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Libye: Combien coûte la guerre à la France?

 23.03.11
 

ARMEMENT - Au cinquième jour de l'intervention internationale...

Avions de chasse, frégates, porte-avions La France n’a pas lésiné sur les moyens pour montrer son implication dans l’opération «Aube de l’Odyssée», et a déployé du matériel de très haute technologie, et donc coûteux. Au cinquième jour de l’intervention internationale en Libye se pose déjà la question du coût financier engendré par l’opération.

Le coût final dépendra bien évidemment de la durée de l’opération, mais certains chiffres sont déjà avancés, dans la mesure où les matériels génèrent une dépense, qu'ils soient engagés ou non. Ce coût est prévu par le budget global du ministère de la Défense, qui s'élève à quelque 31 milliards d'euros pour 2011.

4,8 millions d'euros pour les avions de chasse

Selon une source aéronautique citée par l'AFP, une heure de vol de Rafale coûte ainsi entre 10.000 et 13.000 euros, et entre 10.000 et 11.000 euros pour les Mirage. Avec déjà 400 heures de vol effectuées entre samedi et lundi, le prix grimpe déjà à environ 4,8 millions d'euros. Mais cette somme s’entend hors carburant. Au cours d’une mission, les avions sont ravitaillés une fois ou deux. Le coût total pour une heure de vol d’un Rafale reviendrait ainsi à environ 29.000 euros selon certaines estimations.

Cependant, l’arrivée du porte-avions «Charles-de-Gaulle» sur zone devrait permettre d’économiser au niveau du carburant - les appareils ayant décollé jusqu’à mardi des bases françaises, à six heures de vol aller-retour de la Libye. Mais l’économie réalisée doit être relativisée, dans la mesure où le porte-avions coûte 50.000 euros l’heure de fonctionnement,   Sans compter le groupe aéronaval qui ne le quitte pas, et qui comprend quatre frégates, un pétrolier ravitailleur et un sous-marin d’attaque. Rien que l’heure d’intervention de ce dernier s’élève à environ 10.000 euros.

Un surcoût: les missiles, bombes et munitions

A ces dépenses, il faut ajouter les missiles, les bombes (notamment GBU12 ) et les munitions qui sont utilisées par l’armée française. «Le surcoût, ce qui coûte très cher, c’est tout ce qu’on largue. Il est essentiellement dans les munitions, parce qu’après il faut les remplacer», souligne Eric Denécé du Centre français de recherche sur le renseignement dans Ouest France. Le prix d’un missile AASM évolue ainsi entre 250.000 et 350.000 euros l’unité.

Au final, si les forces mobilisées restent les mêmes, la guerre pourrait coûter entre 150 et 250 millions d’euros selon Pierre Maulny, spécialiste des questions de Défense à l’Institut des relations internationales et stratégiques,


Libye : impact des missiles de croisière à l’uranium appauvri

par Massimo Zucchetti*

Le soutien militaire aux putschistes de Benghazi contre le dictateur de Tripoli s’effectue au détriment des populations civiles. Environ 1 missile guidé sur 10 échappe au contrôle et s’écrase au hasard de la zone ciblée. Mais tous les missiles, qu’ils aient une tête revêtue d’uranium appauvri ou qu’ils aient uniquement leurs stabilisateurs à l’uranium appauvri polluent la zone. Ainsi, ce bombardement prétendument « humanitaire » tuera dans les années à venir des milliers de civils, indique le professeur Massimo Zucchetti.

Les questions concernant l’uranium appauvri et sa toxicité ont parfois, ces dernières années, débordé du champ de la science. L’auteur s’occupe de radioprotection depuis une vingtaine d’années et d’uranium appauvri depuis 1999. Après une expérience de publication de travaux scientifiques dans des revues, actes de colloques internationaux et conférences en Italie sur l’uranium appauvri, cet article essaie de dresser une estimation de l’impact environnemental et sur la santé de l’emploi d’uranium appauvri dans la guerre de Libye (2011). Des informations concernant son utilisation sont parues dans les organes d’information depuis le début du conflit [1].

Par ses caractéristiques physiques spécifiques, en particulier sa densité qui le rend extrêmement pénétrant, mais aussi son faible coût (l’uranium appauvri coûte à la production environ 2 $ au kilo) et la difficulté de le traiter en tant que déchet radioactif, l’uranium appauvri a trouvé d’excellentes modalités d’utilisation dans le domaine militaire.

S’il est traité de façon adéquate, l’alliage U-Ti (Uranium-Titane) constitue un matériau très efficace pour la construction de pénétrants à énergie cinétique, des barres métalliques denses qui peuvent perforer un blindage quand elles sont tirées sur lui à vitesse élevée.
Le processus de pénétration pulvérise la plus grande partie de l’uranium qui explose en fragments incandescents (combustion violente à presque 5 000° C) quand il atteint l’air de l’autre côté du blindage perforé, en en augmentant l’effet de destruction. Cette propriété est appelée pyrophoricité, c’est par exemple une caractéristique du soufre des allumettes. Donc, outre sa densité élevée, la pyrophoricité augmente l’intérêt de l’uranium appauvri dans diverses applications, en particulier comme arme incendiaire (API : Armour Piercing Incendiary, c’est-à-dire pénétrateur incendiaire de blindage).
Enfin, dans la phase d’impact sur l’objectif, la relative dureté de l’uranium appauvri (en alliage avec le titane) fournit au projectile des capacités auto-affilantes : en d’autres termes, le projectile ne « s’aplatit pas » contre le blindage qu’il doit pénétrer en formant une « tête plate » —comme le fait par exemple un projectile de plomb—, mais garde sa forme fuselée jusqu’à la fragmentation complète, sans donc perdre ses propriétés de pénétration. Sur le champ de bataille, l’uranium appauvri a été employé dans la Guerre du Golfe de 1991, pendant les bombardements OTAN/ONU sur la République Serbe de Bosnie en septembre 1995 ; sur la Yougoslavie au printemps 1999 ; dans notre siècle, pendant l’attaque contre l’Afghanistan puis, encore, en Irak en 2003.
L’utilisation de dispositifs à l’uranium appauvri dans les guerres de Somalie et Bosnie centrale et centre-orientale (surtout dans de larges zones autour de Sarajevo) dans les années 1990, en Palestine et dans les polygones de tir de la compétence des forces militaires de l’OTAN, est pour le moment incomplètement documentée [
2].
Parmi les armements qui emploient de l’uranium appauvri, citons aussi le missile de croisière Tomahawk dont l’utilisation pendant la guerre des Balkans du printemps 1999 —bien que non reconnue par l’OTAN— a été confirmée par ce qui a été retrouvé sur place et par des sources de l’Union européenne [
3].
Par ailleurs, dans le décalogue des officiers, remis à tous les hommes en uniforme expédiés au Kosovo, se trouvaient des recommandations à suivre à la lettre, concernant la présence d’uranium appauvri sur le territoire et en particulier dans les missiles Tomahawk. L’introduction indique ceci : « Les véhicules et matériels de l’armée serbe au Kosovo peuvent constituer une menace contre la santé des militaires et des civils qui pourraient être à leur contact. Les véhicules et les équipements trouvés détruits, endommagés ou abandonnés doivent être inspectés et manipulés seulement par du personnel qualifié. Les dangers peuvent dériver de l’uranium appauvri en conséquence des dommages dus à la campagne de bombardements OTAN, relativement aux engins touchés directement ou indirectement. En outre, les collimateurs contiennent du tritium et les instruments et indicateurs peuvent être traités au vernis radioactif, dangereux pour ceux qui accèderaient à ces engins pour les inspecter ». Suivent des conseils sur comment éviter l’explosion à l’uranium appauvri. Textuellement : « Évitez tout engin ou matériel que vous suspectez avoir été frappé par des munitions contenant de l’uranium appauvri ou des missiles de croisière Tomahawk. Ne pas ramasser ou collecter des munitions à l’uranium appauvri trouvées sur le terrain. Informez immédiatement votre commandement sur l’aire que vous jugez contaminée. Où que vous soyez, délimitez la zone contaminée avec n’importe quel matériel trouvé sur place. Si vous vous trouvez dans une zone contaminée mettez, au minimum, le masque et les gants de protection. Procédez à la meilleure hygiène personnelle. Lavez fréquemment votre corps et vos vêtements ».

Les évaluations sur la quantité d’uranium appauvri utilisée dans les missiles divergent. En particulier, elles varient, selon les diverses sources, entre des valeurs autour de 3 kg jusqu’à environ 400 kg. Voir en note la compilation des diverses sources qu’on peut trouver à ce sujet, assez importante pour faire une estimation de l’impact environnemental [4].

Les démentis prévisibles sur la présence d’uranium dans ces missiles peuvent être comparés à la compilation rapportée en bas de page, ainsi qu’aux sources d’origine militaire [5].
Cette grande variabilité dans les données peut facilement être expliquée. Certains missiles de croisière sont à tête lestée à l’uranium appauvri, d’autres non. Ces autres aussi, cependant, ont de l’uranium appauvri : non pas dans la tête du missile, mais dans ses ailes, comme stabilisateur pendant le vol. Nous pouvons alors définir deux cas :
- Hypothèse haute : missile de croisière à l’uranium dans la tête du missile. Nous retenons 400 kgs d’uranium appauvri ;
- Hypothèse basse : missile de croisère qui n’a PAS d’uranium dans la tête. Nous retenons 3 kg de DU d’uranium appauvri sur les ailes.

Calcul de l’impact environnemental et sur la santé

Dans la vaste littérature consacrée par l’auteur au problème de l’uranium appauvri [6] avait déjà été abordé un calcul de contamination radioactive à l’uranium imputable aux missiles de croisière : en particulier ceux lancés contre la Bosnie en 1995. L’étude est consultable aussi sur Internet, ainsi que dans la revue scientifique Tribuna biologica e Medica [7] [8].
Si l’on reprend les modèles utilisés dans l’article cité, on peut déduire quelle est la situation sur le terrain, sur les lieux d’inhalation, avec un calcul destiné seulement à préciser si, au moins dans un cas réaliste, l’ordre de grandeur des doses en jeu ne permet pas de négliger le problème.

Considérons l’impact d’un missile de croisière Tomahawk qui porte 3 kg (meilleur cas) ou 400 kg (pire cas) d’uranium appauvri.
L’impact produit un nuage de détritus de dimension variable, après combustion violente à environ 5 000° C. Les grains de poussière sont, comme on l’a dit, composés de particules de dimensions de l’ordre du micron [0.5 - 5]. De 500 à 1 000 mètres de l’impact on peut respirer des nuages de densité suffisante pour causer des doses significatives, composées de particules qui ont une masse d’environ 0.6 à environ 5 nanogrammes (6-50 x 10-10gr.). Une estimation a été effectuée selon le code de calcul de doses GEN II [
9], en négligeant les effets dus à l’incendie et en considérant seulement l’exposition pour une inhalation d’une heure due à la dispersion simple du matériau, sans considérer certains facteurs qui pourraient faire ultérieurement augmenter l’exposition. En une heure on peut inhaler des grains de poussière radioactifs provenant du nuage en quantité déjà notables.
Il convient de tenir compte du fait que de nombreux fluides-dynamiques du corps atmosphérique (direction et vitesse du vent, gradient vertical de la température, etc.) peuvent causer, dans des angles solides relativement petits, des concentrations de polluant de plusieurs ordres de grandeur supérieurs même à ceux qu’on aurait avec un calcul de dispersion uniforme, qui n’est pas compatible avec ce scénario. Le groupe critique, dans ce cas, se trouve être justement ces personnes « touchées » par le nuage de grains de poussière.
Un missile qui atteint l’objectif peut prendre feu et répandre des poussières oxydées dans l’environnement, selon l’estimation des probabilités qui sera faite dans ce travail.
Environ 70 % de l’uranium appauvri contenu dans les missiles dont on suppose, étant « intelligents », qu’ils vont toujours au but, brûle. La moitié environ sont des oxydes solubles.
La granulométrie des particules constituant la poudre d’oxyde d’uranium appauvri appartient totalement aux poussières respirables, et des poussières ultrafines sont aussi créées. En particulier, le diamètre des particules est dans ce cas plus fin par rapport aux poussières d’uranium d’origine industrielle, communes dans le milieu de l’industrie nucléaire. On parle ici de la grande majorité des poussières contenue dans le range [1-10] micron, avec une partie significative de diamètre inférieur au micron.
Pour ce qui concerne le destin des poussières de DU dans le corps humain, la voie d’absorption principale est —on le sait— l’inhalation. Comme on l’a dit, une partie des poussières sont solubles et les autres sont insolubles dans les fluides corporels.
Étant données les caractéristiques des oxydes d’uranium appauvri d’origine militaire, il convient de relever de quelle manière leur comportement diffère par rapport aux poussières industrielles d’uranium. On peut en tous cas encore supposer, selon l’IRCP [
10] qu’environ 60 % de ce qui est inhalé se dépose dans l’appareil respiratoire, le reste étant expiré.
On peut retenir que 25 % environ des particules de diamètre aux alentours d’1 micron sont retenues pendant une longue période dans les poumons, tandis que le reste se dépose dans les voies aériennes supérieures, passe dans l’appareil digestif et de là est éliminé pour la plus grande part à travers les voies urinaires, pendant que de petites parties vont s’accumuler dans les os.
Des 25 % de microparticules restées dans les poumons, la moitié environ se comporte comme un matériau de classe M selon l’ICRP, c’est-à-dire qu’elle est soluble lentement dans les fluides corporels, alors que le reste est insoluble.
Ce type de comportement et d’exposition n’a été étudié dans aucune situation précédente d’exposition à des alfas émetteurs dans les poumons, rencontrées en milieu civil. La modalité d’exposition est ainsi très différente de celles sur la base desquelles on a recueilli les équivalences doses-dommages en radioprotection.
Il n’est donc pas du tout correct —bien que cela constitue un point de référence— d’extrapoler des évaluations de risque par exposition à ce type de micropoussières radioactives depuis des données recueillies pour les mineurs d’uranium, ni même évidemment pour les personnes gravement irradiées de Hiroshima et Nagasaki. Les standards de radioprotection de l’ICRP se fondent sur ces seules expériences, et par conséquent peuvent aboutir à des sous-estimations du risque dans ce cas.
Quand on passe ensuite à d’autres types de toxicité que celle radiologique, il est alors plausible que :
- vue la composante fine et ultrafine des poussières d’uranium appauvri d’origine militaire,
- vue la toxicité chimique de l’uranium,
la contamination environnementale par des oxydes d’uranium appauvri d’origine militaire ait une toxicité et chimique et radiologique : il faut évaluer l’effet synergique de ces deux composantes.
En d’autres termes, la radioactivité et la toxicité chimique de l’uranium appauvri pourraient agir ensemble en créant un effet « cocktail » qui augmente ultérieurement le danger.

On fera ensuite ressortir le fait que le climat aride de la Libye favorise la dispersion dans l’air des particules d’uranium appauvri, qui pourront être respirées par des civils pendant des années. Le mécanisme principal d’exposition à moyen-long terme concerne la re-suspension de poussières et leur conséquente inhalation.
La méthodologie et les résultats relatifs à ce modèle ont déjà été publiés dans d’autres travaux de l’auteur [
11] auxquels on renvoie ici. Ne sont ici mises en évidence que les applications et variations au modèle appliqué et déjà publié, et en particulier :
- le calcul d’engagement (semi vie, NdT) de dose est à 70 ans et non plus à 50 ans, selon ce qui est recommandé par l’ICRP.
- On a utilisé des données actuellement approchées sur la distribution de la population autour des points d’impact, qui tiennent aussi compte de l’utilisation principale des projectiles à l’uranium appauvri dans des zones peuplées.

Les résultats du modèle peuvent être résumées ainsi :
- CEDE (Committed effective dose equivalent) (Dose collective) : 370 mSvp in 70 y, pour 1 kg d’uranium appauvri oxydé et répandu dans l’environnement.
- CEDE annuelle maximale dans la première année (76 mSvp), puis la seconde année (47 mSvp) et la troisième (33mSvp).
- La voie d’exposition est entièrement par inhalation des poussières. Les poumons sont l’organe cible (97,5 % de la contribution à la CEDE).
- Parmi les nucléides responsables, 83 % de la CEDE l’est par U238 et 14 % par U234.

En ce qui concerne la quantité totale d’uranium appauvri oxydé répandu dans l’environnement, on part pour cette évaluation des données rapportées par la presse internationale : au premier jour de guerre, le Pentagone déclare avoir tiré avec les Britanniques 112 missiles de croisière sur le sol libyen [12]. Combien de missiles seront lancés avant la fin de la guerre ? Comme il ne nous est pas possible de le savoir, nous baserons notre hypothèse sur 1 000 missiles lancés, aussi quoi qu’il advienne le lecteur pourra facilement estimer l’impact environnement et sanitaire par une simple règle de trois en fonction du nombre exact de missiles tirés.

Si tous les missiles étaient « dépourvus » d’uranium appauvri sur leurs têtes, on aurait de toutes façons une quantité de :
1000 x 3 = 3000 kg = 3 tonnes d’uranium appauvri (meilleur cas).
Si tous les missiles avaient un tête à l’uranium appauvri, nous aurions une quantité jusqu’à 400 000 kg, soit 400 tonnes d’uranium appauvri.

On confrontera cette donnée avec les 10-15 tonnes d’uranium appauvri lancées au Kosovo en 1999 pour en évaluer la gravité.

Supposons qu’environ 70 % de l’uranium brûle et soit répandu dans l’environnement, arrivant ainsi à une estimation de la quantité d’oxydes d’uranium appauvri égale à environ 2,1 tonnes (meilleur cas) et 280 tonnes (pire cas).
Ceci permet d’estimer par conséquent une CEDE (dose collective) pour toute la population équivalente à :
- meilleur cas : 370 mSvp/kg x 2 100 kg = 780 Svp environ. - pire cas : 370 mSvp/kg x 280 000 kg = 104 000 Svp environ.
Nous rappelons qu’il n’est pas correct —bien que cela constitue un point de référence— d’extrapoler des évaluations par exposition à ce type de micropoussières radioactives à partir des standards de radioprotection de l’ICRP, qui sont ceux adoptés par le code GEN II.
Si toutefois nous appliquons aussi ici le coefficient de 6 % Sv-1 pour le risque d’apparition de tumeurs, nous obtenons environ :
- meilleur cas : environ 50 cas de tumeurs de plus, prévues en 70 ans.
- pire cas : environ 6 200 cas de tumeurs de plus, prévues en 70 ans.

Conclusions

Les risques d’exposition à l’uranium appauvri de la population libyenne à la suite de l’utilisation de ce matériau dans la guerre de 2011 ont été évalués selon une approche la plus large possible, en essayant de tenir compte de certains résultats récents d’études dans ce secteur.
Ce type d’exposition n’a été étudié en aucune situation précédente d’exposition à des alphas récepteurs dans les poumons, rencontrées en milieu civil.
Toutefois, l’évaluation faite des doses et du risque conséquent aux deux situations (missiles « sans uranium » ou « avec uranium ») permet de tirer certaines conclusions.

Dans le premier cas (meilleur cas) le nombre de tumeurs attendues est très exigu et absolument pas significatif du point de vue statistique. Cette difficulté statistique — comme il est presque inutile de remarquer — n’a rien à voir avec une absolution de ce type de pratique, avec son acceptation, ou moins encore avec une assertion d’importance faible, voire d’innocuité. Dans le second cas (pire cas), par contre, nous sommes face à un nombre d’apparition de tumeurs de l’ordre de plusieurs milliers. Celles-ci pourraient clairement être relevables à un niveau épidémiologique et soulèvent, sans aucun doute, une forte préoccupation.

Il convient, de ce fait, que les armées qui bombardent la Libye clarifient par des preuves certaines, et non par des assertions de commodité, la présence ou pas, et en quelles quantités, d’uranium appauvri dans leurs missiles. Dans le passé, il y a eu des « démentis officiels » de la présence d’uranium dans les missiles de croisière, mais ceux-ci provenant de milieux militaires, l’auteur se permet de les considérer, pour le moins, avec une certaine prudence.

Sur la base des données qui sont à notre disposition, les estimations sur l’évolution des cas de tumeurs dans les prochaines années en Libye, à cause de cette pratique totalement injustifiée, sont absolument préoccupantes. La discussion sur l’incidence relative de chacun des agents tératogènes utilisés dans une guerre (chimiques, radioactifs, etc.) nous semble —à un certain niveau— peu significative et même, qu’on nous le permette en conclusion, peu respectueuse d’une donnée de fait : les morts en Libye à cause de cette attaque dépassent et dépasseront de loin n’importe quel chiffre qui puisse un jour être défini comme « le prix à payer ».

Il est important, enfin, de recueillir des données et des études —et il y en a beaucoup— dans le domaine des effets des « nouvelles guerres » sur l’homme et l’environnement ; il faut montrer comment nos armes modernes, nullement chirurgicales, produisent des dommages inacceptables ; il faut étudier ce qu’ont causé, aux hommes et à l’environnement qui les ont subies, les guerres « humanitaires » à partir de 1991.


 Massimo Zucchetti

Professeur en « Installations nucléaires » à l’institut Polytechnique de Turin, titulaire des cours de « Sécurité et Analyses des risques » et de « Protection contre les Radiations ».

 28.02.2011

En Libye, des milliers de personnes tentent de fuir les affrontements, qui ont fait plusieurs centaines de morts. 100.000 personnes ont déjà quitté le pays. Malte a déjà accueilli plus de 8.000 étrangers depuis le début de la crise libyenne et s'inquiète d'un nouvel afflux de migrants. Le Canada mais aussi l'Angleterre ont estimé que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi devait quitter ses fonctions.
Ce dernier continuait de soutenir que son pays était «complètement calme» dimanche. La France, elle, a décidé d'envoyer de l'aide et du personnel humanitaire. Ailleurs, dans le monde arabe, la contestation se poursuit.

23/02/2011

les basses œuvres de Kadhafi

Le soupçon date de plusieurs jours. Des mercenaires africains seraient en première ligne dans la répression en Libye, pour tenter de sauver le régime aux abois de Mouammar Kadhafi.

Mardi, Ali Essaoui, l'ambassadeur libyen en Inde, démissionnaire de son poste, s'est dit certain de la présence d'un grand nombre de ces soldats de fortune. «Ils viennent d'Afrique et parlent français et d'autres langues», affirme-t-il, sans fournir de preuves formelles. Selon le diplomate, l'arrivée de ces supplétifs aurait été contre-productive pour le pouvoir, précipitant la défection de nombreux militaires qui «ne supportaient pas de voir des étrangers tuer des Libyens».

Des salaires de 30.000 dollars

Saddam, un étudiant interrogé  affirme, lui, avoir vu ces mercenaires en action. «Le 18 février, ils ont tué 40 personnes près d'El Beida», précise-t-il.  Au moins quatre avions chargés d'étrangers, armés et en uniforme, auraient atterri à l'aéroport de Benina, près de Benghazi, avant de repartir vers une base militaire proche de Tripoli.

Dans une vidéo postée sur YouTube, un homme noir, présenté comme un mercenaire, reconnaît avoir été recruté par Khamis, l'un des fils du Guide, pour massacrer le peuple. Aveu véritable ou tentative désespérée d'un pauvre diable de se sauver d'une foule qui menace de le lyncher? D'autres films sur Internet montrent les dépouilles de supposés soldats de fortune morts au combat. Les sites des Libyens en exil parlent eux aussi de ces soldats étrangers, évoquant les rumeurs les plus folles, comme des salaires de 30.000 dollars. Selon les mêmes sources, invérifiables, les recrues viendraient du Nigeria, du Zimbabwe, du Liberia ou, le plus souvent, du Tchad et du Soudan voisins. Lundi, le quotidien pro-gouvernemental soudanais al-Intibaha affirmait que des rebelles darfouris du Mouvement pour la justice et l'égalité (Jem), groupe un temps proche de Kadhafi, seraient à Tripoli. Un porte-parole a démenti.

«Il est très plausible que des mercenaires agissent en Libye. Kadhafi soutient depuis des décennies des révolutions chez tous ces voisins. Il a les contacts et l'argent nécessaires pour recruter qui il veut», remarque Souhayr Belhassen, de la Fédération internationale des droits de l'homme, soulignant que la garde personnelle du Guide est «depuis des années composée uniquement d'étrangers». Pour cette militante, ces soldats représentent un grand danger pour le peuple mais aussi pour les 1,3 million de migrants africains vivant en Libye avec lesquels ils pourraient être confondus.


 22.02.2011

Un lundi de terreur

 Plus de 160 victimes auraient trouvé la mort à Tripoli. La Fédération internationale des Ligues de droits de l'Homme (FIDH) avance un bilan de 300 à 400 morts depuis le début de la contestation, le 15 février, tandis que Human Right Watch recensait plus de 230 victimes.
 

Plusieurs villes seraient tombées aux mains des opposants avant d'être bombardées, ce que nie Saïf al-Islam, le fils de Mouammar Khadafi. A Tripoli, les forces de l'ordre libyennes auraient tiré sur des manifestants à partir d'avions militaires et d'hélicoptères, selon des témoins qui dénoncentt des massacres. Cette nuit, le chef libyen a mis aux rumeurs concernant son exil au Venezuela, dans une courte intervention télévisée à Tripoli.

Libye : le fils Kadhafi menace les opposants de «rivières de sang»

  21.02.2011

 
Les affrontements meurtriers entre opposants et forces de l'ordre ont gagné Tripoli dans la nuit de dimanche à lundi. 
Des tirs nourris ont été entendus dimanche soir dans plusieurs quartiers de la capitale. Aux environs de 4 heures du matin, on n'entendait plus de coup de feu, selon un journaliste de l'AFP. Des heurts entre contestataires et sympathisants du régime ont notamment eu lieu sur la Place verte de Tripoli. 

Les menaces du fils Kadhafi

 «La Libye est à un carrefour. Soit nous nous entendons aujourd'hui sur des réformes, soit nous ne pleurerons pas 84 morts, mais des milliers, et il y aura des rivières de sang dans toute la Libye», a menacé dimanche soir Seïf Al-Islam, le fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, lors d'une allocution télévisée. «Je m'adresse à vous et pour la dernière fois avant de recourir aux armes», a-t-il mis en garde, estimant que la Libye n'était «pas la Tunisie ni l'Egypte», en allusion aux révolutions de ces deux pays qui ont conduit à la chute de leurs régimes.

«Notre moral est au plus haut et le leader Mouammar Kadhafi, ici à Tripoli, conduit la bataille et nous le soutenons ainsi que nos forces armées (...) Nous ne lâcherons pas la Libye et nous combattrons jusqu'au dernier homme, jusqu'à la dernière femme et jusqu'à la dernière balle». Selon lui, les affrontements sont provoqués par des éléments libyens et étrangers visant à détruire l'unité du pays

Tenant à son règne, Kadhafi aurait même, selon des témoignages concordants, engagé des «mercenaires africains» pour appuyer les forces locales. La foule accuse le régime de «tirer sur la foule sans distinction».


20.02.2011

LYBIE. 12 personnes tuées samedi par l'armée


La contestation semble se transformer en insurrection en Lybie, surtout à Benghazi,  bastion des opposants à 1 000 km à l'est de Tripoli. Samedi, 12 personnes au moins y ont été tuées et de nombreuses autres blessées quand l'armée a repoussé à balles réelles des manifestants.

Selon un dernier décompte établi par l'AFP, le bilan de cinq jours de contestation s'élevait samedi à 77 morts. L'ONG Human Rights Watch (HRW) estime pour sa part, en se basant sur des sources médicales et des témoins, que les forces de sécurité ont tué plus de 80 manifestants depuis le début du mouvement.

16/02/2011

Libye: des opposants au régime dispersé par la force, les partisans de Kadhafi défilent

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Libye: des opposants au régime dispersé par la force, les partisans de Kadhafi défilent

Les manifestants réclamaient la libération de cinq personnes ayant appelé à manifester jeudi "pour des réformes politiques". Deux d'entre elles ont depuis été libérées.

La police a dispersé par la force un sit-in contre le pouvoir à Benghazi, la deuxième ville de Libye, faisant 38 blessés, une intervention suivie de manifestations mercredi en faveur du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi dans plusieurs villes du pays.

Ces rassemblements hostiles au pouvoir, rares en Libye, sont inspirés par les révoltes dans les pays frontaliers, la Tunisie et l'Egypte.

En soirée, un calme prudent régnait à Benghazi, bastion des opposants du régime à 1.000 km à l'est de Tripoli, selon des témoins, tandis qu'à Tripoli des petits groupes de jeunes partisans du régime continuaient à défiler en voitures dans un concert de klaxons, brandissant des photos de M. Kadhafi.

Mercredi avant l'aube, 38 personnes ont été blessées dans des affrontements à Benghazi entre manifestants et forces de l'ordre, selon une source hospitalière.

Selon une source libyenne bien informée, les autorités ont ensuite lancé une "campagne d'interpellations" dans la ville.

Les manifestants s'étaient d'abord rassemblés pour réclamer la libération d'un avocat, Fethi Tarbel, représentant des familles de prisonniers tués en 1996 dans une fusillade à la prison d'Abou Salim à Tripoli (plus de 1.000 morts).

L'avocat a été libéré après une brève détention mais les manifestants "auxquels se sont jointes des personnes munies d'armes blanches et de cocktails molotov" ont continué à marcher jusqu'au centre-ville, où "ils ont incendié et endommagé des voitures", selon Quryna.

"Benghazi réveille-toi, c'est le jour que tu attendais", "Le sang des martyrs n'est pas versé en vain", ou encore "Le peuple veut faire tomber la corruption", ont-ils scandé selon des sources concordantes.

"Les Libyens ont les mêmes droits que les Egyptiens et les Tunisiens (...) et il est grand temps que le gouvernement libyen le reconnaisse", a ajouté l'ONG appelant ce dernier "à mettre fin à la répression des manifestations".

Dans une pétition reçue par l'AFP, plus de 200 signataires et des organisations d'opposition libyennes basées à l'étranger ont souligné "le droit du peuple libyen d'exprimer son opinion" et appelé M. Kadhafi et sa famille à quitter le pouvoir.

 


MONDETRON !!!  
  Just Foreign Policy - Morts irakiens dus a l'invasion U.S.  
A N T I F A  
 
 
Le poète Armand Robin (1912-1961)  
  définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences Celui qui défile joyeusement au pas cadencé a déjà gagné mon mépris. C'est par erreur qu'on lui a donné un cerveau puisqu'une moelle épiniére lui suffirait amplement. Einstein. °