurs mois portant sur les salaires et les conditions de travail. La compagnie entend mettre en place un plan de réduction des coûts, destiné à économiser 62,5 millions de livres.
La justice britannique avait déjà ajourné, mi-décembre, un mouvement de grève de 12 jours prévus en pleine période des fêtes de fin d'année, au motif que des salariés en instance de départ avait pris part au vote. Le personnel de cabine avait par la suite cessé le travail à deux reprises en mars, au total pendant sept jours, ce qui avait coûté 45 millions de livres à BA.
"Nous sommes ravis pour nos passagers que les projets d'Unite de mener un mouvement de grève extrême et injustifié ne puissent aboutir", s'est félicité British Airways, après la décision de justice. "Nous sommes désolés que le jugement du tribunal ne puisse pas empêcher les perturbations déjà subies par certains passagers qui devaient voyager dans les premiers jours du mouvement de grève prévu par le syndicat".
latribune.fr
MONDETRON !!!
A N T I F A
Le poète Armand Robin (1912-1961)
définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences
Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur
qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement.
Einstein.
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