Vers un blocage du port de Fort-de-France en Martinique...
Ce jour, ça va très vite en Martinique...le blocage de la situation à Mr Bricolage risque d'entrainer le blocage du port...de Fort-de-France. Aussi, après 34 jours de grève, les interventions musclées des manblo, les syndicats ne prennent plus la blague. Actuellement (depuis 10 heures, une rencontre a lieu sur le port entre dockers et employés de Mr Bricolage. Ça sent fort, le blocage. A suivre
Violentes échauffourées en Martinique 07/03/2009
Des affrontements ont opposé manifestants et forces de l'ordre, vendredi, à Fort-de-France. Trois policiers et un gendarme ont été légèrement blessés par des plombs. Le préfet de l'île a lancé un appel au calme.
Après 10 jours sans incidents, la Martinique a de nouveau été le théâtre, vendredi, de violents affrontements. Des heurts ont opposé manifestants et forces de l'ordre à Fort-de-France. Trois policiers et un gendarme ont été légèrement blessés par des coups de feu
Le préfet a annoncé un déploiement massif de forces de l'ordre, comme après les émeutes des nuits du 24 au 25 février et du 25 au 26. Des centaines de gendarmes mobiles, casqués et munis de boucliers, occupent toutes les entrées de Fort-de-France.Les incidents ont éclaté dans l'après-midi en marge d'une opération escargot menée par des chefs d'entreprise et agriculteurs contre le blocage de l'île depuis plus d'un mois. Les manifestants en appelaient au préfet pour libérer les sites industriels, occupés par les grévistes depuis 29 jours, afin de pouvoir «reprendre le travail». Cette initiative a été perçue comme une provocation, des jeunes ont pris à partie les manifestants, leur bloquant l'entrée à Fort-de-France et les forçant à s'arrêter sur la rocade qui contourne la ville Des tracteurs et des 4x4 ont été caillassés et leurs pneus crevés. Certains dirigeants d'entreprise ont reçu des coups. Les forces de l'ordre sont intervenues à coups de gaz lacrymogène. Les accrochages sporadiques se sont ensuite déplacés vers le centre de Fort-de-France, notamment aux abords de la Maison des syndicats, quartier général du «Collectif du 5 février». Le calme est revenu vers minuit. Le maire de Fort-de-France, Serge Letchimy, qui se trouvait au cœur des affrontements, a été pris d'un léger malaise à cause des fumées lacrymogènes.
«Provocation du grand patronat béké»
L'attitude des émeutiers a scandalisé Juvénal Rémir, président du Codema-Modef, l'un des principaux syndicats agricoles de l'île. «Les chefs d'entreprises et les salariés qui veulent travailler n'ont pas le droit de manifester! C'est déplorable pour la démocratie», a-t-il fait valoir. En, revanche, à la préfecture, où les négociations sur la fonction publique territoriale allaient commencer, le «collectif du 5 février» a suspendu toutes les discussions en cours. «La provocation du grand patronat béké, voulant venir à Fort-de-France, traduit la même arrogance qu'ils expriment dans les négociations», a condamné Philippe Pierre-Charles du syndicat CDMT, qui s'est cependant dit prêt à reprendre les négociations dès ce samedi.Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer a plaidé au sens des responsabilités de chacun. «Je souffre de voir ces images de Martiniquais qui se déchirent entre eux», a confié Yves Jégo. «Certains vont s'emparer de la violence pour transformer ce conflit en autre chose, ce que nous ne voulons pas», s'est-il inquiété. «Ce serait vraiment terrible, alors que tout est sur la table, que les accords ont été signés sur les salaires, que les accords sur les prix ont été signés ce matin»En Guadeloupe, où un accord de sortie de grève avait été trouvé dans la nuit de mercredi à jeudi après 44 jours de grève, le ministère du Travail a lancé samedi la procédure d'extension de l'accord prévoyant 200 euros d'augmentation pour les bas salaires, rejeté par le Medef local. Elie Domota, leader emblématique du LKP, a prévenu dès jeudi soir qu'il n'entendait pas baisser la garde: «Soit [les patrons] appliqueront l'accord, soit ils quitteront la Guadeloupe.. Nous ne laisserons pas une bande de békés rétablir l'esclavage».
La Réunion, des négociations ont débuté entre pouvoirs publics, patronat, élus et le Collectif contre la vie chère qui appelle à une grève générale reconductible à partir de mardi
Nuit violente en Martinique
25/02/2009
Au moins trois véhicules ont été incendiés et plusieurs magasins pillés dans la nuit de mardi à mercredi à Fort-de-France alors que les négociations sur la hausse des salaires se poursuivaient en préfecture, a constaté un correspondant de l'AFP.
Sur l'avenue Maurice Bishop, à l'entrée sud de Fort-de-France, une voiture était en feu au milieu de la chaussée et à quelques dizaines de mètres, une autre voiture avait été renversée dans le sens inverse. A intervalle régulier des débris, dont certains étaient feu, jonchaient le sol.
Peu avant minuit, des jeunes masqués pour certains avaient commencé à mettre le feu dans des pneus et des poubelles renversées sur le boulevard du général de Gaulle, entraînant l'intervention de pompiers et de la police.
Face à cette tension, trois escadrons de gendarmes mobiles ont été appelés en renfort. Certains ont pris place autour de la préfecture de Fort-de-France d'où l'on pouvait entendre des détonations vraisemblablement provoquées par les tirs de grenades lacrymogènes ou d'explosions des voitures en feu.
La voiture d'un des membres de la délégation patronale a été incendiée, selon la police.
Par ailleurs, plusieurs magasins dont une bijouterie ont été vandalisés au cours de la nuit sur les hauteurs de Fort-de-France et dans la ville.
Ces actes de vandalisme seraient le fait d'une cinquantaine de jeunes venus de certains quartiers de Fort-de-France et se déplaçant rapidement face à l'avancée des forces de l'ordre, selon des sources policières notamment.
La tension était encore palpable vers 02H00 heure locale (07H00 à Paris).
Après la Guadeloupe, la Martinique entre dans la danse 04 Février 2009
Douze syndicats (CDMT, CFDT, CFTC, CGTM, CGTM-FSM, CSTM, UGTM, UNSA, CFE-CGC, FSU, SMBEF et SUD-PTT) regroupés au sein d'une intersyndicale ont lancé un appel à la grève générale en Martinique pour le jeudi 5 février 2009.Pour cette intersyndicale , il s'agit de créer "un rassemblement pour un puissant mouvement d'ensemble pour exiger une véritable amélioration de nos conditions de vie et de travail".
Elle qualifie la situation en Martinique d'"extrêmement critique".
Sur le tract diffusé, on peut lire que "70.000 Martiniquais vivent en dessous du seuil de pauvreté et le pouvoir d'achat ne cesse de diminuer" alors que l'on assiste à une "multiplication des licenciements et de la précarisation".
Une situation qui "touche les salariés de tous les secteurs d'activité et de toutes les catégories, les retraités, les chômeurs et les personnes à handicap".
L'intersyndicale a élaboré une "plate-forme revendicative en onze points".
Elle réclame notamment "le droit de vivre et travailler en Martinique, la reconnaissance du fait syndical martiniquais, la réouverture des négociations de branches" et la transformation des emplois précaires en emplois stables, durables et statutaires".
Face à la cherté de la vie, les organisations syndicales réclament également une augmentation des salaires, des retraites et des minimas sociaux pour tous et indexés sur l'inflation, ainsi qu'un contrôle des prix.
Selon elles, les recherches menées depuis plusieurs mois par l'intersyndicale montrent qu'il existe "des différences évidentes de prix entre ceux pratiqués en Martinique et ceux en vigueur en France".
Elles considèrent en outre que "l'arrivée de l'euro a contribué fortement à l'appauvrissement d'une grande partie de la population".
La plate-forme revendicative, accompagnée d'une demande d'audience, a été adressée, mardi, aux présidents des conseils général et régional, de l'association des maires ainsi qu'au préfet de Région, selon un responsable syndical.
Dans la perspective de la grève générale de jeudi, certaines grandes surfaces et stations d'essence ont été prises d'assaut dès mardi soir, à Fort-de-France comme d'habitude. Plusieurs mairies, le Lamentin, Saint-Joseph...ont annoncé la fermeture, jeudi, des services de garderies et de restauration scolaire, voire de tous les services communaux en solidarité avec la grève générale.
MONDETRON !!!
A N T I F A
Le poète Armand Robin (1912-1961)
définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences
Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur
qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement.
Einstein.
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