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GRECE

Grèce. La chaotique visite d'Angela Merkel à Athènes

09/10/2012

Près de 25 000 manifestants, dont certains déguisés en soldats nazis, ont défilé dans les rues de la capitale grecque, le 9 octobre 2012, contre la visite de la chancelière allemande.

Près de 25 000 manifestants, dont certains déguisés en soldats nazis, ont défilé dans les rues de la capitale grecque, le 9 octobre 2012, contre la visite de la chancelière allemande.
Angela Merkel ne risque pas d'oublier sa première visite officielle en Grèce. La chancelière allemande a été accueillie, mardi 9 octobre, dans les rues d'Athènes, par près de 25 000 manifestants. Ils protestaient contre sa visite, à l'appel des syndicats, du principal parti d'opposition de gauche radicale et de formations de droite nationaliste.


26.09.2012

Grèce : des heurts entachent les manifestations anti-rigueur

Des échauffourées ont entaché la manifestation organisée mercredi à Athènes.
Des échauffourées ont entaché la manifestation organisée mercredi à Athènes

Après deux heures trente de défilé, les manifestants ont affronté la colère des policiers. Les forces de l'ordre s'empressaient de disperser la manifestation en répondant par des tirs de gaz lacrymogènes aux jets de cocktails Molotov d'un groupuscule de jeunes encagoulés. La plupart des manifestants cherchaient un refuge dans les hôtels de la place syntagma ou les rues adjacentes. Certains étaient triste de voir ces échauffourées ternir l'image de la forte mobilisation, d'autres préféraient que ces tirs de gaz lacrymogènes soient lancés sur la classe politique, d'autres enfin, ceux du SYRIZA, parti de la coalition de gauche et principal parti d'opposition, ont voulu continuer à manifester malgré le nuage irrespirable qui s'était emparé de la capitale.
Depuis ce matin, les Grecs manifestent devant le Parlement. Entre sentiment dangereux de colère et de fatalisme, Maria, mère de quatre enfants dont un handicapé, est au bord des larmes: «L'État nous donne 44 euros par enfant, je suis au chômage et mon mari ne gagne que 800 euros par mois. Nous ne pouvons plus payer les taxes, les factures et nous nous privons pour acheter une bouteille de lait pour nos enfants. C'est du suicide collectif». Pour Maria, comme pour la plupart des manifestants, défiler aujourd'hui contre la rigueur est plus qu'un symbole, c'est une nécessité. «Nous faisons la course à l'euro pour soi-disant “rester européens”. Je ne vois pas en quoi nous sommes moins européens que les autres alors que nous inaugurons la pire cure de rigueur des temps modernes. Il faut que l'Europe entière voit ce qui se passe réellement en Grèce», s'emporte-t-elle.
La première grève générale depuis les élections du 17 juin dernier a particulièrement été suivie dans tous le pays. Dès l'aube, l'intégralité des administrations, écoles, banques, universités et tribunaux était fermée, les bateaux et trains à quai et même les petits commerces participaient à cette paralysie.
11,5 milliards d'euros d'économies
À la mi-journée, des milliers de personnes rejoignaient les premiers manifestants, à l'appel des deux grandes centrales syndicales du privé et du public. Plus de 30.000 personnes étaient ainsi rassemblées à Athènes et Thessalonique, selon la police, le triple selon les syndicats. Le tout sous une «haute surveillance» avec plus de 3000 policiers mobilisés.
Au même moment, le couperet tombe: le ministère grec des Finances annonce, par communiqué de presse, avoir «bouclé» les mesures d'économies budgétaires de 11,5 milliards d'euros. Elles comprennent, selon la presse grecque, des coupes sévères sur les salaires et les retraites, des taxes et des licenciements de fonctionnaires ainsi que la concrétisation du large programme de privatisations.

 Le suicide d'un retraité dans les rues d'Athènes bouleverse la Grèce

 

Un peu avant neuf heures du matin, sous un arbre de la place Syntagma, à quelques mètres de la sortie du métro et du Parlement, un retraité de 77 ans s'est tiré une balle dans la tête, mercredi 4 avril, au cœur de la capitale grecque. L'annonce de ce suicide a suscité une vive émotion en Grèce. Des milliers de personnes sont venues, tout au long de la journée, porter des fleurs, des bougies et des messages, accrochés tout autour du tronc du cyprès. "Ce n'est pas un suicide, c'est un assassinat politique", disait une affiche.

Le  pharmacien à la retraite a laissé une note manuscrite, non signée. Dimitris Christoulas y revendique la portée symbolique de son acte : "Puisque mon âge avancé ne me permet pas de réagir de façon dynamique (mais si un Grec attrapait une Kalachnikov, je serais juste derrière lui), je ne vois pas d'autres solutions que cette fin digne de ma vie. Ainsi, je n'aurai pas à fouiller les poubelles pour assurer ma subsistance." Il a ajouté : "Je crois que les jeunes sans avenir prendront un jour les armes et pendront les traîtres de ce pays sur la place Syntagma, comme les Italiens l'ont fait avec Mussolini en 1945." La lettre fait également référence au "gouvernement Tsolakoglou", le premier gouvernement collaborationniste, pendant l'occupation allemande. Certains manifestants dénoncent régulièrement "l'occupation de la troïka" en la comparant à l'occupation nazie. Une affiche placée sur le cyprès accusait : "la junte des prêteurs l'a assassiné", assimilant le Fonds monétaire international, la Commission européenne et la Banque centrale européenne au régime des colonels qui a plongé le pays dans la dictature de 1967 à 1974.  La plupart des manifestants, silencieux et émus, refusaient de parler aux médias mais certains scandaient le mot "Assassins". "Soulevez-vous, son sort sera le sort de nous tous", "Que cette mort soit la dernière de citoyens innocents. J'espère que les prochaines victimes seront les politiciens traîtres", pouvait-on lire sur les notes déposées par les Athéniens. La police a bouclé l'avenue longeant le Parlement.
AUGMENTATION DES SUICIDES Plusieurs études ont rendu compte ces derniers mois d'une augmentation des dépressions et suicides en Grèce, où la crise économique et sociale a fait bondir le taux de chômage, chuter salaires et retraites, paupérisant des pans entiers de la population. A l'image de ses voisins du Sud, la Grèce affiche toutefois un taux de suicide beaucoup plus bas que les pays du nord de l'Europe.En Italie, également sous le coup d'une sévère cure d'austérité, un maçon poursuivi pour fraude fiscale à Bologne et un Marocain de Vérone qui n'était plus payé depuis des mois se sont immolés par le feu la semaine dernière.

24.02.2012

Athènes aurait gonflé son déficit en 2009 pour justifier l'austérité

 
Copyright Reuters

C'est peut-être un scandale d'ampleur européenne qui couve actuellement dans le bureau du procureur d'Athènes : le gouvernement de Georges Papandréou aurait invité l'Elstat, l'institut statistique grec, à surestimer le déficit 2009 pour mieux faire passer les réformes auprès du peuple grec.
Le procureur d'Athèmes, Grigoris Peponis, a obtenu jeudi de la Vouli, le parlement grec, une commission parlementaire d'enquête concernant le niveau du déficit public hellénique en 2009.
Révélations

L'affaire a débuté en septembre dernier lorsqu'une employée de l'Elstat, Zoé Gorganta, a révélé que le chiffre du déficit public de 2009 avait été gonflé artificiellement lors de sa révision à la hausse en novembre 2010 de 13,6 % à 15,4 % du PIB. Selon cette employée, qui a été immédiatement licenciée, ces chiffres auraient été aggravés à dessein afin que le déficit grec dépassât celui de l'Irlande, devînt ainsi un record dans la zone euro et pût faciliter dans les esprits grecs l'acceptation des mesures d'austérité douloureuses proposées par le gouvernement.


01/12/2011

Première grève en Grèce depuis l'arrivée du nouveau gouvernement

 

Copyright Reuters


Ecoles fermées, service minimum dans les hôpitaux, transports paralysés : la Grèce tournait au ralenti ce jeudi dans le cadre du premier mouvement de grève d'ampleur organisé depuis la formation d'un gouvernement d'union nationale.

Plusieurs syndicats, représentant plus de la moitié des quatre millions de salariés, ont appelé à une grève générale de 24 heures pour protester contre les nouvelles mesures d'austérité réclamées par les créanciers de la Grèce en échange du versement d'une tranche d'aide de huit milliards d'euros.

 L'annonce de ces mesures, inclues dans le budget 2012 qui doit être approuvé par le parlement ce mois-ci, survient sur fond de mécontentement grandissant et de frustration entourant la cure d'austérité prescrite par la "troïka" (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international).

"Les salariés descendent dans les rues pour apporter une réponse au gouvernement qui veut de nouvelles coupes budgétaires", a dénoncé Christos Kiosos, syndicaliste à la compagnie athénienne des eaux (Eydap), sur Net TV.

"Trop c'est trop. On est dans la rue pour dire que ce budget est un budget d'austérité qui ne doit pas passer."

Au port du Pirée, l'un des plus importants du pays, les navires sont à quai et aucun bus ni tramway ne circulait.

Eboueurs, médecins, journalistes et employés de banques devaient également débrayer et de nombreuses écoles devaient rester fermées en raison de la mobilisation des enseignants du primaire et du secondaire.

"Rien n'a changé. C'est la même politique. Ils nous ont conduits dans une impasse", estime Panagiotis Proutzos, responsable syndical dans le secteur du tourisme. "La situation est catastrophique pour les salariés."


25.02.2011



De violents affrontements ont éclaté, mercredi 23 février, dans les rues d’Athènes, entre des manifestants et les forces de l’ordre, en marge d’un cortège protestant contre la politique de rigueur du gouvernement. La grève, la première de l'année après sept journées d'actions en 2010, affectait les administrations, hôpitaux, services publics et établissements scolaires.


Grèce : le mouvement «Je ne paie pas» s'étend

07/02/2011 

Le mouvement de citoyens dénonce la hausse des prix ainsi que la dégradation des autoroutes (ici à Athènes) avec des pancartes où est inscrit : « Non aux péages, je ne paie pas ».
Le mouvement de citoyens dénonce la hausse des prix ainsi que la dégradation des autoroutes (ici à Athènes) avec des pancartes où est inscrit : « Non aux péages, je ne paie pas ». 

Alors que la «troïka» d'experts européens et du FMI revient à Athènes pour vérifier les comptes, de plus en plus de Grecs, qui voient leurs finances se dégrader, refusent de payer dans les transports et les hôpitaux. 
Alors qu'une nouvelle mission de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fond monétaire international est à Athènes, le mouvement de citoyens s'opposant à la hausse des prix prend une ampleur nationale. Tous les matins, ils soulèvent les barres des péages sur les principaux axes routiers nationaux ; ils recouvrent de sacs en plastique les composteurs à l'entrée des stations de métro et distribuent des tracts dans les hôpitaux publics pour ne pas payer les soins octroyés : ce sont les citoyens du mouvement «Je ne paie pas».
Depuis le 1er février et la mise en vigueur de la nouvelle hausse des prix, ils sont de plus en plus nombreux - plusieurs centaines déjà - à préférer enfreindre la loi plutôt que de manifester. Une tendance qui suscite la sympathie de l'opinion publique. «La plupart d'entre nous n'ont plus les moyens de payer et ne veulent plus manifester», explique Giorgos Kosmopoulos, l'un des membres du mouvement.
La Grèce, sous tutelle budgétaire depuis près d'un an mène des réformes drastiques pour assainir ses comptes. Après l'augmentation de la TVA de 19 à 23 % en quelques mois, d'autres suivent. Ainsi, le ticket de bus et de métro est passé de 1 euro à 1,40 euro, alors que le salaire minimum plafonne à 592 euros. Pour les péages, «la situation est aberrante», souligne Giorgos Kosmopoulos, « les routes, qui datent de 1950, sont lamentables et dangereuses et on nous demande de payer pour leur future construction, d'autant que l'État ne propose pas de route alternative. Un agriculteur n'a souvent pas d'autre choix que de payer pour aller d'un champ à l'autre !», proteste-t-il.
Désarroi de la population
Ce mouvement de contestation, qui s'étend à présent aux hôpitaux publics, reflète le désarroi d'une certaine tranche de la population saignée à blanc par les mesures d'austérité. Selon le sociologue politique Giorgos Kirtsos, «les Grecs commencent surtout à réaliser qu'ils n'ont pas fini de se serrer la ceinture. Ils n'ont plus confiance dans le système politique.

01/02/2011


06/12/2010
ls sont des milliers à manifester dans les rues leur colère, deux ans après la mort du jeune Alexis, tué par la police. 
Des jeunes Grecs ont affronté lundi la police anti-émeute et lancé des pierres contre des bâtiments ministériels dans le centre d'Athènes. Un homme a été légèrement blessé. Les étudiants marquent lundi le deuxième anniversaire de la mort d'Alexis. Le décès de cet adolescent de 15 ans, tué par un policier en décembre 2008, avait donné lieu à l'époque à des violences urbaines sans précédent depuis le retour de la démocratie. Spontanément, des milliers de jeunes avaient défilé en marge des émeutes pendant plusieurs jours contre un système éducatif déliquescent.
Deux ans après, le policier en cause a été condamné à la prison à vie, mais les revendications des jeunes n'ont pas changé. La crise économique a des effets directs sur cette jeunesse. Certains se tournent vers la violence et rejoignent des groupes extrémistes de gauche, d'autres, les plus nombreux, n'ont qu'un but: partir. Ils sont 72%, selon les sondages, à vouloir quitter la Grèce pour trouver un avenir meilleur dans d'autres pays d'Europe.
Mélanie Mavrogiorgis défilait, il y a deux ans, avec ses camarades dans les rues d'Athènes. Si, aujourd'hui, on est loin de l'ambiance insurrectionnelle de 2008, Mélanie, elle, est galvanisée. «Au lieu de dépenser d'énormes sommes dans l'armement, le gouvernement devrait donner plus à l'éducation!» lance-t-elle exaspérée. Cette jeune fille volubile, qui parle un français parfait, fait partie de la génération dite «des 700 euros», le salaire minimum en Grèce. Comme la majorité des jeunes Grecs, elle a plusieurs diplômes en poche, mais ne peut trouver un travail. Et pour cause, avec le plan de rigueur imposé au pays depuis le mois de mars, le salaire de base est passé à 592 euros. Avec un bac +5, « j'avoue ne pas être motivée», souligne-t-elle. «La Grèce renvoie ses enfants, ou plutôt, elle les tue. C'est une Médée moderne», éructe Mélanie.




06/05/2010

Terreur d’État à Exarchia (Athènes)
Dans une orgie de punition collective, la police grecque a mené une attaque brutale sur le quartier d’Exarchia, à l’issue de la manifestation d’hier, saccageant des boutiques et des centres sociaux, expulsant un squat à main armée et brutalisant les habitants.
La brutalité policière qu’on a pu voir dans les rues d’Exarchia hier soir après la fin de la manifestation du deuxième jour de grève générale à Athènes est inédite. On peut nourrir de sérieux doutes sur la nature du régime actuel en Grèce, qui laisse tomber son masque démocratique pour se montrer tel qu’il est réellement : la poursuite de la junte des colonels.
À l’issue de la manif des centaines de policiers antiémeute et voltigeurs ont fondu sur Exarchia, le quartier du centre d’Athènes qui est un bastion extrémiste depuis le début du XXe siècle. La police a travaillé à matraquer les passants et les gens aux terrasses des cafés, saccageant le vieux café de la place Exarchia malgré le fait qu’il soit bondé de clients.
Voyez plutôt : Les habitants ont naturellement gueulé des slogans antifascistes, rappelant le souvenir récent des années de junte militaire et assimilant les flics aux SS. La fureur policière a redoublé, frappant tous ceux qui se trouvaient sur leur passage et investissant un immeuble d’habitation. Ioanna Manoushaka était à l’entrée de chez elle criant que les flics avaient fait de la vie un enfer dans le quartier quand ces derniers l’ont attaqué, lui cassant le bras et des dents. Elle a couru se réfugier à l’étage s’enfermant chez elle, ce qui n’a pas empêché les policiers antiémeute de la suivre et d’essayer de forcer sa porte cinq minutes durant lesquelles elle et son mari, un compositeur célèbre, ont dû se barricader.
Gueulant « ce soir on vous nique », la police a ensuite envahi et dévasté le centre social Diktio qui accueille les immigés, le Réseau des droits sociaux et civils, un collectif de gauche actif contre le terrorisme d’État depuis plusieurs décennies. Selon le communiqué de Diktio, « le gouvernement du FMI et de la junte du marché tente d’exploiter le geste criminel de la banque pour imposer un régime de terreur dans le pays. L’orgie de gouvernance policière par l’usage d’armes chimiques et de matraquages de masse a atteint son paroxysme cet après-midi à Exarchia. »
Au même moment une armada de forces de police entourait le squat anarchiste de la rue Zaimi au-dessus de Polytechnique, pour l’envahir et évacuer ses occupants l’arme au poing. Le fait qu’un policier ait tiré en l’air pendant cette opération n’a pas été confirmé. Tous les occupants ont été raflés.
La pratique de la vengeance collective à l’encontre de la résistance populaire aux mesures annoncées est une méthode caractéristique du gouvernement de collaboration avec les Nazis dans les années 1940, justifiant le sobriquet devenu commun adressé aux flics de « tsoliades allemands » (l’escadron de la mort).



La grève en Grèce, trois morts à Athènes

05/05/2010 |

Un policier anti-émeute pris dans les flammes de l'explosion d'un
                        cocktail molotov, à Athènes.

De violents incidents ont éclaté en marge des manifestations de quelque 50.000 salariés du privé et du public qui protestent contre les mesures d'austérité. Les personnes tuées se trouvaient dans la succursale d'une banque incendiée.

«Faire payer la crise par les riches.» «Fonds monétaire international et Union européenne nous volent un siècle d'acquis sociaux.» Alors que le pays est paralysé par une grève générale, 30.000 personnes ont défilé ce mercredi dans les rues d'Athènes et 20.000 à Salonique. La mobilisation syndicale est similaire en nombre aux précédents mouvements, d'après la police. Les syndicats, de leur côté, parlent de la plus grande mobilisation depuis le début de la crise.

En marge des manifestation de violents accrochages ont eu lieu entre manifestants et forces de l'ordre à Salonique et à Athènes. La police d'Athènes a été placée en «état d'alerte générale», face à la violence des groupuscules anarcho-autonomes. Plus de 2.000 membres des forces de l'ordre étaient à pied d'oeuvre dans la capitale grecque.

En début d'après-midi, des groupes cagoulés lançaient des cocktails Molotov et des policiers ripostaient par des tirs de gaz lacrymogènes.  Certains d'entre eux ont mis le feu à la succursale d'une banque dans le centre d'Athènes.Trois personnes sont mortes alors que les pompiers tentaient d'évacuer la vingtaine de personnes présentes dans l'agence bancaire.

Deux autres bâtiments administratifs au centre de la capitale ont été incendiés après avoir été ciblé avec des cocktails molotov.

Les manifestants protestent contre les mesures d'austérité imposées par les instances internationales en échange d'un plan d'aide de 110 milliards d'euros en faveur d'une Grèce en grande difficulté pour faire face à sa dette. Le plan de rigueur prévoit une hausse de la TVA et des baisses de salaires pour les fonctionnaires.

«Ce n'est que le début d'une grande guerre», témoignait une manifestante, Hélène, citée par l'AFP. «Le gouvernement ne va pas reculer avec une seule journée de grève,» a renchéri Jim Zach, comptable dans la fonction publique.

«Mesures anti-sociales»

Marchant derrière une banderole déclarant la «lutte contre les mesures anti-sociales», la Confédération des salariés du privé (GSEE, 1 million de membres) et son homologue du public, Adedy (370.000 adhérents) ont rassemblé 10.000 manifestants. De son côté, le Pame, syndicat du parti communiste KKE, a réuni 10.000 personnes.

Il s'agit de la troisième grève générale en Grèce depuis février. Tous les transports, des avions aux ferries, en passant par les bus, sont paralysés. Dans la fonction publique, seuls les hôpitaux fonctionnent grâce à des équipes d'astreinte. Les commerces sont en revanche ouverts.


 

     
Grèce : des manifestants dispersés par des grenades lacrymogènes

 
29/04/2010

Les policiers ont tiré du gaz lacrymogène pour disperser des
            centaines de manifestants devant le ministère grecque de la Finance à
            Athènes le 29 avril 2010.
Les policiers ont tiré du gaz lacrymogène pour disperser des centaines de manifestants devant le ministère grecque de la Finance à Athènes le 29 avril 2010

MANIFESTATION - Ils protestaient contre les mesures d'austérité...

La police grecque a tiré jeudi soir des grenades lacrymogènes pour disperser des manifestants qui tentaient d'atteindre le ministère des Finances dans le centre d'Athènes pour protester contre les mesures d'austérité annoncées, a constaté une photographe de l'AFP.

«Environ 500 personnes manifestaient et certaines d'entre elles ont tenté de passer à travers un cordon de policiers qui protégeaient le ministère», a-t-on déclaré de source policière.

Des heurts ont aussi émaillé la manifestation lorsque le cortège est passé devant le Parlement grec. Des manifestants ont jeté des bouteilles en plastique sur les policiers qui ont riposté par d'autres tirs de grenades lacrymogènes.


16 avril 2010

Les anarchistes grecs ont lancé une véritable offensive contre les arrestations des présumés membres de l'organisation armée "Lutte Révolutionnaire", "victimes" d'une campagne contre le mouvement révolutionnaire et antiautoritaire.
Athènes, 15 avril.- Après une série d'attaques sans victimes à l'engin incendiaire à Salonique et à Athènes dans les dernières quarante-huit heures, des groupes d'anarchistes ont occupé aujourd'hui les locaux du gouvernement Pasok à Héraklion en Crète, après qu'hier ils eurent fait de même à la principale chaine de TV de l'île afin de transmettre une déclaration sur les arrestations. La police a poursuivi aujourd'hui une grande opération qui a mené à l'arrestation de 6 personnes, dont trois ont déjà été inculpées, soupçonnées d'être membres de la principale organisation insurrectionnaliste (sic), "Lutte Révolutionnaire", et quatre autres qui appartiendraient à un autre groupe armé plutôt actif, les "Cellules de feu". Les agents ont aussi saisi du matériel explosif et de la documentation sur "Lutte Révolutionnaire", sur ses préparatifs pour un nouvel attentat imminent. Dans une déclaration diffusée sur internet les anarchistes affirment que les personnes arrêtées sont "des combattants, non des terroristes". Et de dénoncer "la junte socialiste au pouvoir en Grèce", qui comme "les autres dictatures", fait coïncider l'opération policière avec le prochain recourt au FMI, affirmant que les preuves contre eux sont fabriquées de toute pièce dans le cadre d'une grande campagne contre le mouvement anarchiste et révolutionnaire.

Source: ansa (agence de presse),

FP | 11.03.2010
Violents affrontements à Athènes entre jeunes casseurs et policiers

Des centaines de jeunes ont attaqué la police, alors que le pays est paralysé par une grève générale touchant notamment les médias, transports en communs, avions et services hospitaliers hors urgences.

Un policier grec esquive un cocktail Molotov.

De violents affrontements ont éclaté aujourd’hui entre des jeunes casseurs et des policiers à Athènes, en marge d’une manifestation contre les mesures d’austérité du gouvernement jeudi. La Grèce était paralysée par une grève générale du public et du privé touchant notamment les médias, transports en communs, avions et services hospitaliers hors urgences.

Lors des incidents, plusieurs centaines de jeunes habillés de noir, casqués et portant des lunettes de ski ont frappé des policiers à moto, en faisant tomber plusieurs, tandis que les forces antiémeute tiraient des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour tenter de disperser la foule.

Un peu plus tôt, des anarchistes avaient lancé des pierres et cocktails Molotov sur la police, cassant à coups de masses les vitrines d’une dizaine de magasins, banques, bijouteries et l’entrée d’un cinéma. Ils ont aussi brûlé des poubelles et une voiture, saccagé des arrêts de bus et arraché des morceaux de marbre de balustrades pour en faire des projectiles.

Les commerçants se dépêchaient de baisser leur rideau au passage du cortège et des hommes d’affaires en costume les yeux irrités par les gaz couraient se mettre à l’abri, alors qu’à quelques pâtés de maisons on continuait de déjeuner aux terrasses des restaurants.

La police a déclaré avoir arrêté au moins neuf émeutiers présumés et compter deux blessés dans ses rangs.

Des incidents moins graves ont également perturbé la manifestation à laquelle participaient environ 14 000 personnes dans le centre de Thessalonique, la deuxième ville du pays, dans le nord.


     

La Grèce paralysée par la grève générale 

AFP - 24/02/2010

Les syndicats se dressent contre le plan d'austérité imposé par l'UE.

Armés de banderoles, de haut-parleurs et de lunettes de soleil, les Grecs ont déclaré la guerre au plan d'austérité annoncé par le gouvernement socialiste. «Ce sont les riches qui doivent payer, et les spéculateurs», scandaient plus de 30 000 personnes dans les trois cortèges qui ont défilé mercredi à Athènes sous un soleil printanier.

L'appel à la grève générale avait été lancé par la Confédération générale des travailleurs et la Fédération des fonctionnaires. Le pays s'est retrouvé presque totalement paralysé : blocage des transports maritimes et aériens, écoles et administrations fermées, hôpitaux et tribunaux en service minimum. Des échauffourées ont éclaté entre la police et quelques centaines de jeunes, provoquant la dispersion des cortèges devant le Parlement sous des nuages de gaz lacrymogènes.

Malgré ces incidents, les syndicats parlent de «succès dans la mobilisation», pour une grève qui se veut «une mise en bouche» avant de prochains mouvements. «Il n'y a pas de justice sociale dans ce pays, s'insurge Makis Karkavela, un fonctionnaire gréviste. Nous ne laisserons pas Bruxelles nous imposer ces mesures.» Le plan d'austérité du gouvernement grec, validé par la Commission européenne en janvier, n'a qu'un seul objectif : réduire le déficit public au plus vite. Celui-ci atteint 12,7 % du PIB, un record en Europe, et doit être réduit de quatre points d'ici à la fin de l'année. Pour rassurer les marchés financiers et les partenaires européens, Bruxelles a mis la Grèce sous tutelle et exige les premiers résultats des réformes d'ici au 16 mars, date du prochain Conseil des ministres de l'Économie de l'UE.

Athènes : Un groupe anarchiste revendique l’attaque contre une grande compagnie d’assurances
(Le 29 décembre 2009)

Un groupe anarchiste a revendiqué l’attentat à la bombe contre l’immeuble de la plus grande compagnie d’assurance grecque à Athènes, qui a causé dimanche soir d’importants dégâts, mais la police se montrait prudente lundi quant à l’authenticité de la revendication.« Nous examinons la revendication, pour le moment nous sommes prudents quant à son authenticité », a déclaré lundi soir une source policière à l’AFP. Le texte, publié sur un blog se réclamant de la mouvance anarchiste, revendique l’attentat au nom de l’organisation « Conspiration des cellules de feu », auteur d’attaques contre des bureaux et domiciles de responsables politiques.La bombe de « grande puissance » comprenant un mécanisme d’horlogerie de mise à feu a explosé tard dimanche soir, détruisant notamment le rez-de-chaussée de l’immeuble d’Ethiniki asfalistiki, une compagnie appartenant au groupe de la Banque Nationale de Grèce (BNG), la plus importante du secteur en Grèce.Des façades des banques et de sociétés avoisinantes ont également été endommagées, selon la police. Aucune victime n’est à déplorer. Se déclarant hostiles au mode de vie occidental, les auteurs du texte de revendication indiquent avoir voulu « perturber le calme de la ville ». Plusieurs actions violentes depuis 2008« Nous voulions causer des dégâts matériels et avons prévenu la police qu’elle devrait évacuer les lieux à temps », indique le texte. L’attentat a été commis quinze minutes après un appel téléphonique à un journal grec.Avant cette revendication, les services antiterroristes avaient indiqué diriger leurs soupçons vers le groupe extrémiste Lutte révolutionnaire (EA), actif depuis six ans dans le pays et figurant sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne.Le groupe EA avait notamment revendiqué en 2007 le tir d’une roquette contre l’ambassade des Etats Unis à Athènes. Plus d’une dizaine d’attentats à Athènes ont été commis par ce groupe, dont le dernier en date avait été perpétré en septembre contre le bâtiment de la Bourse d’Athènes, dans le centre-ville, causant également d’importants dégâts mais pas de victime.Ce groupe a multiplié les actions violentes depuis décembre 2008, après les affrontements entre manifestants et policiers consécutifs à la mort d’un adolescent tué par un policier.Fin octobre, le mitraillage par des inconnus d’un commissariat de police dans la banlieue nord d’Athènes, qui a blessé six jeunes policiers, avait sérieusement inquiété le ministère de l’Intérieur, d’autant plus que cet attentat n’a pas été revendiqué.Ecartant la piste d’EA après que le groupe eut affirmé en novembre ne pas être l’auteur de l’attaque contre ce commissariat, la police soupçonne depuis « la secte des révolutionnaires », second groupe terroriste local important, apparu début 2009 et auteur des mitraillages d’un autre commissariat à Athènes et du siège d’une chaîne de télévision, qui n’ont pas fait de victime.


Grece : c'est reparti pour un tour
 Déclaration de l’école Polytechnique occupée 7 décembre, 0h25
     Comme les ministres ne disent rien, nous le ferons.
     Comme les médias ne rapportent rien de ce qu’il se passe, nous le ferons.
  Le raid de type militaire sur le local anarchiste Resalto à Keratsini.
Un espace d’intervention et de contre-information, qui, comme tous les espaces
de lutte n’a jamais caché son animosité à l’égard de ceux qui
organisent et font la répression, et sa solidarité avec ceux qui la
subissent, publiquement et ouvertement…
    … c’est quelque chose d’embarassant pour le ministre.
L’arrestation, la même nuit, de celles et ceux qui se sont rassemblés en
soutien aux camarades dans un square à proximité, et par la suite dans
la mairie de Nikaia, tout comme ceux qui se sont rassemblés à l’endroit
où Alexis Grigoropoulos a été assassiné un an près…
    … c’est quelque chose d’embarassant pour le ministre.
L’occupation policière d’Athènes, les 13'000 flics, les fouilles au
corps, le blocage de Polytechnique et leur empressement à réprimer la
manifestation du 6 décembre.
    … le ministre va être bien plus emmerdé.
Le plan de terrorisation qu’il a mis en pratique est sur le point d’échouer.
Les collègues du flic meurtrier qui ont attaqué Athènes aujourd’hui
n’ont pas provoqué de la peur, mais provoqué de la rage.
L’arrestation des camarades, et les charges très lourdes contre eux n’a
pas entraîné notre couardise, mais entraînent notre solidarité.
Les attaques sur les espaces, occupations et lieux de lutte n’amèneront
pas d’isolement mais au contraire plus d’acharnement.
    Aucun otage entre les mains des meurtriers,
    Liberté pour les camarades de Resalto, accusés de trahison, et
solidarité pour les 43 camarades qui ont en jugement actuellement au
tribunal du Pirée,
    Liberté pour les 12 arrêtés d’Exarchia, dans la démonstration de
force factice de la police,
    Résistons à leur plan pour une oppression totalitaire,
    Réponse de masse aux assassinats, tabassages, aux arrestations, aux
mensonges des médias,
    Ils vont perdre leur pari du consensus social,
    Tout le monde dans les rues.
    Les camarades qui occupent Polytechnique à Athènes

Nouvelles échauffourées en Grèce

06.12.09
 
La police chasse les manifestants réunis pour rendre hommage à Alexandros Grigoropoulos, mort un an plus tôt, dans le centre d'Athènes, en Grèce, le 6 décembre 2009 /AFP PHOTO/LOUISA GOULIAMAKI
Des heurts ont opposé dimanche à Athènes et Salonique des milliers de jeunes manifestants commémorant la mort d'un adolescent tué par un policier il y a un an et les forces de l'ordre, qui ont arrêté plus d'une centaine de personnes, selon la police et les médias.
La mort du jeune Alexis Grigoropoulos, tué par balles à Athènes dans la soirée du 6 décembre 2008, avait déclenché l'hiver dernier des violences urbaines inédites dans le pays qui avaient duré près d'un mois, radicalisant une frange de la mouvance contestataire.
A Athènes, les incidents se poursuivaient en milieu d'après-midi après la manifestation entre de quelques dizaines de jeunes et la police. Aux
abords de la place Syntagma, dans le centre de la capitale, des jeunes vêtus de noir et cagoulés lançaient des pierres sur les forces de l'ordre qui ripostaient à coup de gaz lacrymogènes et de matraques.
Des dizaines d'arrestations et une hospitalisation
Plus tôt dans la journée, le recteur de l'université d'Athènes a été légèrement blessé dimanche lorsqu'un groupe de jeunes a occupé le bâtiment du rectorat avant le début de la manifestation. Le recteur a été hospitalisé.
Des drapeaux rouges et noirs de groupes de la mouvance anarchiste étaient visibles sur le toit du rectorat, selon un journaliste de l'AFP.
Des incidents ont également éclaté à Salonique, la grande ville du nord de la Grèce, où a eu lieu un défilé rassemblant quelques milliers de personnes, selon une source policière. Des heurts ont opposé manifestants et policiers qui ont riposté à coup de gaz lacrymogènes à des jets de cocktail molotov et une dizaine de magasins ont été vandalisés, selon cette source.
Une quarantaine de personnes ont été arrêtées par la police à Athènes et une centaine à Salonique, selon des sources policières.
Rassemblement
A Athènes, des manifestants, dont de nombreux jeunes, s'étaient rassemblés devant l'université de la capitale à l'appel d'organisations d'étudiants et de lycéens et aussi de partis de gauche pour commémorer la mort de l'adolescent.
Les manifestations ont commencé après une cérémonie de recueillement tenue en privé dimanche matin sur la tombe de l'adolescent dans un cimetière du Vieux Phalère, dans la banlieue sud de la capitale, où la mère de l'adolescent avait appelé les manifestants à défiler dans le calme pour honorer la mémoire de son fils, ont rapporté les médias.
Afin de tenter de prévenir toute explosion de violence, la police grecque avait arrêté samedi dans toute la Grèce plus de 150 personnes, dont de nombreux militants de la mouvance anarchiste.
Avec agence

Athènes: La violence, un an après

 06/12/2009

Les manifestations organisées pour le premier anniversaire des émeutes d’Athènes ont été ponctuées par des heurts et des arrestations.

Des vitrines brisées, des poubelles incendiées, des jets de pierre... Athènes, qui commémorait ce week-end le premier anniversaire des émeutes de décembre 2008, a replongé dans la violence. Dimanche, des jeunes cagoulés sont sortis des rangs du cortège pour s’attaquer, selon des témoins, aux forces de l’ordre. "Nous avons recours à des gaz lacrymogènes dans plusieurs secteurs où des jeunes s'en prennent à des boutiques et mettent le feu à des poubelles", a indiqué un responsable de la police, au moment des faits. Quatre agents et deux manifestants auraient été blessés, et le nombre d’interpellation s’élève déjà à 80.
Le nouveau gouvernement socialiste s’attendait à ces débordements. Il a mobilisé plus de 6.000 policiers dans les rues de la capitale pour éviter une réédition du scénario de 2008. Attisées à l’époque par la crise économique et les inégalités qui frappent durement la Grèce, les émeutes avaient été provoquées par la mort d’un adolescent de 15 ans, le 6 décembre. Alexandros Grigoropoulos avait été tué par balle par des policiers, dans le quartier d’Exarchia, à Athènes.
"Souvenez-vous du 6 décembre !"Le père de l’adolescent, Vangelis, a lancé un appel au calme pendant les manifestations. "Je ne veux pas voir Athènes brûler de nouveau", a-t-il expliqué à un quotidien de la capitale. "Cela ne ferait pas honneur à la mémoire de mon fils, cela la salirait." Un service était prévu dimanche soir en souvenir d’Alexandros, mais c’est surtout l’agressivité qui occupe le premier plan en Grèce. Dimanche, des manifestants ont déployé dans le centre de la capitale une banderole avec le slogan "Souvenez-vous, souvenez-vous du 6 décembre !" Certains, vêtus de noir, scandaient "Policiers, cochons, assassins !" Selon la police, environ 150 militants anarchistes étrangers sont arrivés ce week-end en Grèce en provenance notamment de France et d'Italie. Leur colère pourrait continuer de résonner à Athènes, alors que de nouvelles manifestations sont prévues lundi.


03/09/2009
Nouveaux attentats anarchistes en Grèce Deux attentats à la bombe en Grèce, dont l'un contre la Bourse d'Athènes De Didier KUNZ (AFP) – ATHENES —
Deux attentats à la bombe ont visé mercredi des bâtiments officiels en Grèce dont l'un contre la Bourse d'Athènes, dernière action en date contre une cible financière.
A Athènes, la bombe de fabrication artisanale, munie d'un système à retardement et placée dans une camionnette garée devant la Bourse (ATHEX), a provoqué de "sérieux dommages", selon le président d'ATHEX, Spyros Capralos. Une femme qui se trouvait à plusieurs dizaines de mètres, a été légèrement blessée à la main. Malgré les dégâts, "les marchés d'Athènes et de Chypre fonctionneront normalement", a déclaré M. Capralos.
Un inconnu avait prévenu la rédaction d'un quotidien de l'imminence de l'explosion d'Athènes, qui s'est produite à 05H39 locales (02H39 GMT), permettant à la police d'isoler le quartier. Au même moment, un autre engin explosif de fabrication artisanale a explosé à Salonique près du ministère de Macédoine-Thrace.
Un inconnu avait également prévenu la police et la rédaction d'une chaîne de télévision. L'engin, placé derrière le ministère a provoqué quelques dégâts matériels.
"Tous les éléments de l'enquête montrent que l'affaire est sérieuse et qu'il s'agit d'actes terroristes", a déclaré le porte-parole de la police Panagiotis Stathis. Il a précisé que "le mode opératoire des deux actions" témoignait d'une action concertée. En l'absence de revendication, l'attentat contre la Bourse d'Athènespourrait, selon les milieux proches de l'enquête, être l'oeuvre du groupe Lutte révolutionnaire (EA), actif depuis 2003. Ce groupe a en effet multiplié les actions violentes depuis les affrontements de décembre entre manifestants et policier. Il est en particulier responsable du mitraillage en janvier de policiers en faction devant un ministère et dont l'un d'entre eux a été grièvement blessé. EA qui figure sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne, a revendiqué onze attentats à Athènes
Le groupe s'en est régulièrement pris aux forces de l'ordre, avec un attentat spectaculaire contre un commissariat à Athènes à 100 jours des Jeux Olympiques de 2004. Il est également à l'origine d'un attentat raté à la bombe en 2006 contre un ancien ministre de l'Intérieur, Georges Voulgarakis.
En janvier 2007 le groupe avait commis un attentat à la roquette contre l'ambassade américaine à Athènes sans faire de victime. Pour l'attentat de Salonique, les enquêteurs soupçonnent le groupe "Conspiration des cellules de feu", auteur en juillet d'un attentat à l'explosif contre le domicile de l'ex-secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Panayotis Hinofotis, dans une banlieue balnéaire de la capitale. Cet attentat n'avait provoqué que des dégâts matériels. Issu de la mouvance anarchiste, selon la police, et apparu en 2008, ce groupe a multiplié les attentats au cours derniers mois mais sans faire de victime. Cette organisation est notamment responsable d'attentats incendiaires inédits contre quatre églises orthodoxes. Le groupe a également revendiqué un attentat à l'engin artisanal contre le bureau de l'Agence France-Presse à Athènes, le 3 décembre dernier. Les deux attentats de mercredi interviennent trois jours avant l'inauguration par le Premier-ministre Costas Caramanlis de la Foire internationale de Salonique qui marque la rentrée politique et sociale.

A Athènes, pas un jour sans son attentat

CONTESTATION | Banques, commerces ou voitures de luxe sont devenus les cibles quasi quotidiennes d’une violence attribuée par l’Etat à la mouvance anarchiste..

Sources TDG 02.04.2009


© Epa/28 mars 2009 | Voitures incendiées samedi dernier chez un concessionnaire Jaguar à Athènes. En Grèce, la multiplicité des actions de groupuscules anarchistes se couple à la montée de la petite criminalité.

Cinq banques, une succursale de la Poste, une voiture diplomatique, une autre appartenant à une société de gardiennage et trois autos particulières. Parties en flammes, incendiées dans la nuit de lundi à mardi, au centre-ville et dans la grande banlieue d’Athènes.
Mais que se passe-t-il en Grèce, où une grève générale de vingt-quatre heures – convoquée aujourd’hui par les syndicats pour protester contre la vie chère – pourrait s’accompagner de nouvelles violences?

Depuis les émeutes qui ont ravagé le centre d’Athènes, au mois de décembre, suite à la mort d’un lycéen de 15ans abattu par un policier, la violence s’installe dans cette mégapole de près de 5 millions d’habitants. Sans épargner d’autres grands centres urbains, comme Salonique en particulier. Pour l’instant, les dégâts sont matériels. Mais les Grecs, pourtant habitués aux actions de groupuscules anarchistes .

Rumeur

A Athènes, une rumeur tenace circule: «Les incendies de boutiques et de petits magasins seraient commandités par des groupes d’intérêt qui veulent vider le centre pour attirer les clients dans les nouveaux centres commerciaux géants qui s’implantent en banlieue.»
Pas suffisant pour expliquer la flambée d’attaques: «La Grèce vit une nouvelle forme d’activisme anarchiste, c’est certain», juge Georges Sefertzis, analyste politique. Mais ce constat ne permet pas non plus d’expliquer l’ampleur et les causes d’un mouvement de révolte qui dépasse les murs tagués du quartier estudiantin d’Exarchia, traditionnel bastion agitateur à Athènes: «De plus en plus de jeunes lycéens et d’étudiants réagissent de manière spontanée et agressive à un système économique qui va dans l’impasse», explique ce chercheur indépendant.


 

Opérations explosives en série

Dans la nuit de mardi à mercredi, deux banques sont visées par des bombes artisanales.

Le 19 mars, voiture piégée près d’un bureau de la Société foncière de l’Etat. Ce même jour, le député du parti conservateur au pouvoir, Kyriakos Mitsotakis, échappe à un attentat.

Le 13 mars, une cinquantaine de jeunes brise les vitres d’agences bancaires et de commerces.

Le 9 mars, une agence pour l’Emploi, une annexe de l’Inspection du Travail et un magasin de sports sont incendiés.

Le 3 mars, une vingtaine de jeunes force les passagers d’un train de sortir des rames qu’ils arrosent d’essence avant de les allumer à coups de cocktails Molotov.


Nouvelle nuit de violences à Athènes
21/12/08




Les forces anti-émeutes ont répondu par des tirs de gaz lacrymogènes pour disperser les jeunes, à Athènes. (AP) Des centaines d'émeutiers ont affronté les forces anti-émeutes samedi soir dans le centre de la capitale grecque, jetant des bombes incendiaires, deux semaines après que la police a tué un adolescent. À chaque jour ses manifestations et ses heurts en Grèce. Dans la nuit de samedi à dimanche, de nouveaux affrontements ont opposé des jeunes à des policiers, aux alentours de l'Ecole Polytechnique à Athènes, après une veillée organisée en mémoire d'Alexandros Grigoropoulos, 15 ans, tué par un policier dans le faubourg d'Exarchia, il y a exactement deux semaines. A l'issue de ce rassemblement, qui a réuni des centaines de personnes, des jeunes ont lancé des pierres et des cocktails Molotov contre les forces d'ordre, et ont mis le feu à des poubelles, un scénario qui s'est déroulé à plusieurs reprises dans ce quartier et devant l'Ecole Polytechnique depuis la mort du jeune Alexis. Multiples départs de feu Les forces anti-émeutes, toujours présentes dans le quartier, ont répondu par des tirs de gaz lacrymogènes pour disperser les jeunes. Dans la banlieue ouest d'Athènes, à Néa Philadelfia, des jeunes ont lancé des cocktails Molotov contre le bâtiment de l'Académie de la police et incendié six fourgons de la police, garés à proximité, sans faire de blessés, selon une source policière. Des pompiers ont été dépêchés sur place pour tenter d'éteindre l'incendie. Un autre groupe de jeunes a allumé des feux dans des poubelles à Aghia Paraskevi, dans la banlieue nord de la capitale. Samedi soir, un jeune a lancé un cocktail Molotov contre un établissement public abritant une société de services interbancaires, à proximité du quartier d'Exarchia. Des pompiers ont rapidement maîtrisé le feu, qui n'a provoqué que des dégâts mineurs
MONDETRON !!!  
  Just Foreign Policy - Morts irakiens dus a l'invasion U.S.  
A N T I F A  
 
 
Le poète Armand Robin (1912-1961)  
  définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement. Einstein. °