Ce sont plus de 25 000 personnes qui ont manifesté ce Samedi 03 Octobre dans les rues de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe pour exiger le respect des engagements pris par L’Etat français dans le protocole de suspension de conflit du 4 mars 2009.
En effet, L’accord BINO, instituant une augmentation de salaire de 200 € net pour près de 60 000 salariés du secteur privé, a été détourné par l’Etat de son objectif principal, d’abord en l’appelant RSTA comme s’il s’agissait d ‘une allocation donnée par bonté d’âme aux « pauvres travailleurs » par l’ « Etat généreux », ensuite en limitant le nombre de bénéficiaires et enfin en l’amputant de l’article 5 qui garantissait aux salariés sa prise en charge par l’employeur au terme des aides de l’Etat et des Collectivités. L’autorité de la concurrence confirme dans son dernier rapport que les importateurs distributeurs volent depuis toujours les Guadeloupéens en pratiquant des prix exorbitants s’offrant des rentes de situation et cela avec la complicité des services de l’Etat. L’Etat s’est engagé à financer un plan d’urgence pour la formation professionnelle et l’insertion en faveur de 8.000 jeunes en difficulté. Six mois plus tard, RIEN N’A ETE FAIT alors que 60% des 16-25 ans sont en chômage et que la violence et la délinquance se banalisent sur l’ensemble du territoire avec comme seule réponse des autorités, la répression et le mépris des jeunes! L’Etat vient de subventionner à hauteur de 44 millions € les compagnies pétrolières et principalement TOTAL. Cette dernière réclame encore 66 millions d’euros. Aucun des engagements pris par l’Etat dans ce dossier n’a été respecté et pourtant, Mme Penchard annonce une hausse du carburant de 22 centimes. Tous les rapports rédigés par les propres services de l’Etat et la Mission Parlementaire considèrent que le mode de fixation et la structure des prix sont générateurs de PWOFITASYON au détriment du consommateur Gwadloupéyen. LKP exhorte l’ensemble des Travailleurs, des Jeunes, des Retraitées, des Chômeurs de GUADELOUPE à se préparer, dans les communes, dans les entreprises, dans les quartiers, dans les villes, en famille, entre amis, à une vaste et large mobilisation pour faire respecter la parole donnée & des engagements signés.
LKP exige notamment Le respect et l’application de l’Accord BINO, conformément aux dispositions de l’accord interprofessionnel du 26 février 2009 ; la mise en place du Plan d’urgence pour l’Emploi, l’Insertion et la Formation Professionnelle des jeunes ; la revalorisation des minimas sociaux et de l’Allocation pour les personnes handicapées ; le respect des accords signés sur la baisse des prix ; La condamnation de l’Etat Français et des Békés pour l’empoisonnement à la CHLORDECONE et l’indemnisation de toutes les victimes ; L’arrêt immédiat de toute répression anti-syndicale dans les entreprises et administrations et l’arrêt de toute poursuite judiciaire contre les militants et les jeunes pour cause de participation à la mobilisation ;
La reprise des négociations sur les revendications
LA GUADELOUPE AU BORD DE L'EXPLOSION
(Bondamanjak) 21-01-2009
Premières arrestations et repression à la guadeloupe
16 février 2009
notre camarade syndicaliste guadeloupéen Alex Lollia, un des responsables du collectif LKP, s’est vu délivrer 5 jours d’interruption temporaire de travail (ITT) après avoir été blessé sur un barrage routier dégagé par la police, a-t-on appris de sources concordantes.
A sa sortie de l’hôpital, il portait une minerve. Il a expliqué aux journalistes présents :
"les CRS sont arrivés en masse, ils ont commencé à nous frapper et à lancer des gaz lacrymogènes. C’était excessivement violent".
notre camarade a affirmé avoir entendu des policiers proférer des insultes racistes.
VENDREDI 23 JANVIER 2009
6H. En attendant la réponse d'Elie Domota, l'alimentation en eau a été interrompue à
Sainte Anne hier soir, et ce matin c'est aux Abymes que l'eau ne coule
pas.
Du côté des barrages, voici la liste à 6h15:
- rond-point de Ffrench
(Ste Anne)
- bourg de Sainte Anne
- Mare-Gaillard (Gosier)
- Pointe d'Or
(Abymes)
- Quatre-Chemins (Abymes)
- rond-point de Bosredon (Morne à l'Eau)
(entrée est de Jarry (après le pont de la Gabarre)
Les délestages tournants
continuent, mais la Z.I de Jarry est la plus touchée (source 6klôn)
JEUDI 22 JANVIER 2009
17h. La réunion de 16h30 n'a pas eu lieu à la préfecture. Le préfet était tout seul...
13h50. L'UGTG arrive au siège d' Orange Caraïbes à Moudong, le bâtiment est évacué, et les rideaux se baissent.
13h46. Réunion capital à 16h30 à la préfecture de Basse-Terre entre d'un côté, le Préfet, Lurel, Gillot et Malo et de l'autre TOUS les représentants syndicaux. Rencontre décisive
Demain vendredi 23 janvier, c'est le recteur qui reçoit les syndicats de l'éducation Nationale pour négocier les revendications de ce secteur.
12H10. Le pont de la Gabarre est barré pour la énième fois. Opération escargot, également à Destrelland.
Les blocages continuent...Le centre commercial Destrelland est bloqué. Opération escargot sur le pont de l'Alliance. Carrefour de Bosrédon à Morne -à- l'Eau bloqué. Une réunion est prévue à 10h30 en Préfecture...
MERCREDI 21 JANVIER 2009
18h. L'aéroport Pôle Caraïbe est bloqué. Y a du grabuge à tous les étages. Le face à face Gendarmes/manifestants semble inévitable.
Les politiques, le président de la Région Guadeloupe Victorin Lurel, Jacques Gillot président du Conseil Général et Jean-Claude Malo président de l'Association des maires ont demandé un rdv avec les syndicats mais visiblement y a eu lettre morte...
18h14. Les forces de l'ordre font tout pour éviter l'affrontement.
La Guadeloupe paralysée par la grève générale
Rue89 | 23/01/2009 | 19H20
Depuis quatre jours, la Guadeloupe est paralysée par une grève générale contre la vie chère. Témoignages.
Entreprises et écoles fermées, coupure d'électricités, routes bloquées... Le collectif "Kont pwofitasyon" ("contre l'exploitation outrancière") ne baisse pas la pression sur les pouvoirs publics et les entreprises guadeloupéennes. Constitué d'une cinquantaine de syndicats et partis politiques, le collectif réclame la baisse immédiate des prix des produits de première nécessité, des carburants, des impôts et taxes et une augmentation des salaires.
Au quatrième jour de grève, le mouvement se durcit et paralyse l'ensemble des activités économiques du département d'autant que parallèlement à ce mouvement, les gérants de stations-services ont fermé les 115 stations-services depuis lundi pour exiger l'interdiction de toute nouvelle implantation. A ce blocage économique et aux manifestations s'ajoutent des violences sporadiques. Plusieurs voitures et poubelles ont été incendiées.
Aude, employée au CHU de Pointe-à-Pitre nous livre le détail agité de sa semaine:
"Mardi: l'entrée de l'hôpital a été bloquée de 6 heures à 9 heures du matin. Ils ont laissé passer tous les soignants mais aucun administratif. Pour accéder dans l'enceinte de l'hôpital, il fallait montrer sa carte professionnelle.
Sur la route principale, gros ralentissement. J'ai pris par le quartier de Carénage et là c'était carrément le Bronx: poubelles renversées partout, bennes en plastique en feu ou fumantes.
Mercredi et jeudi: l'entrée de l'hôpital condamnée pour toutes les voitures, passage des soignants triés sur le volet avec listing à l'entrée... Dans le service, on fait face aux urgences exclusivement et on laisse s'accumuler le travail quotidien.
Pas d'eau et à la radio, ils disent qu'il faut faire des réserves, sauf que maintenant ils bloquent l'ouverture des commerces et supermarchés. Pareil pour l'électricité! Il parait qu'il va y avoir des coupures aussi! Les écoles sont fermées depuis le début de la semaine alors il y a des enfants qui jouent dans les couloirs, c'est joyeux!"
120 revendications pour reconstruire le "péyi"
Le journal France-Antilles rapporte la difficulté de travailler en période de grève suite à l'invasion de la rédaction par un "commando":
"Un commando, le mot est fort et renvoie à la littérature guerrière. Mais comment appeler autrement une quinzaine de personnes qui pénètrent dans les locaux du journal pour prier, le mot est faible, le personnel de quitter son poste de travail. Avec un message clairement menaçant: “Nous sommes l'avant-garde, une ligne préventive avant que déferlent des gens moins conciliants.”
Une chose est sûre. A nos yeux, ces méthodes ne peuvent que discréditer ce mouvement qui se veut populaire et ne sont pas dignes de responsables qui se positionnent à travers leurs 120 points de revendications comme une troisième voie pour la Guadeloupe. Quel “péyi” veulent-ils construire?
Le mouvement ne touche pas que Pointe-à-Pitre. A Jarry, une vaste zone industrielle, l'activité est considérablement ralentie. Le site d'information, Jarrycafe, note que la ZU est déserte
"Au final, c’est quasiment toutes les entreprises de Jarry qui ont fermé. Il reste encore quelques restaurants et sandwicheries ouverts. Il faut dire que Jarry n’est pas totalement désert, mais soyons honnêtes, il n’y a pas de bouchons, la circulation est fluide, on en serait presque à souhaiter que ce soit tous les jours la grève."
Guadeloupe : l'Intérieur redoute la contagion
05/02/2009
Plusieurs milliers de personnes manifestaient le 30 janvier 2009 dans les rues de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. (AFP/TACK)
La Martinique a connu jeudi une grève générale. Le ministère de Michèle Alliot-Marie devrait étendre à tous les départements d'outre-mer ce qui sera consenti à la Guadeloupe.
La crise qui asphyxie depuis dix-huit jours la Guadeloupe pourrait-elle faire boule de neige ? C'est ce que laisse présager la grève générale qu'a connue jeudi la Martinique. À l'appel de 12 syndicats qui exigent une «véritable amélioration des conditions de vie et de travail», 15 000 à 20 000 Martiniquais défilaient à la mi-journée dans les rues de Fort-de-France, où les transports étaient à l'arrêt et les commerces fermés.
Certes, leur plate-forme revendicative n'est pas aussi dense que celle du collectif de Guadeloupe, mais sur le fond les demandes sont les mêmes : coût de la vie, salaires et minima sociaux trop bas, etc. Le chef de fil du collectif guadeloupéen LKP, Elie Domota, a entamé jeudi matin à la préfecture de Basse-Terre des négociations avec le secrétaire d'État à l'Outre-Mer, Yves Jégo, les collectivités territoriales et le patronat. Il suit de prêt la situation dans les trois autres départements d'outre-mer. «Je suis en contact avec les syndicats de Guyane», confiait Elie Domota mardi au Figaro.
À Paris, le ministère de l'Intérieur s'est d'ores et déjà préparé à la contagion des revendications..
Après la baisse de 10 % des prix des cent produits de première nécessité, obtenue des entreprises de grande distribution de l'île, et la diminution des frais bancaires, Yves Jégo a arraché jeudi au patronat local une hausse de 2 % des salaires.
Ces gestes seront-ils suffisants ? Jeudi, Elie Domota expliquait qu'on est encore loin des 200 euros net par mois et par salarié. La crise guadeloupéenne est loin d'être terminée. Le port autonome de Pointe-à-Pitre est fermé depuis mercredi. Jeudi, alors même que débutaient les négociations, les syndicats bloquaient les stations-service et les hôtels.
MONDETRON !!!
A N T I F A
Le poète Armand Robin (1912-1961)
définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences
Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur
qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement.
Einstein.
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